Erwann a écrit a écrit :J'en avais justement discuté avec Bertrand Campeis : pour autant que je m'en souvienne, l'éditeur lui avait réclamé une postface sur l'uchronie et pas autre chose.
Cela fait plus sens pour le lecteur d'avoir des références sur l'uchronie et la seconde guerre mondiale que des livres d'anticipation sur le même sujet qui doivent se compter sur les doigts d'une main. C'est juste que c'est assez étrange ce mélange des genres sans explication. Bon après, Bertrand Campeis a fait le boulot... Il y a même une chronologie des oeuvres.
Apophis a écrit a écrit :Mais parce que c'est bel et bien une uchronie, plus précisément une dyschronie a posteriori. Je m'explique : au moment où c'est écrit, c'est une anticipation dystopique. Seulement, depuis 1937, nous savons que ce futur dominé par les Nazis n'arrivera jamais, puisqu'ils ont été vaincus en 1945. Donc, depuis 1945, ce texte a glissé de l'anticipation vers l'uchronie, puisque le futur dans lequel nous vivons a invalidé les hypothèses du roman, le transformant, a posteriori, en uchronie, alors qu'il n'a pas été conçu comme tel à l'époque. C'est exactement du même ordre d'idée que l'univers de 2001 / 2010 de Clarke, qui décrit une exploration spatiale bien plus vigoureuse que celle qui a réellement eu lieu et une URSS qui existait toujours en 2010 : lorsque ça a été rédigé, ça n'a pas été conçu comme une uchronie, mais ça l'est par la suite devenu puisque l'Union Soviétique a disparu 20 ans avant 2010 et que nous sommes très loin du niveau de l'astronautique de 2001.
Je me rangerai avec l'avis de Pierre Paul et Herbefol, il faut une intention initiale de l'auteur