Bifrost n°64 : Spécial Jérôme Noirez

[JDB]

Chouette édito, sobre et synthétique.

TD.

+ 1
JDB

[rmd]

Rien de bien neuf, non ?

[Thomas Day]

De mon point de vue ce qui a changé, c'est les éditeurs qui ne disent plus "de mon côté, ça va, ça se passe bien, c'est tip top", mais de plus en plus "oui, là, c'est vraiment dur", "au secours", "j'ai de la chance si on passe l'hiver", "mais putain où on va ?"...

Sinon, en ce qui concerne Lunes d'encre "ça se passe très bien, franchement je fais une super année".

;-)

TD

[Olivier Girard]

Rien de bien neuf, non ?

Non. En effet. Pas vraiment. Mais je trouve que les choses s'accélèrent, que la pression sur la librairie est de plus forte, que les rapports se tendent. Régulièrement.
Et rien de bien neuf, certes, mais ça dépend néanmoins de la période que tu considères. Si tu regardes les 5 dernières années, à mon sens, il s'est passé beaucoup de choses. L'année 2011 est comme un précipité de ces dernières années. Et il est à craindre que l'année prochaine le soit plus encore.
Et pour tout dire, ici, nous sommes dans un trou. Les livres arrivent par la Poste. Ma librairie principale est le Net. Je discute avec des libraires pratiquement tous les jours, mais disons que je vais dans une "vraie" librairie tous les deux mois environ. Et franchement, les dernières fois que je m'y suis rendu, j'ai été assez effaré devant les rayons spécialisés (au point de me demander sérieusement si je ne dois pas changer radicalement l'image du Bélial' et abandonner les rayons de genre).
Donc, en effet, pas grand-chose de neuf, mais à mon sens, un peu néanmoins. Et pas mal de craintes, aussi (qui ne sont pas neuves non plus, c'est vrai, mais qui ont tendance à croitre).

[Nick_le_Vilain]

Bifrost 64 est désormais disponible à la précommande !

En attendant la parution d'ici le 20 octobre, découvrez déjà l'édito d'Olivier Girard.

Une chose me chagrine : Olivier Girard a t'il une dent contre Anita Blake et la BCF ? (j'aime bien Anita Blake, moi)(enfin plus les derniers tomes, cela tourne au roman de cul)(et un bon Gemmell de temps en temps ça défoule)

NicK.

[Thomas Day]

Bifrost n'est pas très bit-lit et BCF, n'y voit aucune forme de mépris, ces genres-là se défendent tout seuls, comme les bons thrillers de gare...

TD

[Patrice2]

Salut,

Mais voilà, les bons thrillers de gare... devraient être vendus dans les gares, comme avant.
Et la bit lit devrait déménager au rayon ado. Je ne peux qu'être d'accord avec Olivier sur ce point: les rayons SF/Fantasy actuels chez les libraires et dans les grandes surfaces, sont à faire peur.

A+

Patrice

[Thomas Day]

Et les lois de l'offre et de la demande ? Si Baxter / Egan / Vinge se vendaient par camions comme Anita Blake / Bella / True Blood, les rayons ressembleraient à autre chose. C'est aussi inefficace de pointer du doigt les libraires que de pointer du doigt les lecteurs. Suffit de tenir avec de bons livres (ah ah, plus facile à dire qu'à faire), puisque de toute façon on a décidé de ne pas entrer dans ces cycles de consommation volatiles... ou alors il faut s'adapter à la demande, ce qui ne m'intéresse pas, je trouve plus drôle de la pervertir (un Bifrost spécial vampires, The Last werewolf de Glen Duncan, Butcher Bird et Sandman Slim de Richard Kadrey).

Il y a une autre solution : publier dans le rayon littérature. Mais c'est une idée qui ne tient pas la longueur (du moins, celle du catalogue...) ; tu ne vas pas mettre Warchild en littérature anglo-saxonne ou Destination Ténèbres pour prendre un exemple chez moi.

Beaucoup de libraires ont mis Julian en littérature étrangère, sans doute pour se placer dans l'aspiration de La route. C'est juste une solution "temporaire"... Je ne vois pas AD Noctum de Lamarque et Portrait, de la SF qui envoie du bois à côté de Nothomb et Ovaldé.

GD (là c'est le directeur de la collection Lunes d'encre qui parle)

[ubikD]

L'invasion des rayons par du thriller de gare ne me dérange pas, même si effectivement ça saute aux yeux.
J'ai développé une faculté très utile. Mon regard oblitère les monceaux de bouquins dotés d'une couverture criarde, pour se focaliser sur les détails. Un nom, un titre, une esthétique insolite, une quatrième de couverture accrocheuse, un incipit séduisant...
Je reconnais que tout le monde n'adopte pas la même démarche et je n'ai pas la prétention de l'imposer à autrui.
J'espère que le marché me laissera encore longtemps exercer cette faculté. En attendant, j'en profite, faisant à l'occasion partager mes plaisirs. (Les déplaisirs, c'est plus compliqué...)

[Gino]

Y'a une phrase rigolote dans l'édito:
"On imagine la tête de Greg Egan lorsqu'il découvre son dernier roman en pile entre Anita Blake et Sookie Stackhouse."
Double effort d'imagination, là.
Sinon, il est bien l'édito.