Débandades, Didier Pemerle, 2024

Avatar de l’utilisateur
Weirdaholic
Xeelee
Messages : 1087
Enregistré le : 12 février 2021 à 15:38
Contact :

Débandades, Didier Pemerle, 2024

Messagepar Weirdaholic » 17 septembre 2024 à 21:30



La présentation de l'éditeur, qui est en fait un extrait :

Didier Pemerle a écrit :Lorsque s’est arrêtée la pluie qui laissait sur les feuilles et dans l’herbe du grand jardin un poudrage jaune comme si on les avait traitées au soufre, Antoine, fatigué par des heures de marche, s’attarde, bien que trempé, à regarder l’éloignement de l’orage.

Il n’a pas trouvé à Orly l’entrepôt de livres, resté intact, dont on lui avait parlé ; la ferme où il achetait des végétaux corrects et des foies de lapin finissait de brûler sous les trombes d’eau ; l’homme qui, après plusieurs mois de correspondance sur le thème du temps considéré comme une illusion, lui avait donné rendez-vous dans un des pavillons de l’ancien hôpital psychiatrique d’Antony, l’a soudain traité de pédé et s’est enfui. Les éclairs sont de la couleur exactement des éclats lumineux provoqués par les coups de son père quand ils atteignaient sa tempe gauche. Dès le début de la raclée, sa mère ouvrait le robinet de l’évier et, malgré les restrictions, remplissait une bassine en acier galvanisé ; le bruit était si fort qu’il couvrait les soupirs d’effort du père. Le frère et la sœur étaient cachés dans le jardin de deux hectares environ, isolé de la banlieue vague par un mur surmonté d’une crête de barbelés à lames. Georges, le chat que les parents ne cessaient de chasser de la maison, était assis à quelques mètres d’eux et regardait devant lui.


Mon avis :

Noir, c'est noir, il n'y a plus d'espoir...

Notez que les Béliaux connaissent bien Didier Pemerle normalement.
Avatar de l’utilisateur
Weirdaholic
Xeelee
Messages : 1087
Enregistré le : 12 février 2021 à 15:38
Contact :

Re: Débandades, Didier Pemerle, 2024

Messagepar Weirdaholic » 20 septembre 2024 à 14:17

Weirdaholic a écrit :
Mon avis :

Noir, c'est noir, il n'y a plus d'espoir...

Notez que les Béliaux connaissent bien Didier Pemerle normalement.


En complément : il n'y a plus d'espoir, mais il y a de l'ironie, que je comparais dans ma chronique à celle de Daniel Goossens dans Fluide Glacial ; l'auteur a validé le rapprochement sur Facebook, donc a priori, si vous aimez l'un, vous devriez aimer l'autre.

De son côté, Diacritik y a vu une parenté avec Beckett (comme moi) et le Lynch d'Eraserhead (ça, je n'y avais pas pensé, j'avoue).

Retourner vers « Livres (autres maisons d'édition) »