lutin a écrit :Pour le second point, il n'y a pas opposition directe entre Homme (DDHC ou CEDH) et citoyen, les deux notions ne recouvrent pas le même terrain. Pour moi, citoyen est surtout lié à la notion de liberté... et je ne sais pas si on peut véritablement parler de contrebalancer l'un par l'autre. Pas les mêmes moyens d'action, ni les mêmes objets.
A moins que tu ne fasses référence à une notion plus collective.
Je me suis sans doute mal exprimé.
Effectivement, les deux notions ne recouvrent pas le même terrain. Je voulais dire que l'universalisme évoqué par Sauropside n'est pas caractéristique du Citoyen, mais de l'Homme. Il y a deux types d'articles dans la DDHC du 26 août 1789 : des grandes pétitions de principe, d'une part, et là on est du côté des droits naturels de l'Homme ; d'autre part, des dispositions plus particulières, qui viennent, dans une optique effectivement très libérale, régler les rapports entre le Citoyen (celui qui peut revendiquer ce titre) et l'Etat (la France, en l'occurrence) : ces droits-là, certes, dans la mesure où ils dérivent largement des premiers, portent en eux une part d'universalisme, et la France - qui ne les a pas sortis de nulle part, mais les a trouvés en Angleterre et dans les Déclarations américaines - va plus tard chercher à les exporter. Mais ce ne sera que plus tard - très vite, certes - et les valeurs comme les textes de référence des Révolutionnaires auront déjà eu le temps de changer, la République et la guerre étant passées par là... Simplement, il me semble qu'il y a là, à la base, une nuance importante à souligner.
Pour Rousseau, ce ne doit pas être la citation exacte. Mais je n'ai pas mon
Contrat social sous la main... Cela dit, il écrivait dans un contexte bien particulier, et sa pensée politique est bien plus complexe que ce que l'on en dit généralement... Mais les Révolutionnaires (enfin, certains) en ont bien abusé.
@ RMD : Yep.