eBookZ 2 : les livres les plus piratés

[Gregory Drake]

Je pense à France Loisirs parce que ma mère y était abonnée et que je garde une version Hardcover de Dune. Le livre sans nom, cette bouse infâme sans doute montée de toutes pièces qui ne mérite même pas que je prenne le temps de mettre son titre en italique, y est diffusé en couverture souple. Les temps sont durs pour tout le monde, semble-t-il.

Les Anita Blake, tueuse de vampires, tomes 1 & 2, aussi. C'est pas un truc de Brage, ça ?

Quelqu'un sait comment se négocie la cession des droits, pour une diffusion chez France-loisirs ?

[ubikD]

Demande à la ménagère de moins de 60 ans.

[Olivier Girard]

Quand tu vois le prix des editions lettered chez subterranean, tu peux penser qu'il y a marché pour les editions limited à 50 ou 100 ex en france si c'est vendu uniquement en direct.

Les moutons électriques ne font pas déjà un peu ça ? Des tirages en hardcover en édition limitée ?

[Gregory Drake]

Demande à la ménagère de moins de 60 ans.

Tu rigoles mais les ménagères de moins de cinquante ans elles ont des enfants, des ados ou des visiteurs qui peuvent faire partie de la cible. Et un être normalement constitué, entre le catalogue FL et le journal télé...

[W]

Les moutons électriques ne font pas déjà un peu ça ? Des tirages en hardcover en édition limitée ?

Et je n'ai pas l'impression qu'ils sèchent tout leurs tirages.
Mais d'une part ils ne le font pas forcement sur les titres les plus pertinents, et d'autre part ces "beaux livres" sont hideux (je parle du matériau).

[rmd]

Les moutons électriques ne font pas déjà un peu ça ? Des tirages en hardcover en édition limitée ?

Oui, en édition numérotée, avec des couvs différentes du tirage normal et quelquefois des textes en plus (c'était le cas du recueil de fabrice colin).

le colin : 60 exemplaires, 50 euros.
le wagner : 77 exemplaires, 50 euros. (il n'existe qu'en édition limité celui-là, c'est la quatirème édition du roman)

Je n'ai pas regardé la qualité de près, je vais en disséquer un ce soir :)

[Olivier Girard]

Je n'ai pas regardé la qualité de près, je vais en disséquer un ce soir :)

Ceux que j'ai vu (j'en ai vu peu) étaient d'une qualité plus que moyenne. En numérique, d'abord (c'est assez gonflé, de vendre un bouquin imprimé en numérique à 50 euros ; mais j'imagine que c'est la seule solution pour pouvoir faire des tirages si faibles), et bien sûr en dos collé, pas en cousu (des livres fragiles, donc). Mais ça a peut-être évolué depuis...

[JDB]

Je ne possède qu'un "Moutons" HC, celui que j'ai publié chez eux (Orphée aux étoiles). C'est du print on demand (imprimé chez Lightning Source UK), tiré à 40 ex. (30 ex. numérotés + 10 ex. HC). Si mes souvenirs sont bons, il a été vendu en souscription, donc il n'intéressait que 30 personnes (un peu moins que l'édition courante, donc).
Même si je suis ravi à l'idée d'une prochaine édition omnibus de La Patrouille du temps (je reverrai peut-être l'ordre des récits et je corrigerai sûrement les coquilles relevées par Nébal -- merci, Nébal), je comprends la prudence d'Olivier.
Toutes les bonnes idées ne font pas des succès -- rappelez-vous "Ailleurs et Demain -- La Bibliothèque" : sur le papier, ça ne pouvait que marcher.
JDB

[Caliban]

Toutes les bonnes idées ne font pas des succès -- rappelez-vous "Ailleurs et Demain
-- La Bibliothèque" : sur le papier, ça ne pouvait que marcher.

Toutes les bonnes idées ne font pas des succès, c'est une évidence. Même une excellente idée appuyée
sur une réalisation impeccable peut faire un bide. Pour autant, "l'idée" d'un livre, ça inclut celle du service
effectivement rendu. RMD évoquait Subterranean, qui vend l'idée d'éditions de prestige dont les acheteurs
sont des connaisseurs capables de reconnaître un beau bouquin, et fait tout par ailleurs pour paraître les
respecter : emballages parfaits, communication élégante sur le moindre retard, etc. Il y a apparemment
un public pour ça (j'en ai plusieurs...), même pour des bouquins d'un intérêt discutable ; en France, je
pense par exemple à l'éditeur Jean de Bonnot, qui semble vendre très bien des éditions reliées plein cuir
de livres sans grand intérêt (quelques bons aussi, mais pas forcément beaucoup mieux, semble-t-il).

Rien de tel derrière "A&D - la bibliothèque", dont la valeur ajoutée m'a échappé.

une qualité plus que moyenne. En numérique, d'abord (c'est assez gonflé, de vendre un bouquin
imprimé en numérique à 50 euros

Je comprends l'idée, mais je reste sceptique devant la formulation : il vaudrait sans doute mieux parler
d'"impression numérique bon marché", même si c'est peut-être actuellement la seule pratiquée dans le
milieu. Intrinsèquement, on peut contrôler numériquement des procédés d'impression aussi fins qu'on
veut, y compris bien meilleurs que l'offset.

[Olivier Girard]

. Pour autant, "l'idée" d'un livre, ça inclut celle du service
effectivement rendu. RMD évoquait Subterranean, qui vend l'idée d'éditions de prestige dont les acheteurs
sont des connaisseurs capables de reconnaître un beau bouquin, et fait tout par ailleurs pour paraître les
respecter : emballages parfaits, communication élégante sur le moindre retard, etc. Il y a apparemment
un public pour ça (j'en ai plusieurs...), même pour des bouquins d'un intérêt discutable ; en France, je
pense par exemple à l'éditeur Jean de Bonnot, qui semble vendre très bien des éditions reliées plein cuir
de livres sans grand intérêt (quelques bons aussi, mais pas forcément beaucoup mieux, semble-t-il).

Rien de tel derrière "A&D - la bibliothèque", dont la valeur ajoutée m'a échappé.

Je ne remets pas en question l'existence d'un public pour ce genre d'ouvrage, c'est bien pour cela que je réfléchis depuis un moment déjà à en publier. La question demeure ouverte sur la manière de le faire (diffusion en librairie, uniquement en VPC, VPC puis librairie) et sur la qualité de l'objet proposé. Concernant le numérique, ce que tu avances sur sa qualité, Caliban, me laisse dubitatif. Je n'ai rien contre à priori, mais ce que j'ai pu voir d'une manière générale (j'insiste sur le "général") m'a moyennement convaincu, même si la qualité progresse (notamment au niveau de la densité du noir intérieur et de son uniformité). D'autant que mon imprimeur m'affirme précisément le contraire de ce que tu avances en terme de finesse. Ceci dit, ce n'est pas mon métier. Concernant les ouvrages hardcovers des Moutons, la vérité c'est que je n'en ai vu que deux. Mais j'insiste : la qualité d'impression des deux que j'ai vu était assez médiocre et le façonnage, d'une réalisation moyenne, était en carré/collé. Rien de scandaleux. Passable, voilà. Et sans doute assez peu pérenne. Aussi pour 50 euros, j'ai trouvé ça cher. C'est tout. Loin de moi l'idée d'offenser quiconque.
Quant à ta remarque sur "La Bibliothèque", je ne la comprends pas. L'intégrale du cycle du Monde du fleuve de Farmer, soit dans les 1700 pages avec des inédits et une bibliographie exhaustive, le tout sous coffret pour 50 euros et tu ne vois pas la valeur ajoutée ? Bon...
Pour en revenir au sujet qui nous occupe, je me demande si, pour le Bélial', plutôt que des hardcovers, la solution ne serait pas de faire des omnibus (avec rabats, pourquoi pas) dans un format plus grand que celui que nous utilisons à l'heure actuelle, présentés par un paratexte inédit (en tout cas en partie). La fabrication de tels objets (en cousu, naturellement, mais les livres "courants" du Bélial' sont déjà tous en cousu depuis plus d'un an), coûteuse mais pas trop, permettrait sans doute d'atterrir autour de prix de ventes échelonnés entre 25 et 35 euros... Je ne sais pas. Ou à l'inverse des bouquins type Pléiade, mais là dans des prix au moins trois fois plus élevés, autour de 100 euros ?