Viande, Martin Harníček
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Viande, Martin Harníček
Il n’y a plus ni animaux, ni végétaux, et la seule nourriture disponible est la viande humaine. Ce qu’il reste de vie s’organise autour des halles, une immense boucherie sur laquelle une caste de policiers exerce son autorité impitoyable, punissant le moindre faux pas d’abattage immédiat : il faut bien approvisionner la ville en viande fraiche.
Habitant de ce monde cauchemardesque, le narrateur de Viande est un monstre ordinaire. Affamé perpétuel, obsédé par la viande, il comprend que le meilleur moyen d’en obtenir est de collaborer avec la police et de devenir un délateur professionnel. Mais, lui-même victime de délation, il se voit obligé de fuir la ville…
Une sacrée découverte, un récit court et percutant, jusqu'au boutiste et qui arrive l'exploit de produire une métaphore efficace du régime communiste de l'époque et de notre capitalisme débridé actuel. Vraiment beaucoup aimé !
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Re: Viande, Martin Harníček
J'ai trouvé au moins deux autres blogueurs qui en disent du bien, d'abord :
Puis :
Si je comprends bien, c'est un des premiers "slaughter novels" de l'histoire, l'ancêtre d'Under the Skin de Michel Faber ou de Cadavre exquis d'Agustina Bazterrica (NB : à cause de Karin je n'arrive pas à trouver un lien sérieux parlant du "slaughter novel"...)
J'ai déjà Ligotti sur ma PAL, c'est mal de me tenter...
Nyctalopes a écrit :Avec Viande, peut-être tenons nous le feel-bad book de l’année.
Puis :
Benjamin Fogel a écrit :Il faut imaginer Mad Max : Au-delà du dôme du tonnerre, mais avec au pouvoir des extrémistes ultralibéraux
Si je comprends bien, c'est un des premiers "slaughter novels" de l'histoire, l'ancêtre d'Under the Skin de Michel Faber ou de Cadavre exquis d'Agustina Bazterrica (NB : à cause de Karin je n'arrive pas à trouver un lien sérieux parlant du "slaughter novel"...)
J'ai déjà Ligotti sur ma PAL, c'est mal de me tenter...
Re: Viande, Martin Harníček
Il écrit ce qu'il veut Benjamin Fogel mais aller chercher de l'ultralibéralisme et du capitalisme dans la dystopie d'un dissident tchèque qui est devenu transfuge pour échapper au régime de son pays et sauver sa vie et/ou son travail, c'est un peu gonflé.
Soit il a des éléments pour l'affirmer et je les verrai avec plaisir soit c'est surtout son pathos qui écrit.
Soit il a des éléments pour l'affirmer et je les verrai avec plaisir soit c'est surtout son pathos qui écrit.
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Re: Viande, Martin Harníček
Gromovar a écrit :Il écrit ce qu'il veut Benjamin Fogel mais aller chercher de l'ultralibéralisme et du capitalisme dans la dystopie d'un dissident tchèque qui est devenu transfuge pour échapper au régime de son pays et sauver sa vie et/ou son travail, c'est un peu gonflé.
Soit il a des éléments pour l'affirmer et je les verrai avec plaisir soit c'est surtout son pathos qui écrit.
Alors sans aller jusqu'à l'ultralibéralisme, et comme c'était soulevé dans l'interview de Martin Harníček, il y a quelque chose de troublant dans la façon dont se touchent les deux, justement.
Mais, avec une certaine licence poétique, il me semble que la situation décrite dans le livre peut correspondre au monde entier. J’espère sincèrement ne pas avoir été une sorte de Nostradamus, même si les choses semblent malheureusement prendre un peu cette direction.
Certes, on a le côté complètement parano/autoritaire du régime soviétique qui mène à prendre les êtres humains pour de la viande (et donc les déshumaniser, comme tous les régimes totalitaires) mais il y a aussi cette manière de présenter une société qui se bouffe elle-même et où l'on doit consommer pour exister, et même, ironiquement, posséder pour exister (un ticket, un toit...)
C'est d'ailleurs en cela que je trouve remarquable le roman, même si, je suis bien d'accord avec Gromovar pour dire que c'est un effet involontaire de l'auteur qui ne pouvait absolument pas prévoir ça.
Au passage, j'avais pensé aussi à Cadavre exquis d'Agustina Bazterrica quand j'avais lu le pitch, sache que ça n'a rien à voir, c'est vraiment complètement différent car l'intention de départ n'est pas du tout la même.
Re: Viande, Martin Harníček
Ah !
Gromovar et Agustina Bazterrica ne sont pas des titres, ce sont des êtres humains !
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