Les Loups de Prague, d'Olivier Paquet (L'Atalante)

[Olivier Girard]

N'ayant pas lu le roman de Paquet, je ne me prononce en rien à titre perso. Mais travaillant actuellement sur la partie critique du prochain Bifrost (à paraître le 21 avril), je viens de lire l'article de Philippe Boulier consacré aux Loups de Prague. Philippe est bien moins cinglant que Tallis (même si son avis est globalement assez réservé)... Or, Philippe sait pour le moins avoir la dent dur. Je précise cela parce qu'il me semble lire ici et là beaucoup d'échos très (trop ?) médiocres sur ce livre, or je garde de son premier roman le souvenir d'un livre intéressant (pour un premier roman, justement).

[PhilB]

Effectivement, j'ai un avis moins sévère que Tallis. Je trouve que le roman rate sa cible principale, mais qu'il a des qualités. Les extraits cités peuvent evidemment faire sourire, mais perso j'avais davantage ricané à certains élans lacrymo-romantiques de Structura Maxima.

Pour ce qui est des personnages féminins, oui, certes, mais cela s'explique par le rôle auquel elles sont cantonnées au sein des clans.

Je suis peu au courant de ces choses là, mais j'ai un peu l'impression que Paquet s'est fait plein de potes sur les forums ravis de lui tomber sur le râble au premier faux-pas littéraire.

[ubikD]

ça m'étonnerait de la part de Tallis.
Il ne fréquente pas les forums...
Sauf pour y poster ses chroniques.

[Olivier Girard]

Je suis peu au courant de ces choses là, mais j'ai un peu l'impression que Paquet s'est fait plein de potes sur les forums ravis de lui tomber sur le râble au premier faux-pas littéraire.

Je ne suis guère plus au courant que toi, mais c'est aussi le sentiment que j'ai (même si d'après le camarade Ubik, Tallis n'est pas dans le coup). D'où mon intervention. Après, que le livre soit médiocre, c'est très possible, mais le décalage entre la réception critique sur une poignée de forums et le niveau réel du livre m'apparaît comme une possibilité...

[PhilB]

ça m'étonnerait de la part de Tallis.
Il ne fréquente pas les forums...
Sauf pour y poster ses chroniques.

Je ne le visais pas. Sa critique est argumentée, et je la rejoins sur certains points. C'est plus quelques réactions qui me donnaient cette impression. Mais ce n'est que ça, une impression, qui pourrait bien être fausse d'ailleurs.

[W]

Pour avoir lu et apprécié la majeure partie de la production de nouvelles de l'auteur, je pense être relativement "objectif".
Là, j'ai essayé de lire l'extrait proposé sur l'Atalante. J'ai renoncé au bout d'une demi-page, quand des gros durs utilisent des lapins en chocolat comme signe de ralliement. "Con comme du Aubenque" me parait l'expression adéquate.

[Sybille]

Je suis peu au courant de ces choses là, mais j'ai un peu l'impression que Paquet s'est fait plein de potes sur les forums ravis de lui tomber sur le râble au premier faux-pas littéraire.

Très exactement, il s'est pris la tête en essayant d'affirmer que la notion de "bien écrit" n'avait aucune valeur... Du coup, forcément, si le critique trouve ça "mal écrit", il peut être tenté d'avoir la dent dure...
Pour ma part, je l'avoue tout de go, l'extrait m'a un peu donné envie de fuir et, chez nous, le SP a été refilé à une chroniqueuse "innocente" (i.e. hors fandom). Je lirai donc son avis en toute bonne conscience.

[Casse-bonbon]

Il me semblait plutôt que les critiques étaient globalement bonnes...

[Xavier Maumejean]

Le roman d'Olivier Paquet me semble présenter un intérêt littéralement singulier dans la science-fiction française, parce qu'il ne se veut précisément pas SF française mais cherche à la transcender. Il est en effet le seul me semble-t-il qui cherche à poser un imaginaire et des référents européens, cela sans reprendre un point d'histoire.

Paquet me semble travailler - sur la distance- une intention générale, au moins dans ses romans : il ne s'agit pas d'un dyptique mais d'un travail en évolution.

Il est intéressant de noter que, pour y parvenir, l'auteur puise à la source européenne mais aussi japonaise (je vois par exemple une référence assumée à Jin Roh), cette dernière peut-être pour des raisons personnelles, l'équivalent d'une palette faite à la main du peintre.

Bref, au-delà des rancoeurs de forums, voire du jugement de goût parfaitement motivé qui fait que l'on puisse ne pas aimer, j'espère que l'on remarquera cette tentative singulière d'un imaginaire européen.

[Patrice2]

Salut,

je vois par exemple une référence assumée à Jin Roh

Jin Roh étant lui-même un film, par ailleurs magnifique, d'inspiration totalement européenne...

A+

Patrice