Roi du matin, Reine du Jour, de Ian McDonald

[Erwann]

Emily Desmond, Jessica Caldwell, Enye MacColl, trois générations de femmes irlandaises, folles pour certains, sorcières pour d'autres. La première fréquente les fées du bois de Bridestone tandis que son père, astronome, essaie de communiquer avec des extraterrestres qu'il imagine embarqués sur une comète. La deuxième, jeune Dublinoise mythomane, se réfugie dans ses mensonges parce que la vérité est trop dure à supporter. Quand à Enye MacColl, katana à la main, elle mène un combat secret contre des monstres venus d'on ne sait où.
Avec ce roman de fantasy raffiné et érudit, Ian McDonald revisite la mythologie celte avec talent. Roi du matin, Reine du jour a d'ailleurs reçu de nombreuses récompenses : prix Philip K. Dick, prix Imaginales et Grand Prix de l'Imaginaire.

Roi du matin, Reine du jour est paru en Lunes d'encre et ressort en poche ce 30/08/12. Il en sera bien sûr question dans le Bifrost 68 spécial Ian McDonald.
Par ici, la critique d'Olivier Legendre dans le Bifrost 54.

[M]

Lu cet été. Un ouvrage très surprenant. Trois histoires narrées de trois manières différentes mais pourtant toutes étroitement liées. J'ai aimé l'histoire, l'écriture (Mc Donald est virtuose et chapeau au traducteur) et le foisonnement d'idées. Toutefois, la 3ème partie est la plus faible à mon goût. Résultat j'ai ressenti comme un sentiment d'inachevé.

[ubikD]

Chouette bouquin !
Trois portraits féminins avec l'Irlande en contre-champs. Trois époques et leurs figures tutélaires : Yeats, Joyce, Beckett et McDonald (?)

[Koyolite Tseila]

Ce livre de Ian McDonald se divise en 3 parties. Il y a la vie d’Emily Desmond, puis celle de sa fille, Jessica, et pour finir celle de son arrière-petite-fille, Enye. Trois générations de femmes irlandaises imprégnées plus ou moins fortement par les légendes celtiques.

J’ai absolument adoré la première partie qui raconte l’histoire rocambolesque d’Emily et de son père astronome amateur. Par le style et le contenu, on aurait dit du Jules Verne, j’ai trouvé cela excellent.

Mais alors les deux parties suivantes, c’est la baffe ! Le style est brouillon et décousu, l’auteur se perd dans un étalage de vocabulaire pour étayer des descriptions qui n’en finissent plus et qui coupent à tout bout de champ l’action. C’est épouvantable. A tel point, que je me suis demandée si c’était vraiment le même auteur qui avait écrit la première partie et les deux suivantes !

En conclusion c’est dommage d’avoir massacré une histoire qui avait bien commencé et qui semblait fort intéressante.

[nolive]

Non non non non non... Le style n'est pas brouillon ni décousu, mais le reflet littéraire de l'époque de l'action. La première partie est réussie quoiqu'attendue, la deuxième époustouflante, et la dernière réjouissante.

[ubikD]

A la réflexion, je me demande si Roi du matin, Reine du jour ne manque pas aussi de pandas.

[nolive]

Si. Cruellement. Mais il y a des elfes, ça doit bien compenser un peu, non ?

[rmd]

L'elfe ne vaut qu'accompagné de son nain grognon.

[nolive]

Ah. Merdre. On en revient donc au problème des pandas.

...

Et je crois bien qu'il n'y a même pas de pangolin, c'est dire...

[Algernon]

La couverture ayant disparue, je la remets pour le plaisir des yeux.

L'illustration est d'Aurélien Police.