Acheté mon exemplaire au rayon Culture du Leclerc de Blagnac. Oui, je sais, d'habitude je vais chez Mâme Martin, à Toulouse, mais avec la grève, la circulation, les poubelles partout, toussa, j'ai pas le temps en ce moment (plus le boulot, je vous raconte pas).
JDB
Bifrost n°60 : Spécial Vampires (octobre 2010)
Re: Bifrost n°60 : Spécial Vampires (octobre 2010)
"Passablement rincé", qu'il dit.
Re: Bifrost n°60 : Spécial Vampires (octobre 2010)
J'aime bien les nouvelles, elles me font découvrir des nouveaux auteurs.
Le texte de Eric Holstein m'a tellement fait marrer que j'ai commandé son roman :petits arrangements avec l'éternité.
Le texte de Eric Holstein m'a tellement fait marrer que j'ai commandé son roman :petits arrangements avec l'éternité.
Re: Bifrost n°60 : Spécial Vampires (octobre 2010)
Reçu et parcouru la bête. Je savais d'avance que ce n'était pas précisément ma tasse de thé. Sur le principe,
je trouve néanmoins bienvenu que Bifrost fasse ainsi quelques détours vers des dossiers moins consensuels ;
j'imagine que l'annonce du spécial Heinlein avait aussi pu provoquer quelques moues dubitatives. Mais on
ne risque ainsi que de bonnes surprises ; au pire, on est conforté dans ses préjugés confortables (pour moi,
ici, c'était pour le pire...)
Une remarque tout de même : les auteurs de SF se donnent souvent beaucoup de mal pour faire passer
en douceur les éléments, d'ordre scientifique ou non, nécessaires à la compréhension de leurs textes.
Plus rarement les auteurs de fantastique : on a visiblement toutes les excuses du monde à n'avoir pas retenu
des principes physiques au programme du collège mais, si on ne connait pas par cœur les subtilités du
trucidage de zombie ou de vampire, on est un con.
Dans la mesure où (la preuve !) on en trouve même parmi les lecteurs de Bifrost, il me semble qu'un récapitulatif
rapide, du genre "les vampires pour les nuls", aurait été bienvenu. Le papier de Simon Sanahujas est un pas
dans cette direction, mais on peine à faire le tri entre éléments mythologiques raisonnablement consensuels
et spéculations ludiques personnelles (je n'ai pas pu finir celui de Patrice Lajoye, suite à une allergie brutale
à la notion de "vérité archéologique").
Quand je disais que j'étais un vieux con... J'étais déjà resté perplexe devant le chœur des commentateurs
trouvant "hilarante" la scène qui a valu à Noirez un prix Rosny de la nouvelle, où Clinton prenait sur la tête une
méduse carnivore. Rebelote. Jubilatoire, de massacrer des poulets ? Ca peut l'être. ("De la mansarde où
je réside / J'excitais les farouches bras / Des mégères gendarmicides / En criant Hip ! Hip ! Hip ! Hourrah !").
Ici, c'est juste glauque.
tout de suite où l'on va. J'ai cru un moment à de l'ironie, comme tu dis, et attendu une prise de recul ou un
retournement, une chute un peu subtile. Raté.
Il est probable (j'exclus a priori la grosse maladresse lourdingue) que le côté téléphoné de l'affaire ait été
un jeu post-moderne à l'usage des lecteurs prêts à faire crédit d'une infinie subtilité aux auteurs publiés
dans leur revue et leurs anthos préférées. Mais là, attention : je crains d'y reconnaître un retour à des
pratiques relevant du fanzinat ("élitiste" ou pas) qui risquent de faire fuir la majorité silencieuse du lectorat
SF, ou ce qu'il en reste...
je trouve néanmoins bienvenu que Bifrost fasse ainsi quelques détours vers des dossiers moins consensuels ;
j'imagine que l'annonce du spécial Heinlein avait aussi pu provoquer quelques moues dubitatives. Mais on
ne risque ainsi que de bonnes surprises ; au pire, on est conforté dans ses préjugés confortables (pour moi,
ici, c'était pour le pire...)
Une remarque tout de même : les auteurs de SF se donnent souvent beaucoup de mal pour faire passer
en douceur les éléments, d'ordre scientifique ou non, nécessaires à la compréhension de leurs textes.
Plus rarement les auteurs de fantastique : on a visiblement toutes les excuses du monde à n'avoir pas retenu
des principes physiques au programme du collège mais, si on ne connait pas par cœur les subtilités du
trucidage de zombie ou de vampire, on est un con.
Dans la mesure où (la preuve !) on en trouve même parmi les lecteurs de Bifrost, il me semble qu'un récapitulatif
rapide, du genre "les vampires pour les nuls", aurait été bienvenu. Le papier de Simon Sanahujas est un pas
dans cette direction, mais on peine à faire le tri entre éléments mythologiques raisonnablement consensuels
et spéculations ludiques personnelles (je n'ai pas pu finir celui de Patrice Lajoye, suite à une allergie brutale
à la notion de "vérité archéologique").
glen a écrit : Le texte de Eric Holstein m'a tellement fait marrer (...)
scifictif a écrit : Cette farce burlesque où l'on suffoque et l'on rit. Ironique, goguenarde. Jubilatoire.
Quand je disais que j'étais un vieux con... J'étais déjà resté perplexe devant le chœur des commentateurs
trouvant "hilarante" la scène qui a valu à Noirez un prix Rosny de la nouvelle, où Clinton prenait sur la tête une
méduse carnivore. Rebelote. Jubilatoire, de massacrer des poulets ? Ca peut l'être. ("De la mansarde où
je réside / J'excitais les farouches bras / Des mégères gendarmicides / En criant Hip ! Hip ! Hip ! Hourrah !").
Ici, c'est juste glauque.
Dès les premières lignes. L'arrière-plan idéologique est si primaire qu'on le saisit tout entier, et qu'on voitscifictif a écrit :Un ch'ti bémol : on devine trop vite de quoi il retourne, dès l'instant où l'on apprend la nature de l'objet convoité
tout de suite où l'on va. J'ai cru un moment à de l'ironie, comme tu dis, et attendu une prise de recul ou un
retournement, une chute un peu subtile. Raté.
Il est probable (j'exclus a priori la grosse maladresse lourdingue) que le côté téléphoné de l'affaire ait été
un jeu post-moderne à l'usage des lecteurs prêts à faire crédit d'une infinie subtilité aux auteurs publiés
dans leur revue et leurs anthos préférées. Mais là, attention : je crains d'y reconnaître un retour à des
pratiques relevant du fanzinat ("élitiste" ou pas) qui risquent de faire fuir la majorité silencieuse du lectorat
SF, ou ce qu'il en reste...
Re: Bifrost n°60 : Spécial Vampires (octobre 2010)
Salut,
J'avoue ne pas comprendre. Je ne crois absolument pas en l'existence des vampires, évidemment. Mais cette expression veut simplement dire, qu'archéologiquement parlant, les vampires existent. C'est à dire qu'on a réellement retrouvé des corps qu'on a manipulés / découpés / mutilés afin d'empêcher les morts en question, qu'on a considéré comme "vampires", de revenir. C'est tout.
Si ça n'était pas évident, c'est que j'ai mal bossé...
A+
Patrice
je n'ai pas pu finir celui de Patrice Lajoye, suite à une allergie brutale à la notion de "vérité archéologique"
J'avoue ne pas comprendre. Je ne crois absolument pas en l'existence des vampires, évidemment. Mais cette expression veut simplement dire, qu'archéologiquement parlant, les vampires existent. C'est à dire qu'on a réellement retrouvé des corps qu'on a manipulés / découpés / mutilés afin d'empêcher les morts en question, qu'on a considéré comme "vampires", de revenir. C'est tout.
Si ça n'était pas évident, c'est que j'ai mal bossé...
A+
Patrice
Re: Bifrost n°60 : Spécial Vampires (octobre 2010)
Jubilatoire, de massacrer des poulets ? Ca peut l'être.
Quelqu'un a dit ça ici ?
Rien lu de tel dans les commentaires.
Jubilatoire l'usage que l'auteur fait d'un fait divers qui fut très largement médiatisé (et qui portait déjà en lui une forte charge comique).
Alors, pamphlet populiste ? Flatterie des bas-instincts ?
J'y vois juste une bonne grosse farce.
Amateur exclusif de raffinement et de sophistication dans l'humour, d'élévation des sentiments, passe ton chemin. Le titre est suffisamment explicite, non ?
Re: Bifrost n°60 : Spécial Vampires (octobre 2010)
Lu le texte d'Eric Holstein.
Je n'ai pas détesté, mais je ne suis pas non plus mega emballée.
LE truc qui m'a bien fait sourire est le décalage du flic C par rapport au reste du groupe. A la fois celui qui ne voit pas / ne croit pas / respecte les procédures.
Mais pour moi ça n'a pas réellement suffi.
Parcouru le reste du dossier, je suis un peu déçue à chaud, cela m'a l'air très orienté revue de ce qui a été fait et critiques.
J'ai lu quelques critiques dans le lot, et elles sont bien faites, mais cela me laisse une idée un peu morcellée, tout le contraire du très sympathique dossier Heinlein par exemple.
Je ne sais pas trop à quoi je m'attendais, d'un autre côté, alors je fais probablement la fine bouche juste parce que les vampires ne sont au fond pas trop ma tasse de thé.
Comme je suis quand même une grande fan du Buffyverse je suis probablement déçue du manque d'analyse symbolique sur les vampires (vampire = sexe en particulier oupss) je donnerai un avis plus complet quand j'aurai tout lu.
Je n'ai pas détesté, mais je ne suis pas non plus mega emballée.
LE truc qui m'a bien fait sourire est le décalage du flic C par rapport au reste du groupe. A la fois celui qui ne voit pas / ne croit pas / respecte les procédures.
Mais pour moi ça n'a pas réellement suffi.
Parcouru le reste du dossier, je suis un peu déçue à chaud, cela m'a l'air très orienté revue de ce qui a été fait et critiques.
J'ai lu quelques critiques dans le lot, et elles sont bien faites, mais cela me laisse une idée un peu morcellée, tout le contraire du très sympathique dossier Heinlein par exemple.
Je ne sais pas trop à quoi je m'attendais, d'un autre côté, alors je fais probablement la fine bouche juste parce que les vampires ne sont au fond pas trop ma tasse de thé.
Comme je suis quand même une grande fan du Buffyverse je suis probablement déçue du manque d'analyse symbolique sur les vampires (vampire = sexe en particulier oupss) je donnerai un avis plus complet quand j'aurai tout lu.
Tremblay les chaussettes ville super chouette
Re: Bifrost n°60 : Spécial Vampires (octobre 2010)
Salut, Patrick.
Non, j'ai bien compris ce que tu disais, je crois.
C'est juste mon côté intégriste. Une combinaison du genre :
J'en reste bêtement au tiers exclu : dans un univers donné, les vampires existent, ou ils n'existent pas.
Point. Pour moi, ce que tu affirmes là, c'est que l'archéologie relève de la plus pure fantasy. Ce n'est
évidemment pas le cas, et nous en sommes tous les deux persuadés. Mais ta formulation me gène
d'autant plus que le discours de certains archéologues (et pas forcément des plus précautionneux
lorsqu'il s'agit de revendiquer la scientificité de leur discipline !), lui, en relève trop souvent.
Patrice a écrit :Si ça n'était pas évident, c'est que j'ai mal bossé...
Non, j'ai bien compris ce que tu disais, je crois.
C'est juste mon côté intégriste. Une combinaison du genre :
me fait grimper aux rideaux.Je ne crois absolument pas en l'existence des vampires, évidemment.
Mais (...) archéologiquement parlant, les vampires existent.
J'en reste bêtement au tiers exclu : dans un univers donné, les vampires existent, ou ils n'existent pas.
Point. Pour moi, ce que tu affirmes là, c'est que l'archéologie relève de la plus pure fantasy. Ce n'est
évidemment pas le cas, et nous en sommes tous les deux persuadés. Mais ta formulation me gène
d'autant plus que le discours de certains archéologues (et pas forcément des plus précautionneux
lorsqu'il s'agit de revendiquer la scientificité de leur discipline !), lui, en relève trop souvent.
Re: Bifrost n°60 : Spécial Vampires (octobre 2010)
scifictif a écrit :Quelqu'un a dit ça ici ?Jubilatoire, de massacrer des poulets ? Ca peut l'être.
Rien lu de tel dans les commentaires.
Jubilatoire l'usage que l'auteur fait d'un fait divers qui fut très largement médiatisé
Et ce qu'il en fait, ce n'est pas de massacrer des flics ?
Il y a quelque chose d'autre dans la nouvelle, qui m'aurait échappé ?
Re: Bifrost n°60 : Spécial Vampires (octobre 2010)
Salut,
Bon, je crois avoir compris. J'aurais dû écrire: "L'existence des vampires en tant que croyance populaire est aussi archéologiquement prouvée par la découverte de corps mutilés post-mortem".
Je ne suis plus archéologue, mais historien des religions. Or dans ce domaine, une idée a aussi le droit de se concrétiser matériellement, même si elle relève, dans nos esprits cartésiens, de la pure fantaisie. Je ne crois pas en l'hypothèse de la maladie qui est aussi développée dans le dossier. C'est pour moi juste une facilité, juste une dernière démonstration de matérialisme excessif. Pour moi le "vampire" est une idée, en laquelle des gens ont cru, et au nom de laquelle on a violé des sépultures et mutilé des corps (quelque chose d'ailleurs qui est totalement anti-chrétien). Par ce fait, ces corps sont bien ceux de vampires. Mais des vampires seulement dans la tête de leurs contemporains.
A+
Patrice
Caliban a écrit :J'en reste bêtement au tiers exclu : dans un univers donné, les vampires existent, ou ils n'existent pas.
Point. Pour moi, ce que tu affirmes là, c'est que l'archéologie relève de la plus pure fantasy. Ce n'est
évidemment pas le cas, et nous en sommes tous les deux persuadés. Mais ta formulation me gène
d'autant plus que le discours de certains archéologues (et pas forcément des plus précautionneux
lorsqu'il s'agit de revendiquer la scientificité de leur discipline !), lui, en relève trop souvent.
Bon, je crois avoir compris. J'aurais dû écrire: "L'existence des vampires en tant que croyance populaire est aussi archéologiquement prouvée par la découverte de corps mutilés post-mortem".
Caliban a écrit :dans un univers donné, les vampires existent, ou ils n'existent pas.
Je ne suis plus archéologue, mais historien des religions. Or dans ce domaine, une idée a aussi le droit de se concrétiser matériellement, même si elle relève, dans nos esprits cartésiens, de la pure fantaisie. Je ne crois pas en l'hypothèse de la maladie qui est aussi développée dans le dossier. C'est pour moi juste une facilité, juste une dernière démonstration de matérialisme excessif. Pour moi le "vampire" est une idée, en laquelle des gens ont cru, et au nom de laquelle on a violé des sépultures et mutilé des corps (quelque chose d'ailleurs qui est totalement anti-chrétien). Par ce fait, ces corps sont bien ceux de vampires. Mais des vampires seulement dans la tête de leurs contemporains.
A+
Patrice
Re: Bifrost n°60 : Spécial Vampires (octobre 2010)
Patrice a écrit : Bon, je crois avoir compris. J'aurais dû écrire: "L'existence des vampires en tant que croyance populaire est
aussi archéologiquement prouvée par la découverte de corps mutilés post-mortem".
(...) ces corps sont bien ceux de vampires. Mais des vampires seulement dans la tête de leurs contemporains.
Je ne te suis pas sur la "preuve" (d'autres interprétations sont compatibles avec les mêmes observations)
mais des formulations de ce genre ne me gènent plus.
Patrice a écrit : Je ne suis plus archéologue, mais historien des religions. Or dans ce domaine, une idée a aussi le droit
de se concrétiser matériellement
Uh... psychosphère wagnérienne à part, ça ressemblerait à quoi, concrètement, une idée matérialisée ?
Patrice a écrit :même si elle relève, dans nos esprits cartésiens, de la pure fantaisie.
Bah... dans mon esprit cartésien, encore tout vertigineux de doute hyperbolique, les perceptions de mes sens
(et les observations des archéologues) peuvent aussi bien relever de la suggestion d'un démon malin perché
sur mon épaule...
Retourner vers « La revue Bifrost »