Clément a écrit : Si l'éditeur est celui qui se charge de la mise en forme du texte, de sa diffusion jusqu'au lecteur, de sa promotion,
de la gestion des droits, peut-on s'en passer ? Je ne suis pas sûr que tous les auteurs aient envie d'assurer
toutes ces casquettes...
Patrice a écrit : Je crois qu'il n'y aura pas grand monde à refuser cette vérité, sauf les nombreux "auteurs" qui s'en remettent
justement à l'auto-édition faute d'avoir su plaire à un éditeur.
Tu caricatures. C'est l'éternelle question de la ligne de partage entre ce que ce que l'on fait soi-même et ce que l'on
fait faire, et c'est souvent une question de prix, ou de valeur ajoutée, plus que "d'envie" ou d'incapacité
à trouver un partenaire.
La chaîne du livre avait trouvé une forme d'équilibre, plus ou moins équitable, dans la répartition des rémunérations
de tous ses intervenants, de l'auteur au libraire en passant par tous les intermédiaires. L'émergence d'un marché
des livres numériques change la donne, et imposera à terme de trouver un nouvel équilibre. En attendant, comme
toujours, les best-sellers et les "midlists" se verront proposer des compromis acceptables, mais les auteurs plus
marginaux (ou marginalement rentable) basculeront d'un côté ou de l'autre de la barre, avec soit une accession
en masse à une édition pro, soit au contraire une relégation côté micro- ou auto-édition. L'autre conséquence
naturelle dans le second cas sera l'émergence d'autres de nouveaux acteurs, qui rafleront la mise aux dépens
des éditeurs trop gourmands.