Je ne pense pas que ce soit une nouveauté pour les connaisseurs, mais peut-être est-ce une curiosité pour les autres.
Lettre de Bradbury à Heinlein (1976) :
"DEAR BOB:
YOUR INFLUENCE ON US ALL, FROM 1939 ON, CANNOT BE MEASURED. I CAN ONLY SAY I REMEMBER, WARMLY, YOUR MANY KINDNESSES TO ME WHEN I WAS 19–20–21 YEARS OLD. THAT YOUNG MAN BASKED IN YOUR LIGHT AND WILL CONTINUE TO BE GRATEFUL FOR THE HELP YOU OFFERED WHEN I WAS SO POOR & NEEDFUL! YOURS IN THAT MEMORY — RAY BRADBURY
AUG – 1976"
"L'influence que tu as eu sur nous tous depuis 1939 ne peut être mesurée. Je peux seulement dire que je me souviens avec affection de ta grande gentillesse envers moi alors que j'avais 19-20-21 ans. Le jeune homme d'alors que tu avais pris "sous ton aile" et moi continuerons à de t'être reconnaissant pour l'aide que tu m'as offert alors que j'étais pauvre et dans le besoin!"
Il y a sans aucun doute de bien meilleurs traducteurs que moi!
[img]
http://www.facebook.com/profile.php?id= ... =1&theater
[/img]
édité pour corriger de grossières fautes d'orthographe....
Bifrost n°57 : Spécial Robert Heinlein (janvier 2010)
Re: Bifrost n°57 : Spécial Robert Heinlein (janvier 2010)
Modifié en dernier par Lutin le 15 septembre 2011 à 20:58, modifié 1 fois.
Re: Bifrost n°57 : Spécial Robert Heinlein (janvier 2010)
Il y a de nombreux exemples de la bienveillance et de la générosité discrète de Robert
Heinlein envers de jeunes auteurs en devenir (ou de moins jeunes en panne...).
Bradbury était un tout jeune fan assez brut de décoffrage quand il l'a repéré et invité
à rejoindre la Mañana Literary Society qu'il avait créée, et qui se réunissait chez lui.
Mais je soupçonne que l'influence de Leslyn Heinlein sur le jeune Ray a été plus déterminante
encore que celle de son époux. Au-delà d'un gros béguin pour elle, apparemment, il a trouvé
en Leslyn un conseil en écriture ("the best script doctor in America", disait Robert, dont l'écriture
lui doit aussi beaucoup) et un agent bénévole (c'est elle qui a casé ses premiers textes pro).
Bref : si Bradbury "se prélassait dans la lumière" de Robert — décelé-je une pointe d'ironie
amicale, quarante ans et quelques millions de signes plus tard ? — c'est plutôt sous l'aile
de Leslyn qu'il s'épanouissait...
Heinlein envers de jeunes auteurs en devenir (ou de moins jeunes en panne...).
Bradbury était un tout jeune fan assez brut de décoffrage quand il l'a repéré et invité
à rejoindre la Mañana Literary Society qu'il avait créée, et qui se réunissait chez lui.
Mais je soupçonne que l'influence de Leslyn Heinlein sur le jeune Ray a été plus déterminante
encore que celle de son époux. Au-delà d'un gros béguin pour elle, apparemment, il a trouvé
en Leslyn un conseil en écriture ("the best script doctor in America", disait Robert, dont l'écriture
lui doit aussi beaucoup) et un agent bénévole (c'est elle qui a casé ses premiers textes pro).
Bref : si Bradbury "se prélassait dans la lumière" de Robert — décelé-je une pointe d'ironie
amicale, quarante ans et quelques millions de signes plus tard ? — c'est plutôt sous l'aile
de Leslyn qu'il s'épanouissait...
Modifié en dernier par Caliban le 21 février 2013 à 00:33, modifié 1 fois.
Re: Bifrost n°57 : Spécial Robert Heinlein (janvier 2010)
Tes connaissances sur Heinlein semblent inépuisables, c'est une joie de lire à chaque fois des anecdotes ou des faits qui nous éclaire sur sa personnalité. En revanche, je ne sais absolument rien sur son épouse, et il semble que Robert -et "ses protégés"- aie(nt ) eu de la chance d'avoir une femme de tempérament à ses côtés.
Pour le côté ironique, cela ne fait aucun doute ainsi q'une touche d'autodérision...
****
L'été s'achève et je recommence à surfer.
Pour le côté ironique, cela ne fait aucun doute ainsi q'une touche d'autodérision...
****
L'été s'achève et je recommence à surfer.
Re: Bifrost n°57 : Spécial Robert Heinlein (janvier 2010)
Toutes les chroniques de livres du Bifrost 57 sont désormais en ligne sur l'onglet Critiques, avec l'indispensable guide de lecture spécial Robert Heinlein !
Re: Bifrost n°57 : Spécial Robert Heinlein (janvier 2010)
Concernant le roman Marionnettes humaines, serait-il possible de savoir en quoi la dernière édition 'uncut' de Folio SF diffère des précédentes ?
Les rajouts sont-ils conséquents ?
Eparpillés ou en blocs bien distincts ?
(s'il s'agit de chapitre(s) entier(s), pourrais-je savoir le(s)quel(s) exactement ?)
Et sinon, sait-on pourquoi le texte est d'abord paru amputé ainsi ?
Question de support ?
(pas assez de place dans Galaxy ?)
Et pourquoi l'est-il resté près de 40 ans en V.O ?
Merci d'avance.
(et pardon pour la rafale de questions, même si elles se recoupent)
Les rajouts sont-ils conséquents ?
Eparpillés ou en blocs bien distincts ?
(s'il s'agit de chapitre(s) entier(s), pourrais-je savoir le(s)quel(s) exactement ?)
Et sinon, sait-on pourquoi le texte est d'abord paru amputé ainsi ?
Question de support ?
(pas assez de place dans Galaxy ?)
Et pourquoi l'est-il resté près de 40 ans en V.O ?
Merci d'avance.
(et pardon pour la rafale de questions, même si elles se recoupent)
- Pierre-Paul Durastanti
- L'équipe du Bélial'
- Messages : 1655
- Enregistré le : 19 avril 2009 à 21:35
Re: Bifrost n°57 : Spécial Robert Heinlein (janvier 2010)
Oui, les rajouts sont assez conséquents -- comparables à ce qu'on a fait ici pour La planète géante (le bouquin a gagné 30 pages au total, en sachant que je resserre toujours les boulons quand je corrige et que la traduction d'origine était... un peu bavarde). Et c'est un peu les mêmes motifs, des préoccupations trop adultes pour le lectorat de l'époque, en tout cas selon les éditeurs. Le "sexe" notamment. Par exemple, au début du bouquin, le héros se réveille avec dans son pieu une fille inconnue qu'il ne se rappelle même pas avoir draguée. ;)
C'était Heinlein qui avait effectué les coupures à l'origine ; j'ai pu constater qu'il avait fait ça avec grand art et j'en suis resté admiratif. Ça ne se voyait littéralement pas !
Pourquoi il n'avait pas lui-même rétabli son texte intégral ? Aucune idée. Caliban, tu le saurais ?
C'était Heinlein qui avait effectué les coupures à l'origine ; j'ai pu constater qu'il avait fait ça avec grand art et j'en suis resté admiratif. Ça ne se voyait littéralement pas !
Pourquoi il n'avait pas lui-même rétabli son texte intégral ? Aucune idée. Caliban, tu le saurais ?
Re: Bifrost n°57 : Spécial Robert Heinlein (janvier 2010)
Pierre-Paul a écrit : Pourquoi il n'avait pas lui-même rétabli son texte intégral ? Aucune idée. Caliban, tu le saurais ?
C'était un roman de commande, qu'il n'aimait pas beaucoup (sauf peut-être toutes les scènes de nudisme,
à commencer par la séance du Congrès US, où il semble s'être un peu lâché). Pour ce genre de texte
sa philosophie était claire : si un éditeur voulait le ressortir, il était ravi d'encaisser le chèque, point.
Retourner vers « La revue Bifrost »