Alors, je finis mon CR de lecture par l'édito, en enjambant les Runes, on va quand même pas critiquer la critique.
Ah, si, juste un conseil. Faudrait voir à pas laisser Betrand Bonnet prendre toute la place, déjà qu'il ensemence tous les forums de ses chroniques alors que nous savons farpaitement trouver le chemin du blog de Nébal
(laisse tomber nébalchou, t'as pas les nerfs ^^).
Je passe aussi sur les deux nouvelles, car il y a peu de chose à en dire. Sinon, qu'excellentes, elles rattrapent, pour moi, le numéro précédent (mais ça, c'est juste que j'aime pas les vampires).
L'édito donc.
Vous faîtes chier. Je viens de ne pas renouveler mon abonnement à l'Express et j'ai eu l'impression de retomber sur du Christophe Barbier. C'est pas fun !
Et puis, je l'avoue à ma grande honte, je n'ai pas compris le "
signore-t-il" du XXIème siècle. Une allusion à Malraux ? Ou à Lagardère ? Si quelqu'un peut me prêter un décodeur -voire me le louer à un prix raisonnable-.
Et je n'ai pas pu m'empêcher de le mettre en parallèle avec
Quelques anonymes, bien introduits dans la confidence des augures littéraires, répètent à tout va et à tout un chacun: la science-fiction se meurt, la science-fiction est morte. Lorsqu'ils trouvent encore digne d'en parler. La plupart préfèrent conserver un silence décent plutôt que d'argumenter à ce propos. Peu d'entre eux, d'ailleurs, en seraient capables, dans leur ignorance absolue de l'histoire, des hommes et des œuvres. Normal, c'est un genre qui a fait son temps, même bien plus que son temps avant d'entacher les causeries universitaires. Le ridicule salvateur a fini par tuer. Chacun sait qu'il n'y a aucun avenir à parler de futur.
En surface donc, grâce à l'appui des journaux mal pensés, des T.V. évidées, des radios libérées, de l'ânerie officialisée, des colloques ensomnolés, tout se passe comme si, effectivement, la science-fiction n'existait plus.
Liquidée.
On évite même de prononcer le mot, ce serait risquer de mettre le pied dedans. Quelques notules en bas de pages littéraires dans la presse la moins sclérosée ou la moins snob ressemblent à s'y méprendre à des notices nécrologiques : la rédaction a le douloureux regret de vous faire part de la publication du dernier volume de la collection Machin. Point final. En ces temps de disette, il faut parfois arroser d'un commentaire les pavés publicitaires.
Bilan de lecture.
du beau, du bon, du...
- Un article incontournable de Claude Ecken, grâce auquel nous savons enfin d'où vient la lettre M, qui mériterait bien plus de 800 pages.
- Une perle de Roland Lehoucq (habitué du genre) que l'on devrait diffuser dans tous les milieux scolaires et universitaires.
- Des critiques intelligibles.
- Deux nouvelles au-dessus du lot.
mais aussi...
- Des entretiens aussitôt lus, aussitôt oubliés ; on croirait des ITW d'ActuSF
- Deux articles de peu d'intérêt.
- Un Doc’Stolze et un édito déjà lus en ligne ;
- Des razzies gâchés à la truelle.
Pour un numéro qui se veut "bilan et perspective", ça fait quand même juste, juste. Faudrait voir à ne pas vous laisser aller, les gars.
Avec la reprise dans la revue de textes en ligne, je vais finir par me demander pourquoi j'apporte mon écot. Je sais bien que c'est pour une œuvre, mais quand même.
Si ça continue, vous allez finir par me faire aimer Galaxies. Et,
ÇA, je ne vous le pardonnerai pas...