C'est vrai ça, il faudrait que Greg Egan sorte des jupes de sa carte-mère.
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Bifrost n°64 : Spécial Jérôme Noirez
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Re: Bifrost n°64 : Spécial Jérôme Noirez
Non non. Je n'ai aucune dent particulière contre Anita Blake et la BCF. En revanche, j'ai une dent contre les mauvais livres. Or, je considère qu'à l'heure actuelle, le ratio bons livres / nombre de livres publiés, tant en Bit lit' qu'en BCF, est proprement calamiteux.Nick a écrit :Une chose me chagrine : Olivier Girard a t'il une dent contre Anita Blake et la BCF ? (j'aime bien Anita Blake, moi)(enfin plus les derniers tomes, cela tourne au roman de cul)(et un bon Gemmell de temps en temps ça défoule) NicK.
Et quand je vois chez Hachette une réédition du Dracula de Stoker tronquée (30 à 40 % du livre en moins, à vu de nez), avec en accroche sur la couverture "le roman mythique qui a inspiré le spectacle de Kamel Ouali", franchement, ça me fait... drôle, oui, c'est ça.
Par ailleurs, j'émets un bémol quant à la remarque de Gilles sur le fait de l'inutilité de pointer du doigts les libraires. Un libraire choisit ce qu'il propose à ses clients lecteurs (si ce n'est pas le cas, ce n'est pas un libraire). Il ne se contente pas de "suivre le mouvement", de surfer sur l'air du temps. Une clientèle se construit, s'éduque, se forme. C'est en tout cas ainsi que je vois le métier de libraire. C'est peut-être une vision archaïque, ceci étant (je ne suis plus libraire depuis bien longtemps). C'est fort possible. Mais je continue de penser que l'un des vrais problèmes dans nos domaines, c'est l'absence de connaissance (et/ou le désintérêts) de nombreux libraires pour les littératures de genre (Gilles, qui forme lui-même des libraires, œuvre d'ailleurs beaucoup à ce sujet).
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Re: Bifrost n°64 : Spécial Jérôme Noirez
Olivier Girard a écrit :
Et quand je vois chez Hachette une réédition du Dracula de Stoker tronquée (30 à 40 % du livre en moins, à vu de nez), avec en accroche sur la couverture "le roman mythique qui a inspiré le spectacle de Kamel Ouali", franchement, ça me fait... drôle, oui, c'est ça.
Noooooooooon.
Ils ont osé ?!
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Re: Bifrost n°64 : Spécial Jérôme Noirez
Olivier, ce que je voulais dire, c'est que les tables dont on parle sont rarement des tables de libraire... Tu vois ce que je veux dire. C'est un choix d'aller ou non dans un supermarché du livre, c'est plus facile, sans doute, par contre, et c'est en ça que la loi Lang est précieuse, ce n'est pas moins cher.
Après, il y a un problème très difficile à résoudre, celui de la vente en ligne où certaines enseignes font les 5% de remise et offrent en sus les frais de port. Ce n'est pas de la concurrence déloyale puisqu'ils ont la loi pour eux, mais j'en hume (sans doute à tort) le parfum.
GD
Après, il y a un problème très difficile à résoudre, celui de la vente en ligne où certaines enseignes font les 5% de remise et offrent en sus les frais de port. Ce n'est pas de la concurrence déloyale puisqu'ils ont la loi pour eux, mais j'en hume (sans doute à tort) le parfum.
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Re: Bifrost n°64 : Spécial Jérôme Noirez
Olivier Girard a écrit :Non non. Je n'ai aucune dent particulière contre Anita Blake et la BCF. En revanche, j'ai une dent contre les mauvais livres. Or, je considère qu'à l'heure actuelle, le ratio bons livres / nombre de livres publiés, tant en Bit lit' qu'en BCF, est proprement calamiteux.
+42. Je ne voulais pas faire le troll mais j'ai relancé un vieux débat à priori.
Ce que je voulais souligner, c'est que de temps en temps un petit livre pour la détente (on range son cerveau ailleurs et on lit un truc pas sérieux) cela permet de décompresser, de se faire du bien. Anita Blake (les premiers pas la fin qui part en co**lles) ou un livre de BCF permet de le faire. Ensuite, avec le monceau de sorties chaque mois, je n'arrive pas à faire le tri entre bon & mauvais livres, je choisis uniquement des livres qui m'intéresse et que j'aurai le temps de lire (mais je te crois tout à fait).
Olivier Girard a écrit :Par ailleurs, j'émets un bémol quant à la remarque de Gilles sur le fait de l'inutilité de pointer du doigts les libraires. Un libraire choisit ce qu'il propose à ses clients lecteurs (si ce n'est pas le cas, ce n'est pas un libraire). Il ne se contente pas de "suivre le mouvement", de surfer sur l'air du temps. Une clientèle se construit, s'éduque, se forme. C'est en tout cas ainsi que je vois le métier de libraire. C'est peut-être une vision archaïque, ceci étant (je ne suis plus libraire depuis bien longtemps). C'est fort possible. Mais je continue de penser que l'un des vrais problèmes dans nos domaines, c'est l'absence de connaissance (et/ou le désintérêts) de nombreux libraires pour les littératures de genre (Gilles, qui forme lui-même des libraires, œuvre d'ailleurs beaucoup à ce sujet).
Vu que je ne me fournit que dans les bonnes librairies (Scylla, Librys et [NEW] Charybde), je ne peux pas juger. Un "Furet du Nord" va s'ouvrir le 18 octobre à Arcueil près de chez moi et je pourrai voir un peu mieux à ce moment là. J'irai peut-être me fournir en manga là bas puisque mon libraire manga me laisse vraiment tomber au niveau conseil (les coups de coeur juste pour des shonens/shojos poussés par les grands éditeurs, bof-bof).
NicK.
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Re: Bifrost n°64 : Spécial Jérôme Noirez
Nous sommes d'accord, Nick. Un bon livre de détente, c'est un bon livre tout court. Après, si le bouquin propose plusieurs niveaux de lectures, c'est tant mieux, si c'est pas le cas, aucun problème si le contrat avec le lecteur est respecté.
Concernant les libraires, toutes les enseignes ne sont pas pourries par essence. Certains libraires Fnac (ou autre) font très bien leur boulot (quand on leur laisse le faire, ce qui est de moins en moins le cas, en tous cas pour les Fnac). Mais Gilles a raison, je crois, quand il dit que les tables dont nous parlons ne sont pas des tables de libraires. Le souci (entre autres), c'est qu'il me semble que pendant longtemps, ces enseignes ont fait un vrai boulot de conseil (j'ai moi-même été libraire Fnac, j'y ai vu d'excellents professionnels travailler, et nous avions une latitude absolument totale : aucun des livres de mon rayon n'a jamais été choisi par quelqu'un d'autre que moi, y compris en termes de quantité, y compris pour les mises en avant). Mais ce n'est plus le cas, ou de moins en moins. Je pense qu'il convient de choisir son libraire (un vrai), avec attention, et s'y tenir. Et effectivement, Nick, quand on tient un point de vente comme Scylla (et/ou Charybde), on est tranquille...
Sinon, le Bifrost 64 est arrivé tout à l'heure (750 ex). Au lieu de lundi. Je suis seul au bureau le vendredi. Bref, j'étais... sous la douche quand les cartons sont arrivés. Sympa.
J'attends aussi une livraison de la Sodis aujourd'hui. Je crois que je vais retourner me doucher, tiens...
Concernant les libraires, toutes les enseignes ne sont pas pourries par essence. Certains libraires Fnac (ou autre) font très bien leur boulot (quand on leur laisse le faire, ce qui est de moins en moins le cas, en tous cas pour les Fnac). Mais Gilles a raison, je crois, quand il dit que les tables dont nous parlons ne sont pas des tables de libraires. Le souci (entre autres), c'est qu'il me semble que pendant longtemps, ces enseignes ont fait un vrai boulot de conseil (j'ai moi-même été libraire Fnac, j'y ai vu d'excellents professionnels travailler, et nous avions une latitude absolument totale : aucun des livres de mon rayon n'a jamais été choisi par quelqu'un d'autre que moi, y compris en termes de quantité, y compris pour les mises en avant). Mais ce n'est plus le cas, ou de moins en moins. Je pense qu'il convient de choisir son libraire (un vrai), avec attention, et s'y tenir. Et effectivement, Nick, quand on tient un point de vente comme Scylla (et/ou Charybde), on est tranquille...
Sinon, le Bifrost 64 est arrivé tout à l'heure (750 ex). Au lieu de lundi. Je suis seul au bureau le vendredi. Bref, j'étais... sous la douche quand les cartons sont arrivés. Sympa.
J'attends aussi une livraison de la Sodis aujourd'hui. Je crois que je vais retourner me doucher, tiens...
Re: Bifrost n°64 : Spécial Jérôme Noirez
Olivier Girard a écrit :Non. En effet. Pas vraiment. Mais je trouve que les choses s'accélèrent, que la pression sur la librairie est de plus forte, que les rapports se tendent. Régulièrement.rmd a écrit :Rien de bien neuf, non ?
J'ai la sensation que ça n'est pas spécifique à l'édition. Dans mon domaine, façonnage post-imprimerie, la pression monte depuis quelques années, et en 2011 ça commence vraiment à devenir du n'importe quoi. Et les échos que j'ai d'autres domaines d'activités me donnent à penser que c'est un peu partout la même chose.
L'affaire Herbefol
Au sommaire : La pointe d'argent de Cook, Black Man de Morgan, Navigator de Baxter, Cheval de Troie de Wells & The Labyrinth Index de Stross.
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Re: Bifrost n°64 : Spécial Jérôme Noirez
Olivier Girard a écrit :Une clientèle se construit, s'éduque, se forme.
Pouf pouf.
J'ai l'impression que ce n'est plus guère possible que dans les toutes petites structures. Par chez moi *, les clients prêts à se "laisser faire" sont de moins en moins nombreux. Donc, faire des montagnes de bit lit, c'est tout simplement le seul moyen de "prendre des risques" sur d'autres titres. Il n'y a pas si longtemps, c'était Werber qui remplissait ce rôle...
Ceci dit, le ratio "titres rentables / titres qualitatifs" devient franchement inquiétant.
* Oui, j'ai bien conscience que des librairies comme la "mienne" ressemblent de plus en plus à des aberrations...
P.S. : La pile de Shepard à côté du Vaisseau ardent, j'ai bon ? ;o)
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Re: Bifrost n°64 : Spécial Jérôme Noirez
nolive a écrit :Il n'y a pas si longtemps, c'était Celui-dont-il-ne-faut-pas-prononcer-le-nom qui remplissait ce rôle...
Voldemort ?
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Re: Bifrost n°64 : Spécial Jérôme Noirez
nolive a écrit :Ceci dit, le ratio "titres rentables / titres qualitatifs" devient franchement inquiétant.
C'est bien ça le plus flippant. Et malgré tout, même si tu as sans doute raison sur le fond, je pense que les lecteurs, pour certains en tous cas, sont en recherche de conseils. D'autant que je constate ici beaucoup de demandes, vraiment, et régulières, allant dans le sens de davantage de critiques dans Bifrost, avec des avis tranchés, marqués. Je me dis qu'il y a une attente en ce sens... Les gens (en tous cas ceux qui lisent Bifrost) veulent être informés et aidés dans leurs choix de lectures, c'est manifeste (et cette "aide" est d'ailleurs une des premières ambitions de la revue).
nolive a écrit :P.S. : La pile de Shepard à côté du Vaisseau ardent, j'ai bon ? ;o)
Si la pile en question descend, oui, t'as bon. ;-)
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