Hop !
L’histoire se déroule comme de bien entendu à Madchester-Manchester, dans ce que l’on supposera être un futur proche. Là, les gens sont accros aux plumes Vurt, la meilleure des drogues. On se les met au fond de la gorge, et hop ! Direction l’univers vurtuel, le pays des rêves, le pays des merveilles. Il y a des plumes banales, les bleues inoffensives, les roses pornographiques, mais il y a aussi les noires plus perturbantes, et surtout, surtout, les jaunes, les plus puissantes. Mais comme le dit Maître Chat, notre guide dans le Vurt qui interrompt régulièrement le cours du roman pour nous donner quelques salutaires explications sur ce que c’est au juste que cette chose-là et sur l’argot qui va avec, « Soyez prudents, soyez très très prudents ».
Car il peut y avoir un prix à payer. Le Vurt, monde du rêve, capture parfois les rêveurs et les empêche de repartir. C’est ce qui est arrivé à Desdémone, la sœur (et plus puisque affinités) de Scribble, le héros du roman. Pour avoir tâté de la Curious Yellow, elle s’est égarée dans le Vurt ; et, pour équilibrer la balance, puisque c’est ainsi que ça marche en vertu de la loi de Hobart, Scribble a ramené du Vurt, non pas sa sœur, mais « la Chose-de-l'Espace », un alien du Vurt, un véritable concentré de Vurt…
Depuis, Scribble est obsédé par une idée fixe : retrouver une Curious Yellow pour retourner dans le Vurt avec la Chose et procéder à un nouvel échange ; il veut ramener sa sœur… Et pour ce faire, il requiert l’aide de sa bande de potes, les « chevaliers du speed » : Beetle, Bridget et Mandy, zonards accros au Vurt et aux sensations fortes, jeunes tout aussi paumés que lui.
Mais les embûches sont bien évidemment nombreuses. Outre les dangers propres au Vurt, c’est un fait que l’on ne se procure pas comme ça une Curious Yellow. Et puis il y a les flics, et cette salope de Murdoch en tête, bien décidée à coffrer les chevaliers, qu’elle suspecte à juste titre d’héberger un alien du Vurt…
Très déçu par ce roman, perso. Mais faut dire que la première chose que j'ai lue de Jeff Noon, c'était Pixel Juice, et je me demande du coup si je ne l'ai pas attaqué par le meilleur...
En tout cas, j'y ai trouvé un fâcheux goût de déjà-lu (en mieux), dans ce roman construit sous influence. La quatrième de couv' parle de Gibson, de Welsh, de John King, d'Alice au pays des merveilles, et c'est à raison. Le problème, c'est que, si Noon mixe tout ça, on le reconnaît quand même, et l'original reste meilleur que le remix, si je peux filer la (mauvaise) métaphore. Du coup, j'ai ressenti assez tôt dans le roman une certaine lassitude...
Par ailleurs, je n'y ai pas retrouvé l'élégance stylistique de Pixel Juice - mais là, peut-être la traduction est-elle en cause ?
Une déception, en tout cas.
Bon, je vais lire Pollen, puisque je l'ai et que tout le monde semble le considérer comme meilleur, mais mon enthousiasme pour Noon s'est un peu refroidi...
Jeff NOON - Vurt
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Re: Jeff NOON - Vurt
Je ne connaissais pas du tout Noon, et Vurt a été une bonne surprise, avec une écriture surprenante par rapport à ce que je lis habituellement, un univers assez original, même si sur le fond l'histoire ne m'a pas accroché plus que ça.
Re: Jeff NOON - Vurt
Lu les quatre parus chez La Volte. Pollen est le meilleur est de loin.
Mais Vurt avait été une grosse claque à sa lecture.
Mais Vurt avait été une grosse claque à sa lecture.
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- Valeena
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Re: Jeff NOON - Vurt
Je viens de voir que La Volte sortira Vurt avec une nouvelle traduction.
Possédant (et ayant lu) l'éditon de 1997 sortie chez Flammarion, j'ai comparé le 1er chapitre de la version 1997 et celle à paraître. Et elles diffèrent pas mal.
Ne lisant pas en VO, comment expliquer ces variations et surtout comment peut-on se dire que l'une est plus fidèle que l'autre ?
Possédant (et ayant lu) l'éditon de 1997 sortie chez Flammarion, j'ai comparé le 1er chapitre de la version 1997 et celle à paraître. Et elles diffèrent pas mal.
Ne lisant pas en VO, comment expliquer ces variations et surtout comment peut-on se dire que l'une est plus fidèle que l'autre ?
- Thomas Day
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Re: Jeff NOON - Vurt
Valeena a écrit :Je viens de voir que La Volte sortira Vurt avec une nouvelle traduction.
Possédant (et ayant lu) l'éditon de 1997 sortie chez Flammarion, j'ai comparé le 1er chapitre de la version 1997 et celle à paraître. Et elles diffèrent pas mal.
Ne lisant pas en VO, comment expliquer ces variations et surtout comment peut-on se dire que l'une est plus fidèle que l'autre ?
J'ai l'impression que c'est la traduction de 2006 de Marc Voline, donc elle était nouvelle il y a dix-huit ans... ou j'ai raté une info ?
Re: Jeff NOON - Vurt
Thomas Day a écrit :J'ai l'impression que c'est la traduction de 2006 de Marc Voline, donc elle était nouvelle il y a dix-huit ans... ou j'ai raté une info ?
Apparemment, oui. Selon noosfere, la traduction Flammarion était signée Michelle Albaret-Maatsch (qui a traduit pas mal de Margaret Atwood chez Robert Laffont, notamment la dernière réédition en date de La Servante écarlate).
JDB
"Passablement rincé", qu'il dit.
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