thomasday a écrit :C'est là, où on ne sera jamais d'accord, je ne suis pas sûr qu'il y ait eu tant d'excès que ça.
Les modèles de diffusion et de distribution actuels (et qui donc aujourd'hui montrent leurs
limites) sont des modèles avec une marge très faible.
Une fois encore, je me répète, mais la marge du livre est dans l'ensemble très faible pour une industrie.
Si, il me semble que nous sommes à peu près d'accord sur cette analyse. Je ne dis pas qu'aucun
maillon de la chaîne du livre se gave éhontément ; mais que son modèle commercial épuisé impose
des prix de vente excessifs pour l'acheteur final, qui déserte en masse, d'où effondrement du CA, etc.
De même, en revenant sur le sujet initial du fil, ce n'est certainement pas par mesquinerie que les
acteurs du secteur protestent pour un malheureux point et demi de TVA, mais parce que ce même
modèle leur impose en effet des marges si dérisoires qu'ils sont en permanence sur le fil.
thomasday a écrit :Le livre c'est pas des roulement à billes
En fait, si, presque. Ou du moins, les sous-traitants de l'automobile ont des problèmes très similaires.
Le système est organisé de telle sorte que ce ne sont ni les créateurs, ni les producteurs qui dégagent
des marges significatives, mais les intégrateurs. Pour parler d'un secteur que je connais un peu mieux,
les composants physiques qui ont permis l'explosion des télécom à haut débit ont fait des progrès
colossaux ces deux dernières décennies, mais les ingénieurs qui les ont rendu possibles n'en
ont pas vraiment profité : les boîtes qui les produisent subissent de plein fouet la concurrence
asiatiques, et sont asphyxiées par les marges que leurs imposent les systémiers.
Là encore, le modèle Apple domine : ils n'inventent rien — même l'iPad repose sur des technos
déjà assez classiques pour mettre les sous-traitants en concurrence sauvage — mais vendent
au client final un concept sur lequel, seuls de la chaîne, ils font leur beurre.