Le Livre de M, Peng Shepherd

[FeydRautha]

Moi, naïve, je me dis que si une telle catastrophe devait malheureusement advenir, la plupart des individus (pas tous, mais la plupart…) seraient enclin à faire preuve de solidarité, surtout si la situation ne paraît, au départ, pas encore complètement désespérée. Ici (et dans la plupart des romans post-apo US), on oublie illico toute idée de partage ou d’entre-aide : c’est chacun pour soi, et que le meilleur gagne !

L'avis de Boudicca qui souligne à quel point Le Livre de M est "américain".

Je ne vois pas bien en quoi c'est "américain" le manque de solidarité. C'est une image complètement erronée des US. Loin de moi l'idée de prendre les américains comme modèle, mais mon expérience personnelle du pays me fait dire qu'ils font preuve de beaucoup plus de solidarité en toute occasion que les français. Alors que les français en toute occasion se révèlent être des abrutis.

[Aldaran]

Ah oué, mais là, ça manque de précisions, tout ça.
On parle des Français du sud ou des Français du nord ? Parce que ce n'est pas du tout pareil !
Surtout si l'on tient compte des saisons, ce qui change tout !

[Gilles Dumay - Albin Michel Imaginaire]

Ah oué, mais là, ça manque de précisions, tout ça.
On parle des Français du sud ou des Français du nord ? Parce que ce n'est pas du tout pareil !
Surtout si l'on tient compte des saisons, ce qui change tout !

Pareil pour les Américains... les Californiens du Nord m'ont semblé être les gens les plus charmants qui soient.
Les gens du Nevada m'ont globalement laissé un souvenir épouvantable, pareil dans le nord du Colorado.

;-)

[FeydRautha]

Ah oué, mais là, ça manque de précisions, tout ça.
On parle des Français du sud ou des Français du nord ? Parce que ce n'est pas du tout pareil !
Surtout si l'on tient compte des saisons, ce qui change tout !

Pareil pour les Américains... les Californiens du Nord m'ont semblé être les gens les plus charmants qui soient.
Les gens du Nevada m'ont globalement laissé un souvenir épouvantable, pareil dans le nord du Colorado.

;-)

Oui, d'accord, faut pas généraliser, c'est mal, toussa. Mais quand même. Dans les régions pauvres du monde, on croise beaucoup plus d'étudiants nord-américains qui passent quelques mois ou une année à construire des écoles, des orphelinats, des dispensaires, qui donnent des cours, etc, que de français. Certes, ils ne le font pas tous, mais nous on ne le fait pas du tout. C'est un exemple, parmi d'autres, qui me fait penser qu'on n'a pas forcément de leçon à leur donner en terme de solidarité.

[JDB]

Oui, d'accord, faut pas généraliser, c'est mal, toussa. Mais quand même. Dans les régions pauvres du monde, on croise beaucoup plus d'étudiants nord-américains qui passent quelques mois ou une année à construire des écoles, des orphelinats, des dispensaires, qui donnent des cours, etc, que de français. Certes, ils ne le font pas tous, mais nous on ne le fait pas du tout. C'est un exemple, parmi d'autres, qui me fait penser qu'on n'a pas forcément de leçon à leur donner en terme de solidarité.

C'est peut-être une généralisation abusive, mais il me semble que la principale différence entre la solidarité à la française et la solidarité à l'américaine est que celle-ci relève du volontariat (et parfois de la religion) alors que celle-là est souvent institutionnalisée.
Exemple, pour rebondir sur ce que dit FeydRautha: en ce qui me concerne, durant les années 1970, alors que la conscription existait encore, plutôt que de m'emmerder douze mois dans une caserne j'ai fait mon service national dans le cadre de la coopération et passé deux années scolaires à enseigner les maths dans un collège marocain. (Ou j'ai croisé des Américains du Peace Corps.)
Renseignement pris, même après la fin de la conscription, c'est semble-t-il encore possible.
JDB

[Lorhkan]

Ah oué, mais là, ça manque de précisions, tout ça.
On parle des Français du sud ou des Français du nord ? Parce que ce n'est pas du tout pareil !
Surtout si l'on tient compte des saisons, ce qui change tout !

Pareil pour les Américains... les Californiens du Nord m'ont semblé être les gens les plus charmants qui soient.
Les gens du Nevada m'ont globalement laissé un souvenir épouvantable, pareil dans le nord du Colorado.

;-)

Oui, d'accord, faut pas généraliser, c'est mal, toussa. Mais quand même. Dans les régions pauvres du monde, on croise beaucoup plus d'étudiants nord-américains qui passent quelques mois ou une année à construire des écoles, des orphelinats, des dispensaires, qui donnent des cours, etc, que de français. Certes, ils ne le font pas tous, mais nous on ne le fait pas du tout. C'est un exemple, parmi d'autres, qui me fait penser qu'on n'a pas forcément de leçon à leur donner en terme de solidarité.

S'il y a cinq fois plus d'américains que de français dans les ONG, c'est statistiquement logique. ;)
Par ailleurs, le revenu moyen (ou médian, le résultat est le même) est supérieur aux USA qu'en France, ça peut faciliter les choses pour certains.
Et enfin, en France, la solidarité (franco-française certes, mais le niveau de salaire ne permet pas forcément de faire beaucoup plus) est visible sur la fiche de paie. Je ne suis pas sûr que ce soit du même niveau côté US...

[FeydRautha]

Et enfin, en France, la solidarité (franco-française certes, mais le niveau de salaire ne permet pas forcément de faire beaucoup plus) est visible sur la fiche de paie. Je ne suis pas sûr que ce soit du même niveau côté US...

C'est ce qu'explique, fort justement je crois, Jean-Daniel ci-dessus : la différence entre la solidarité volontaire et la solidarité institutionnalisée. Il y a toujours aux US la question fondamentale de la liberté individuelle, le choix personnel d'agir là où on le souhaite. En France, on paye des impôts et basta. Les deux modèles ont leurs travers.

Et pour en revenir à la question du Livre de M : une fois que la fin du monde a provoqué l'effondrement des institutions. Il reste quelle solidarité ? La question n'est pas triviale. C'est peut-être pourquoi les dystopies américaines imaginent la fin de toute solidarité, alors que dans l'esprit naïf français, celle-ci étant acquise (quelle erreur !) elle ne saurait disparaitre complètement.

[Shibia]

Et enfin, en France, la solidarité (franco-française certes, mais le niveau de salaire ne permet pas forcément de faire beaucoup plus) est visible sur la fiche de paie. Je ne suis pas sûr que ce soit du même niveau côté US...

C'est ce qu'explique, fort justement je crois, Jean-Daniel ci-dessus : la différence entre la solidarité volontaire et la solidarité institutionnalisée. Il y a toujours aux US la question fondamentale de la liberté individuelle, le choix personnel d'agir là où on le souhaite. En France, on paye des impôts et basta. Les deux modèles ont leurs travers.

Et pour en revenir à la question du Livre de M : une fois que la fin du monde a provoqué l'effondrement des institutions. Il reste quelle solidarité ? La question n'est pas triviale. C'est peut-être pourquoi les dystopies américaines imaginent la fin de toute solidarité, alors que dans l'esprit naïf français, celle-ci étant acquise (quelle erreur !) elle ne saurait disparaitre complètement.

Les derniers post-apo français ou européens lus de mon côté sont pas plus solidaires que les américains. Pas moins non plus.

[FeydRautha]

Les derniers post-apo français ...

Tu as lu du post-apo français ? Respect. Ca c'est du courage. Sur une base de volontariat ou de pression institutionnelle ? ;-)

[Shibia]

Les derniers post-apo français ...

Tu as lu du post-apo français ? Respect. Ca c'est du courage. Sur une base de volontariat ou de pression institutionnelle ? ;-)

Un peu des deux... Et pas que Barjavel (que je déteste) cf ici par exemple.