Gromovar a écrit :"Zendegi" n’est pas un roman SFFF
Surpris par cette remarque.
Si Zendegi n'est pas de la sf, un texte comme
Tendeléo de Ian McDonald n'en est pas non plus alors...
Quoi qu'il en soit, le plus important est qu'Egan nous raconte une histoire. Une histoire avec un début, un milieu et une fin.
Que ces trois éléments soient harmonieusement articulés, comme toi, je ne le pense pas, le début étant en effet un peu longuet et la fin un peu abrupte et précipitée (notamment ces éléments secondaires de l'intrigue un peu vite expédiés).
Néammoins, une histoire sensible, émouvante, voire poignante entre cet homme et son fils.
Si j'ai choisi la "voie de l'extinction" (cf.
Ethologie du tigre de TD) et que j'ai été autant touché par cette histoire, je doute qu'elle laisse insensible les lecteurs qui sont eux-mêmes pères ou mères.
Gromovar a écrit :Egan situe ici son action hic et nunc ou presque, Iran 2012, puis Iran 2027.
Désolé mais non. Enfin pas seulement.
Dire cela c'est faire abstraction du
livre des rois de Ferdowsi et à travers lui de la culture perse ancestrale qui joue un rôle essentiel dans le bouquin. Zâl, la plume d'or que lui laisse en héritage le Simurgh et qu'il lui faut embraser pour invoquer ce dernier (ça rappelle quand même furieusement le phénix, non ?), l'intervention de l'oiseau fabuleux pour perpétuer la lignée de son protégé hors de la "matrice", c'est pas pour faire joli, ça fait sens. On pourrait même dire qu'Egan n'a finalement écrit qu'une variation moderne de ce conte et qu'à travers l'Iran d'aujourd'hui et demain, il narre la Perse antique.
D'ailleurs, je trouve de ce point de vue l'illustration de couverture très réussie, en cela qu'elle fusionne ces deux mythologies. Celle, ancestrale, constitutive de la culture perse (puis iranienne) et celle, moderne, de la réalité virtuelle, de la "résurrection" numérique du vivant (et, conséquemment, de la singularité, cette baudruche qu'Egan dégonfle ici avec humour).
Après, Gromovar, que tu te sois fais chier, il n'y a rien à redire à ça (moi c'est dans
Téranésie que je m'étais emmerdé) mais ce n'est pas du tout mon cas.
Mon regret, c'est qu'il n'ait pas développé davantage les aspects qu'il n'a fait effectivement que survoler, en bref, qu'il n'ait pas écrit un roman plus long (merde, j'imaginais pas dire ça un jour).
En tout cas, c'est le Egan des nouvelles que l'on retrouve ici. Son roman est limpide et il n'y a pas une once de difficulté à le lire (ceux qui s'attendent à une lecture exigeante vont être surpris) et s'il n'a pas le côté trépidant et ébourrifant d'
Isolation par exemple, il retourne quand même bien la tête (les chapitres 26 et 27 sont terribles) et les tripes.
p.s : relevé une dernière coquille,
Falaki nommé par erreur
Zalaki, page 320.
Edit : bel apparté, hemisphere, tu égayes mon w.e !