Bon, je voulais la signaler en privé à Jean-Daniel, mais comme Ubik a commencé ici : p. 89, on trouve "sa nervosité crût à mesure...", il me semble que l'accent circonflexe est de trôp.
L'argument fantasy pourra en rebuter certains : Shepard lui-même avoue, dans une postface assez drôle, qu'il goûte peu les histoires d'elfes, de magiciens et de… dragons. Cela tombe bien, aucun poncif du genre n'a sa place dans le recueil, et les amateurs du Trône de fer en seront pour leurs frais. Rêveur, ultra-écrit, indifférent aux genres, nourri de visions hantées comme autant de tableaux capables de saisir la vérité d'un instant, cette « Intégrale » est un choc littéraire dont on se remet difficilement. On voudrait tout reprendre, depuis le début, s'imprégner encore et encore de cette langue ultra-réaliste, d'où surgit pourtant le merveilleux. Comme pour les univers d'un Jacques Abeille, l'exploration du monde de Griaule, avec ses motifs enchevêtrés, exige que l'on ne compte pas les heures : tout y est ravissant, pour l'oreille et pour l'âme. En vérité, je vous le dis : le dragon est beau, et Shepard est son (véritable) peintre.
Ubik a écrit :Non non. Je ne crois pas.
Passé simple du verbe croître, troisième personne du singulier : " il/elle crût ".
Olivier Girard a écrit :17 réassorts aujourd'hui, soit 33 sorties en deux jours. C'est pas encore la fête du slip, mais le livre bouge. C'est pas mal.
Petite info au passage : Lucius participera à l'émission Mauvais Genres de France Culture à l'occasion de sa venue en France (enregistrement à Paris, le lundi qui suit les Utopiales, le 14 novembre, donc, la veille de sa dédicace de Griaule à la librairie Charybde, dédicace à laquelle participera aussi l'illustrateur du livre, Nicolas Fructus, ainsi que son traducteur, Jean-Daniel Brèque).
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