Programme Lunes d'Encre 2010

[Patrice2]

Salut,

Et puis je ne voudrais pas dire, mais avant, les écorchés, on les mettait dans les églises:




Alors dans un haut lieu de perversion comme une librairie, ça doit bien être possible, non?

A+

Patrice

[T. Di R.]

Et puis je ne voudrais pas dire, mais avant, les écorchés, on les mettait dans les églises:

Ca, c'est le genre d'arguments qui calme tout le monde. La mise en perspective, c'est toujours redoutable.
Bravo...

[Patrice2]

Salut,

Je sais bien que c'est de l'argument à deux balles. Mais bon, c'était juste pour dire qu'on a quand même vu plus rude que ce projet de couverture. Et surtout on a vu beaucoup plus moche.

A+

Patrice

[T. Di R.]

Salut,

Je sais bien que c'est de l'argument à deux balles. Mais bon, c'était juste pour dire qu'on a quand même vu plus rude que ce projet de couverture. Et surtout on a vu beaucoup plus moche.

A+

Patrice

Non, j'étais sérieux. Ce n'est pas un argument à deux balles.

[Patrice2]

AH. Excuse-moi.

D'ailleurs en fait, il y a pire: il existe en Bretagne une statue de saint Barthélemy écorché, tout rouge et sanguinolent, tenant sa peau dans le creux de son bras. Elle doit être du XVIIe ou du XVIIIe siècle.
On peut difficilement faire plus trash.
Mais je n'ai pas trouvé de photo sur le net.

A+

Patrice

[Thomas Day]

Je comprends toute la discussion, mais je vais être tout à fait franc, je ne suis pas en position de prendre un risque (certains libraires ne mettent pas le livre en table) sur le titre le plus commercial de mon début d'année 2010.

J'ai jugé que le côté répulsif de l'image était trop risqué et mon patron et ma commerciale ne se sont pas rangés à mon avis, car en fait ils étaient dès le départ d'accord avec moi.

J'ai pris assez de risque en 2008-2009 avec les couvertures de Daylon...
Là, je me calme.

GD

[Algernon]

D'ailleurs en fait, il y a pire: il existe en Bretagne une statue de saint Barthélemy écorché, tout rouge et sanguinolent, tenant sa peau dans le creux de son bras. Elle doit être du XVIIe ou du XVIIIe siècle.
On peut difficilement faire plus trash.
Mais je n'ai pas trouvé de photo sur le net.

À défaut de celle de Bretagne, la statue de Saint Barthélemy à Milan (merci wikipédia).

J'ai pris assez de risque en 2008-2009 avec les couvertures de Daylon...

Je ne m'habituerai jamais à l'idée que les couvertures de Daylon constituent un risque.

[T. Di R.]

J'ai pris assez de risque en 2008-2009 avec les couvertures de Daylon...

Je ne m'habituerai jamais à l'idée que les couvertures de Daylon constituent un risque.

C'est l'accumulation des choix, peut-être, qui finit par générer un risque purement économique.
Prendre un risque qui finit par payer, c'est avoir du flair. Prendre le même risque sans succès, c'est faire une erreur.

[Thomas Day]

Je ne m'habituerai jamais à l'idée que les couvertures de Daylon constituent un risque.

C'est une discussion que j'ai eu cent fois (mille ?) avec Olivier Girard : je considère le public SF en France trop conservateur en matière de couvertures, donc je lui propose régulièrement "autre chose" (et ça ne marche jamais, ou presque). Quand j'avais les moyens de m'entêter dans cette voie, je l'ai fait ; aujourd'hui je ne les ai plus.

Par ailleurs, et cette question n'est pas tranchée chez Denoël, j'aimerais revoir complètement la politique de couvertures de Lunes d'encre, changer le nombre de formats et les types de traitements. Car j'ai des gros soucis de commercialisation.

Le genre (SF, Fantasy, Fantastique) a changé (son lectorat aussi) et il est devenu impossible de commercialiser efficacement de la fantasy, du space opera et des transfictions avec une maquette unique, une police de caractère unique. Je n'ai pas envie de me cantonner dans un type unique de livres (les transfictions, par exemple) et donc je vais essayer d'adapter la ligne Lunes d'encre à tous ces genres.

GD

[Tétard]

Même si les couvertures de cette collection sont souvent belles, pourquoi ne pas passer (par exemple pour les "trans-fictions", mais pas seulement) à des couvertures typo, sans illustration ? Ne serait-ce pas un moyen de conquérir un lectorat plus large ?
D'ailleurs, les illustrations n'étaient pas le fort des PdF, je crois, et pourtant cette collection est toujours l'une des plus recherchées ou considérées par les amateurs de SF.