Bifrost n°62 : Spécial Jacques Goimard (avril 2011)
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Re: Bifrost n°62 : Spécial Jacques Goimard (avril 2011)
Ce qui m'a pour le moins surpris dans la biographie de Jacques Sadoul, c'est de le découvrir en photo au symposium de Rio de Janeiro assis à côté de Luis Gasca, mon grand-oncle. J'avoue que c'était inattendu...
Re: Bifrost n°62 : Spécial Jacques Goimard (avril 2011)
scifictif a écrit :L'intérêt de ce récit, réside dans la description d'une utopie non pas achevée mais en cours d'élaboration, en construction, en mouvement (à rapprocher de la société figée de l'utopie kikuyue).
Son point faible, à mon avis, son manque de crédibilité dans la psychologie des personnages, notamment leur faculté incroyable à s'accomoder de tels bouleversements dans l'organisation ancestrale de leur société en l'espace d'une petite décennie. On a du mal en effet à croire à une telle malléabilité mentale et une telle zénitude...
Ta tartine comme tu le dis étant bien écrite, je ne vais pas en rajouter.
Je ne te rejoins qu'à moitié sur le point faible. Oui les ficelles sont grosses au niveau acceptation, mais sans cela, il faudrait décrire une utopie sur plusieurs décennies voir siècles. Et là le format novella ne serait plus du tout approprié. Il y aurait de telles ellipses qu'on aurait peine à croire qu'en 10 ou 20 ans, aucun autre conflit ne soit apparu.
En tout cas un texte intéressant. Et quel plaisir de retourner dans cet univers.
Modifié en dernier par M le 26 avril 2011 à 11:26, modifié 1 fois.
"Sauvez un arbre, mangez un castor"
Re: Bifrost n°62 : Spécial Jacques Goimard (avril 2011)
Même impression que scifictif pour le texte de Resnick. Un peu trop facile l'évolution de Kilimandjaro. Et puis, je crois que je préfère Kirinyaga, du moins son traitement dramatique. Là, j'ai surtout eu l'impression de lire une utopie américaine avec un dénouement un tantinet struggle for life.
Rien à dire de la nouvelle de Thomas Day. Si ce n'est : les victimes font-elles de bons bourreaux ?
J'ai dévoré l'interview de Jacques Goimard. Le bougre se dit orgueilleux et ça se voit. Marrant de constater que le même trait de caractère guide les acteurs de cette époque...
Rien à dire de la nouvelle de Thomas Day. Si ce n'est : les victimes font-elles de bons bourreaux ?
J'ai dévoré l'interview de Jacques Goimard. Le bougre se dit orgueilleux et ça se voit. Marrant de constater que le même trait de caractère guide les acteurs de cette époque...
- Thomas Day
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Re: Bifrost n°62 : Spécial Jacques Goimard (avril 2011)
Il est maintenant possible d'acheter la version papier + la version numérique de Bifrost 62 pour 13,00 €.
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Re: Bifrost n°62 : Spécial Jacques Goimard (avril 2011)
Vu ce soir sur Planète+ Le crime invisible, un documentaire sur la guerre (civile) par le viol en Côte d'Ivoire.
Évidemment bouleversant, même si je m'étais documenté pour "Nous sommes les violeurs".
C'est un sujet très dur (de mon point de vue il manque au documentaire le témoignage d'un violeur), mais peu importe, si vous avez l'occasion : regardez-le. On y voit des femmes brisées, des femmes désespérées, des femmes qui ont décidé de lutter, des femmes contaminées par le SIDA, des femmes qui sont restées magnifiques malgré ce qu'elles ont subi. L'égalité est une illusion ; l'égalité face à la violence, encore plus.
TD
Évidemment bouleversant, même si je m'étais documenté pour "Nous sommes les violeurs".
C'est un sujet très dur (de mon point de vue il manque au documentaire le témoignage d'un violeur), mais peu importe, si vous avez l'occasion : regardez-le. On y voit des femmes brisées, des femmes désespérées, des femmes qui ont décidé de lutter, des femmes contaminées par le SIDA, des femmes qui sont restées magnifiques malgré ce qu'elles ont subi. L'égalité est une illusion ; l'égalité face à la violence, encore plus.
TD
Re: Bifrost n°62 : Spécial Jacques Goimard (avril 2011)
Un avis de lecteur sur Bifrost 62 :
http://grandebibliotheque.blogspot.com/ ... ro-62.html
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Re: Bifrost n°62 : Spécial Jacques Goimard (avril 2011)
Enfin lu la nouvelle de Mike Resnick et j'ai beaucoup apprécié.
Découvrir les traditions d'un peuple, c'est bien; savoir pourquoi il les applique et tient à les conserver, c'est cent fois mieux.
D'autre part, c'est probablement le meilleur texte sur la tolérance et le respect de l'autre que j'ai pu lire, sans que ce soit mièvre, lourd à digérer ou culpabilisant.
Là où le bât blesse, effectivement, c'est:
Et plus j'y pense, plus je me demande s'il ne faut pas prendre ce récit comme une fable, une parabole, un conte africain qu'un griot transmet à son auditoire autour d'un feu.
Je ne connaissais pas du tout la précédente nouvelle de Resnick, donc j'ai été intéressé par la description de la société Masaï et sa transposition dans une utopie futuriste.L'intérêt de ce récit, réside dans la description d'une utopie non pas achevée mais en cours d'élaboration, en construction, en mouvement (à rapprocher de la société figée de l'utopie kikuyue).
Découvrir les traditions d'un peuple, c'est bien; savoir pourquoi il les applique et tient à les conserver, c'est cent fois mieux.
D'autre part, c'est probablement le meilleur texte sur la tolérance et le respect de l'autre que j'ai pu lire, sans que ce soit mièvre, lourd à digérer ou culpabilisant.
Là où le bât blesse, effectivement, c'est:
Ce n'est pas faux, mais je n'y ai pensé qu'après coup, en fait, parce que le récit m'a transporté. L’histoire (ou l'Histoire?) prend le pas sur la plausibilité.Son point faible, à mon avis, son manque de crédibilité dans la psychologie des personnages, notamment leur faculté incroyable à s'accomoder de tels bouleversements dans l'organisation ancestrale de leur société en l'espace d'une petite décennie. On a du mal en effet à croire à une telle malléabilité mentale et une telle zénitude...
Et plus j'y pense, plus je me demande s'il ne faut pas prendre ce récit comme une fable, une parabole, un conte africain qu'un griot transmet à son auditoire autour d'un feu.
Je plussoie.thomasday a écrit :L'égalité est une illusion
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