thomasday a écrit :Il y a les livres qui nous font envie et parmi eux ceux qu'on peut s'offrir. Si on a envie de soutenir un travail éditorial particulier, c'est une démarche remarquable, mais soutenir un travail éditorial en achetant des livres qui ne font pas envie, c'est quand même pousser très loin le militantisme.
Pour ma part, on peut apporter une nuance dans ce raisonnement.
Typiquement, il y a 15-20 ans de cela, quand j'étais au lycée puis étudiante (ayant la chance d'être restée chez mes parents pendant ce temps), je n'avais pas de loyer, pas de bouffe à payer, juste de l'essence les deux dernières années. Pas de shopping non plus (je hais les magasins) ni d'addiction onéreuse. Du coup, c'était une époque bénie où je claquais un fort pourcentage de mon argent de poche à la Fnac (j'en ressortais toujours les bras chargés d'une dizaine de bouquins).
Maintenant, j'ai un loyer, un salaire correct sans être mirobolant, un gamin, un prêt... Bref, mon budget lecture a dramatiquement été restreint, et je trie sur le volet ce que j'achète, en ne prenant que les livres que je pense à 80% aimer, et après avoir lu des critiques ici et là favorables.
Sauf que quand je tombe sur un "petit éditeur", je suis beaucoup plus "souple". Par exemple, suite à vos critiques de 2 bouquins d'Ad Astra dans Bifrost, je suis allée acheter les 2 livres critiqués sur leur site, et j'en ai acheté 2 "potentiellement intéressants", ce que je n'aurais pas forcément fait pour un "gros" éditeur. Sans pour autant acheter des livres qui ne m'intéressent clairement pas, je céderais plus facilement devant des livres qui peuvent m'intéresser.
Pareil pour des éditeurs que j'aime bien (parce que leurs livres précédents m'ont intéressé, parce qu'ils font de beaux livres)... Non seulement je surveille plus attentivement leurs nouveautés, mais je suis plus susceptible de les acheter, quitte à rogner un peu sur mes autres budgets.
Maintenant, je ne suis pas forcément représentative de la grande majorité...