ActuSF vient de mettre en ligne un enregistrement audio de la conférence "Du papier à l'écran" sur le livre numérique donnée aux Utopiales cette année. On y entend Olivier Girard défendre la plateforme e-Bélial' face à un Dmitry Glukhovsky (auteur de Métro 2033) qui voudrait se passer totalement des éditeurs. Sont également présents Jean-Claude Bologne (Société des Gens de Lettres) et Fabien Velhmann (auteur de BD).
http://www.actusf.com/spip/spip.php?article10264
Conférence "Du papier à l'écran" aux Utopiales
Re: Conférence "Du papier à l'écran" aux Utopiales
Ah! grand moment que cette conférence. J'y étais.
C'est un des effets pervers de la numérisation du livre (hélas inexorable pour le meilleur et le pire): croire qu'en tant qu'auteur on peut se passer de l'exigence, du soutien ou des critiques d'un éditeur.
L'écrivain et l'éditeur ne sont rien l'un sans l'autre. Ce n'est que mon avis, bien sûr.
C'est un des effets pervers de la numérisation du livre (hélas inexorable pour le meilleur et le pire): croire qu'en tant qu'auteur on peut se passer de l'exigence, du soutien ou des critiques d'un éditeur.
L'écrivain et l'éditeur ne sont rien l'un sans l'autre. Ce n'est que mon avis, bien sûr.
Re: Conférence "Du papier à l'écran" aux Utopiales
Salut,
Il manque la fin de la conférence. Dommage.
Sinon, sur les propos de Gloukhovski, il ne faut pas se méprendre. En France, on colle le mot éditeur à celui qui publie le livre et à celui qui travaille le texte. En Russie, l'éditeur est la maison d'édition, celui qui travaille le texte est le "rédacteur".
Donc, oui, on peut se passer d'éditeur. Mais se passer de "rédacteur", non. Et il en est un bon exemple.
A+
Patrice
Il manque la fin de la conférence. Dommage.
Sinon, sur les propos de Gloukhovski, il ne faut pas se méprendre. En France, on colle le mot éditeur à celui qui publie le livre et à celui qui travaille le texte. En Russie, l'éditeur est la maison d'édition, celui qui travaille le texte est le "rédacteur".
Donc, oui, on peut se passer d'éditeur. Mais se passer de "rédacteur", non. Et il en est un bon exemple.
A+
Patrice
Re: Conférence "Du papier à l'écran" aux Utopiales
T. Di R. a écrit : la numérisation du livre (hélas inexorable pour le meilleur et le pire)
Pas sûr de comprendre ce que tu veux dire.
Elle est accomplie, depuis longtemps. Et je n'y vois que des avantages. Je doute fort qu'une maison
comme le Bélial', par exemple, puisse exister sans outils informatiques... ni aucune autre, en fait,
ni aucun journal, compte tenu de l'évolution du coût du travail manuel !
A part pour les spéculateurs et ceux qui voudraient réserver le savoir à quelques privilégiés,
quels inconvénients — quel “pire" — trouves-tu à la numérisation du livre ?
Re: Conférence "Du papier à l'écran" aux Utopiales
Patrice a écrit :Salut,
Il manque la fin de la conférence. Dommage.
Sinon, sur les propos de Gloukhovski, il ne faut pas se méprendre. En France, on colle le mot éditeur à celui qui publie le livre et à celui qui travaille le texte. En Russie, l'éditeur est la maison d'édition, celui qui travaille le texte est le "rédacteur".
Donc, oui, on peut se passer d'éditeur. Mais se passer de "rédacteur", non. Et il en est un bon exemple.
A+
Patrice
Ah! au temps pour moi, dans ce cas, Patrice.
Re: Conférence "Du papier à l'écran" aux Utopiales
Caliban a écrit :Je doute fort qu'une maison comme le Bélial', par exemple, puisse exister sans outils informatiques... ni aucune autre, en fait, ni aucun journal, compte tenu de l'évolution du coût du travail manuel !
Sans trop m'avancer, je pense que Thierry voulait parler de publication de livres sous forme numérique (qui est le sujet de la conf) et non pas de l'utilisation d'outils informatiques dans le cadre d'une activité éditoriale...
Re: Conférence "Du papier à l'écran" aux Utopiales
Patrice a écrit :Sinon, sur les propos de Gloukhovski, il ne faut pas se méprendre. En France, on colle le mot éditeur à celui qui publie le livre et à celui qui travaille le texte. En Russie, l'éditeur est la maison d'édition, celui qui travaille le texte est le "rédacteur".
Distinction importante, en effet. Cela dit, à mon avis, la question reste. Si l'éditeur est celui qui se charge de la mise en forme du texte, de sa diffusion jusqu'au lecteur, de sa promotion, de la gestion des droits, peut-on s'en passer ? Je ne suis pas sûr que tous les auteurs aient envie d'assurer toutes ces casquettes...
Re: Conférence "Du papier à l'écran" aux Utopiales
Clément a écrit : Sans trop m'avancer, je pense que Thierry voulait parler de publication de livres sous forme numérique (qui est le sujet de la conf) et non pas de l'utilisation d'outils informatiques dans le cadre d'une activité éditoriale...
Je me suis posé la question, mais il semblait bien parler de l'éditeur (que ce soit au sens français, russe ou anglo-
saxon), qui travaille sur le texte, pas du distributeur (qui transmet un fichier numérique plutôt qu'un objet matériel)
ou du lecteur (qui choisit le support final du texte qu'il a acheté). Pour moi, ce sont des débats très différents.
Re: Conférence "Du papier à l'écran" aux Utopiales
Clément a écrit :Distinction importante, en effet. Cela dit, à mon avis, la question reste. Si l'éditeur est celui qui se charge de la mise en forme du texte, de sa diffusion jusqu'au lecteur, de sa promotion, de la gestion des droits, peut-on s'en passer ? Je ne suis pas sûr que tous les auteurs aient envie d'assurer toutes ces casquettes...
On est bien d'accord.
Re: Conférence "Du papier à l'écran" aux Utopiales
Salut,
Je crois qu'il n'y aura pas grand monde à refuser cette vérité, sauf les nombreux "auteurs" qui s'en remettent justement à l'auto-édition faute d'avoir su plaire à un éditeur. C'est le genre de propos qu'on retrouve souvent au sein de ce public-là. Une sorte de déception qui se transforme en négation de la nécessité.
A+
Patrice
Je crois qu'il n'y aura pas grand monde à refuser cette vérité, sauf les nombreux "auteurs" qui s'en remettent justement à l'auto-édition faute d'avoir su plaire à un éditeur. C'est le genre de propos qu'on retrouve souvent au sein de ce public-là. Une sorte de déception qui se transforme en négation de la nécessité.
A+
Patrice
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