Aldaran a écrit :C'est, à mes yeux, comparable à un défaut de fabrication. Un échange est opéré, généralement, dans ces circonstances.
Ici, l'échange contre le même produit n'est pas possible. Mais contre un autre du même tarif, peut-on l'envisager ?
Si la réponse est négative, je trouve que c'est vraiment gonflé de la part des personnes à qui appartenait la décision.
Je serais curieux de lire ici les raisons de ces personnes ayant décidé que les acheteurs devaient supporter une erreur de cette taille.
Mince, Wilson est le seul auteur que je m'offre en grand format et ma déception est la hauteur de mon plaisir le jour de l'achat.
Bien sûr, Aldaran a raison. Ce problème est à mon sens symptomatique de deux choses. D'une part le peu de poids des responsables éditoriaux dans les groupes, un poids qui recule d'année en année et frise désormais le rien du tout (je ne vais pas entrer ici dans les détails, mais je sais combien ce problème de couve a miné Gilles pendant des semaines, et ce qu'il a tenté de faire pour convaincre sa hiérarchie de pilonner l'ouvrage pour le ressortir avec une couve "normale", par ailleurs, ma femme ayant été éditrice pendant 11 ans dans un grand groupe (pas Gallimard), dresser une longue liste d'avanies plus ou moins semblables qu'il lui a fallu avaler au fil du temps me serait assez facile...). Et, d'autre part, l'absence totale de considération vis-à-vis du public, a fortiori quand on parle de littérature de genre (et j'insiste : cette dernière remarque ne pèse pas pour rien).
Je précise au passage que la couve des
Perséides, du même Wilson, est quant à elle nickel (c'est perfide, je sais). En ce qui concerne le Bélial', que se serait-il passé si ça n'avait pas été le cas. Première option : c'est une erreur de l'imprimeur. Là, pas de souci (enfin, façon de parler) ; je pète un plomb et refuse de payer l'impression. On peut supposer que l'imprimeur accepte alors de relancer une impression du livre (avec pour conséquence un retard de sortie, mais disons que c'est un moindre mal). Si c'est une erreur interne (et j'imagine que c'est le cas concernant Denoël, sans quoi, le problème aurait été résolu), évidemment, c'est la grosse merde. On fait quoi ? (A part trancher la tête du responsable, à savoir moi, avec une probabilité d'1 sur 2). La question se pose vraiment. On réimprime le bouquin. Donc on foire l'office de sortie (pas trop grave, mais quand même). Et surtout, on raque deux fois (6000 euros environ à chaque fois, au tarif d'ici). Très franchement, c'est la seconde option que nous aurions choisi (un problème comme ça sur la couve, ça tue le livre commercialement, et ça peut aussi tuer une réputation). Mais avec un impact financier non négligeable — suffisant, en tout cas, pour annuler ou repousser un projet éditorial quelconque, par exemple. J'ai le souvenir de Mnémos qui, en son temps, avait publié un livre (de Johan Heliot) avec une énorme faute sur la couverture (un mot doublé, me semble-t-il, dans le titre en première de couve). Un problème peut-être moins crucial que sur le Wilson Denoël, mais costaud quand même... Le livre avait été commercialisé tel quel.