Et si nos journées commençaient à s'allonger, d'abord de quelques minutes, puis de plusieurs heures, jusqu'à ce que le jour devienne la nuit et la nuit le jour ?Une journée d'octobre apparemment comme les autres, l'humanité découvre avec stupeur que la rotation de la Terre a ralenti. Les jours atteignent progressivement 26, 28 puis 30 heures. Tandis que certains voient dans ce changement inexpliqué un signe que la fin est proche et cèdent à la panique, d'autres, au contraire, s'accrochent coûte que coûte à leur routine, comme pour nier l'évidence.
Bientôt, la gravité est modifiée et certaines personnes sont touchées par un syndrome provoquant des malaises à répétition, les oiseaux sont désorientés et s'écrasent, les marées se dérèglent et les baleines s'échouent…
En Californie, Julia est le témoin de ce bouleversement, et de ses conséquences sur la communauté, sa famille, et elle-même. Adolescente à fleur de peau, elle entre dans l'âge ou son corps, son rapport aux autres et sa vision du monde changent : l'âge des miracles.
Entre roman d'anticipation et d'apprentissage, L’Âge des miracles est un livre visionnaire sur la capacité d'adaptation de l'Homme, poussée ici à son paroxysme.
Voici un livre post-apo dont j'avais complètement loupé la sortie. Et qui, apparemment, est susceptible de plaire aux non-lecteurs de SF parce qu'une personne à laquelle j'ai juste réussi à faire lire deux-trois livres du genre est allée d'elle-même vers ce récit et l'a adoré. Contrairement à ce que la double publication en jeunesse et chez les adultes laisserait penser, ce n'est pas vraiment un roman jeunesse au départ, juste une histoire mettant en scène une enfant (d'où la tentative de faire passer la chose pour du YA je suppose). Et, pour tout dire, je ne pense pas que c'est un grand roman. C'est juste une histoire agréable à lire qui provoque quelques frissons bien marquants. Mais je tenais à en parler ici car L'âge des miracles est de ces histoires qui permettent de montrer le type de vertiges que la SF peut procurer aux plus réticents au genre. Une sorte de porte pouvant mener vers des lectures plus sombres, plus abouties en somme. Et puis, même s'il n'a rien de bien remarquable, il est efficace et plaisant, et ce n'est déjà pas mal.
J'en parle plus en détails ici.