Projet lancé début mai sous la forme d'un financement participatif sur Tipee, à l'instigation de Maître Sinh, fondateur du site 500 nuances de geeks, ExoGlyphes : romans inédits des cultures de l'imaginaire a pour ambition de proposer des traductions de textes anglophones d'auteurs quelque peu délaissés en France. A commencer par Charles Stross et son cycle de la Laverie (six tomes parus mais deux traduits), et Kirill Eskov et son Dernier Anneau, manière de spinoff du Seigneur des anneaux. La hauteur des contributions mensuelles déterminera le rythme de parution ; 166€ par mois sont requis pour la mise sur orbite d'Exoglyphes, somme dont on s'approche doucement.
Toutes les infos sont par ici !
[Crowdfunding] ExoGlyphes
- Artemus Dada
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Re: [Crowdfunding] ExoGlyphes
J'avais bien aimé le premier tome du "cycle de la laverie" (Pour en savoir +) ; l'idée d'un "abonnement post-moderne à des ebooks de qualité, ou un "post-magazine"" est originale.
Merci pour l'info Erwann.
Merci pour l'info Erwann.
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Re: [Crowdfunding] ExoGlyphes
Personnellement je ne suis pas très intéressé, parce que j'ai déjà lu en anglais les textes de Stross concernés, à part le tout nouveau qui arrive à la fin du mois. Mais l'initiative est intéressante et j'espère que ça se concrétisera, que les lecteurs francophones puissent enfin profiter de la suite de cette série. :-)
L'affaire Herbefol
Au sommaire : La pointe d'argent de Cook, Black Man de Morgan, Navigator de Baxter, Cheval de Troie de Wells & The Labyrinth Index de Stross.
Au sommaire : La pointe d'argent de Cook, Black Man de Morgan, Navigator de Baxter, Cheval de Troie de Wells & The Labyrinth Index de Stross.
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Re: [Crowdfunding] ExoGlyphes
Un premier palier, important, vient d'être franchi (Pour en savoir +). Well done! (comme on dit dans les films VOSTFR). [-_ô]
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Re: [Crowdfunding] ExoGlyphes
Ça grimpe tout doucement, mais ça grimpe ; on est à 20 € d'avoir le roman court (Pour en savoir +) :
Equoid (roman court, prix Hugo)
Howard Philips Lovecraft n’est plus seulement une inspiration, c’est aussi un personnage. En 1908, il avait quatorze ans, il a vu quelque chose, il en est sorti traumatisé.
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Re: [Crowdfunding] ExoGlyphes
340 € ont été collectés au moment où j'écris ces lignes, le 1er palier est atteint (et même dépassé) : 3 nouvelles et un court roman sont en route (ou presque).
Le planning des parutions
Bien joué !!
Le planning des parutions
1- Décollage (170-320 euros)
On attaque le cycle de la Laverie de Charles Stross, en commençant par les nouvelles pour faire démarrer le moteur ionique. Cela devrait nous occuper pour quelques mois.
- A colder War (nouvelle)
Et si les superpuissances qui combattaient la Guerre froide avaient à leur disposition des armes bien plus terrifiantes que les bombes nucléaires ? Une Guerre encore plus froide (A Colder War) répond à cette question en mélangeant le Mythe de Cthulhu avec l’histoire contemporaine.
- Down on the Farm (nouvelle)
Howard part En balade à l’asile (Down on the Farm) de la Laverie, là où les membres de l’organisation prennent leur retraite. Ces vieillards ne sont toutefois pas sans défense, ce sont d’anciens nécromanciens, après tout.
- Overtime (nouvelle)
Bob Howard se porte volontaire bien malgré lui pour assurer Quelques heures sup' (Overtime) dans la Laverie. Le twist ? C’est le soir de Noël, et Howard est seul dans les bureaux.
- Equoid (roman court, prix Hugo)
Howard Philips Lovecraft n’est plus seulement une inspiration, c’est aussi un personnage. En 1908, il avait quatorze ans, il a vu quelque chose, il en est sorti traumatisé.
Bien joué !!
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Re: [Crowdfunding] ExoGlyphes
Je participe ! Appelant de mes vœux ce genre d'initiative, je n'ai pas hésité.
Re: [Crowdfunding] ExoGlyphes
et une fois traduit, Equoïd ne pourrait-il pas sortir sous forme "papier" chez Une Heure-Lumière? (allergie sévère aux romans version numérique...)
on vous Trump,la Terre est plate!
Re: [Crowdfunding] ExoGlyphes
YTOOTY a écrit :et une fois traduit, Equoïd ne pourrait-il pas sortir sous forme "papier" chez Une Heure-Lumière? (allergie sévère aux romans version numérique...)
Le projet a sans doute un sens parce qu'on évite le cout du livre papier. En cas de triomphe par contre, ce serait sympa.
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JENNIFER MORGUE (Charles Stross)
... Après tout c'est plutôt approprié de commenter ici Jennifer Morgue, le roman de Charles Stross que je viens de lire :
.... On considère souvent la science-fiction comme un imaginaire de strates, qui se construit par des accumulations et un enrichissement continus ; je n'apprends rien à personne en disant cela
Cette toutefois, propriété longtemps l’apanage presque exclusif de la S-F s’est étendue à l’imaginaire dans sa totalité : c’est ce qu’on appelle le post-modernisme.
.... Jennifer Morgue, le deuxième roman du « cycle de la Laverie » de Charles Stross n’y échappe pas.
Mieux, il le revendique !
Si le roman précédent intitulé Le Bureau des atrocités (Pour en savoir +) s’inspirait d’Ipcress, danger immédiat le roman de Len Deighton, Jennifer Morgue puise dans ceux de Ian Fleming l’inventeur du célèbre agent 007 alias James Bond.
Cela dit, ce n’est pas en empilant les assiettes que l’on fait la vaisselle ; et pour le coup Charles Stross fait aussi la vaisselle si je puis dire avec ce roman, en y montrant un fort beau tour de main.
En effet, si l’inspiration vient des romans d’espionnage de Fleming, Stross concocte un récit à sa façon, et loin de ne penser qu’à l’effet produit il raconte une histoire solide et captivante.
L’idée d’incorporer le folklore lovecraftien dans son cycle n’est pas étrangère à l’intérêt qu’il suscite et fort heureusement, cet additif ne se résume pas à un gimmick de geek.
Une fusion de bon aloi tant il est vrai que toute technologie, ici l'informatique, suffisamment avancée est indiscernable de la magie, un aspect pas forcément voulu par H. P. Lovecraft mais que nombre de lecteur comprennent comme tel.
En outre, entre bande de marins & bande passante Charles Stross bâtit une bonne partie de son intrigue sur ce qu’il est convenu d’appeler un discours « métafictionnel » ; c’est-à-dire qui déploie une intertextualité importante et propose un discours réflexif (deux propos du postmodernisme) sur un stéréotype du genre qui, et c’est là une belle prouesse, fait intégralement partie de la diégèse. Le fond & la forme en quelque sorte.
L’auteur a en outre l’intelligence de ne pas uniquement se reposer sur les compétences (supposées) des lecteurs, ce qui guette parfois ce genre de récits, entre pastiche et métafiction, et propose un roman que l’on peut suivre, du moins me semble-t-il, au premier degré.
Jennifer Morgan est donc en définitive, un roman qui rend compte à la fois du potentiel de l’auteur, et de son talent.
Après Le Bureau des atrocités, voici une nouvelle aventure de Bob Howard, employé de La Laverie, une agence de renseignements ultrasecrète. Elle tente de sauver notre monde des entités terrifiantes surgies d'autres dimensions. Cette fois, Howard doit récupérer une arme redoutable dont s'est emparé un milliardaire américain qui l'a trouvée dans un sous-marin soviétique échoué au fond du Pacifique. Et il lui faut résister aux charmes de Ramona Random, son équivalent américaine à la beauté fatale. Sans négliger une authentique sirène venue d'un autre monde. Charles Stross s'était inspiré de H.P. Lovecraft dans Le Bureau des atrocités. Il rend ici hommage à James Bond et à Ian Fleming.
.... On considère souvent la science-fiction comme un imaginaire de strates, qui se construit par des accumulations et un enrichissement continus ; je n'apprends rien à personne en disant cela
Cette toutefois, propriété longtemps l’apanage presque exclusif de la S-F s’est étendue à l’imaginaire dans sa totalité : c’est ce qu’on appelle le post-modernisme.
.... Jennifer Morgue, le deuxième roman du « cycle de la Laverie » de Charles Stross n’y échappe pas.
Mieux, il le revendique !
Si le roman précédent intitulé Le Bureau des atrocités (Pour en savoir +) s’inspirait d’Ipcress, danger immédiat le roman de Len Deighton, Jennifer Morgue puise dans ceux de Ian Fleming l’inventeur du célèbre agent 007 alias James Bond.
Cela dit, ce n’est pas en empilant les assiettes que l’on fait la vaisselle ; et pour le coup Charles Stross fait aussi la vaisselle si je puis dire avec ce roman, en y montrant un fort beau tour de main.
En effet, si l’inspiration vient des romans d’espionnage de Fleming, Stross concocte un récit à sa façon, et loin de ne penser qu’à l’effet produit il raconte une histoire solide et captivante.
L’idée d’incorporer le folklore lovecraftien dans son cycle n’est pas étrangère à l’intérêt qu’il suscite et fort heureusement, cet additif ne se résume pas à un gimmick de geek.
Une fusion de bon aloi tant il est vrai que toute technologie, ici l'informatique, suffisamment avancée est indiscernable de la magie, un aspect pas forcément voulu par H. P. Lovecraft mais que nombre de lecteur comprennent comme tel.
En outre, entre bande de marins & bande passante Charles Stross bâtit une bonne partie de son intrigue sur ce qu’il est convenu d’appeler un discours « métafictionnel » ; c’est-à-dire qui déploie une intertextualité importante et propose un discours réflexif (deux propos du postmodernisme) sur un stéréotype du genre qui, et c’est là une belle prouesse, fait intégralement partie de la diégèse. Le fond & la forme en quelque sorte.
L’auteur a en outre l’intelligence de ne pas uniquement se reposer sur les compétences (supposées) des lecteurs, ce qui guette parfois ce genre de récits, entre pastiche et métafiction, et propose un roman que l’on peut suivre, du moins me semble-t-il, au premier degré.
Jennifer Morgan est donc en définitive, un roman qui rend compte à la fois du potentiel de l’auteur, et de son talent.
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