Caliban a écrit :Je pense que c'est un peu plus subtil que ça. Ayerdhal constate que le passage au numériquepascal a écrit : Si ce que les gens doivent comprendre c'est : le numérique va enfin nous permettre de nous
débarrasser de ces connards de publishers, de diffuseurs, de distributeurs et de libraires qui
s'engraissent sur notre dos (ce que j'ai compris, mais sans doute à tort), alors désolé, de mon point
de vue, il y a erreur.
crée la possibilité de se passer d'une bonne partie de cette chaîne, et ouvre donc une possibilité
de réforme du modèle actuel, qui a de gros défauts ; selon lui, la fenêtre de négociation sera assez
brêve, quelques années au plus, et se refermera dès que la question des droits numériques,
aujourd'hui largement ouverte, aura été résolue à la satisfaction des grands groupes éditoriaux.
D'où le message de base, qu'il martèle au début de son intervention : « auteurs, ne signez pas
n'importe quoi, ne renoncez pas bêtement à tous vos droits numériques ». Le reste relève
largement de la polémique.
Eh oui, mais malheureusement, comme le dit très bien Clément dans un de ses derniers messages, tous les arguments un tant soit peu intéressants que pouvait développer Yal sont passés à la trappe à cause de ces saillies polémiques. Sur les 80 (plus ? moins ?) personnes qui étaient dans la salle, combien étaient des auteurs ? Eux auront compris. Mais le public non averti, qu'aura-t-il retenu et compris ?
Caliban a écrit :La forme est celle d'une gueulante de de Yal. Pour ceux qui préfèrent une exposition plus carrée,pascal a écrit : À moins que la forme ne soit pas celle que le message requerrait ?
Dunyach raconte régulièrement à peu près la même chose, en termes plus choisis. Sans être très
audible.
Au risque de ne pas se concentrer sur les vrais problèmes ? Un peu dommage. Le message de Jean-Claude, ci-dessus, est très clair et devrait être compris par tout le monde, sans polémique, et ne me pose aucun problème. Il résume parfaitement ce que voulait dire Yal (enfin, je suppose). Je ne suis pas sûr pour autant que le public non averti ait compris cela, encore une fois.
Caliban a écrit :Je ne dispose pas de ces chiffres et j'ai pris ceux de Yal à leur valeur faciale, même s'ils m'ont
effectivement un peu surpris.
Pour autant, pour fréquenter pas mal les librairies et y laisser quelques sous, je reste convaincu
que la proportion de livres achetés après un réel travail de conseil par un libraire est sans commune
mesure avec l'importance de cette figure dans le discours de la corporation. Ce service là mérite
d'être rémunéré, mais je persiste à considérer qu'il devient marginal, qu'on parle de pour-mille
ou de pour-cent (au besoin, on pourrait d'ailleurs l'envisager comme un service public, au même
titre que les bibliothèques)
Je ne suis pas très doué pour les chiffres, mais il me semble que le poids des librairies traditionnelles est à peine inférieur à celui des chaînes spécialisées dans les ventes de Folio SF. C'est probablement moins vrai pour Le Livre de Poche (et donc, pour Ayerdhal), mais pas à ce point (300/120.000).
Bon, et pour le SMIC, ce n'est pas le débat, mais j'ai eu un ou deux mails de libraires, depuis hier. Je ne vais (peux) pas les citer, mais relever quelques mots : "passion", "culture générale", "j'aime mon métier", "défendre les livres que j'aime" et "SMIC". Contrairement à ce que tu laisses entendre, on peut être très intelligent (plus que je ne le suis), très éduqué (plus que je ne le suis), très passionné (plus que je ne le suis), très efficace pour défendre des livres (je connais des libraires, indépendants ou pas, qui, à eux seuls, ont réalisé plus de 10% des ventes d'un seul livre) et n'être payé qu'au SMIC pendant des années. Mais encore une fois, ce n'est pas le débat. Parlons des vrais problèmes que soulèvent Yal et Jean-Claude.