Nul ne sait nager vraiment avant d'avoir traversé, seul, un fleuve large et impétueux ou un détroit, un bras de mer agités. Il n'y a que du sol dans une piscine, territoire pour piétons en foule.
Partez, plongez. Après avoir laissé le rivage, vous demeurez quelque temps beaucoup plus près de lui que de l'autre, en face, au moins assez pour que le corps s'adonne au calcul et se dise silencieusement qu'il peut toujours revenir. Jusqu'à un certain seuil, vous gardez cette sécurité : autant dire que vous n'avez rien quitté. De l'autre côté de l'aventure, le pied espère en l'approche, dès qu'il a franchi un second seuil : vous vous trouvez assez voisin de la berge pour vous dire arrivé. Rive droite ou côté gauche, qu'importe, dans les deux cas : terre ou sol. Vous ne nagez pas, vous attendez de marcher, comme quelqu'un qui saute décolle et se reçoit, mais ne demeure pas dans le vol.
Au contraire, le nageur sait qu'un second fleuve coule dans celui que tout le monde voit, entre les deux seuils, après ou avant lesquels toutes les sécurités ont disparu : là il laisse toute référence.
Le vrai passage a lieu au milieu. Quelque sens que la nage décide, le sol gît à des dizaines ou centaines de mètres sous le ventre ou des kilomètres derrière et devant. Voici le voyageur seul. Il faut traverser pour apprendre la solitude. Elle se reconnait à l'évanouissement des références.
Dans un premier temps, le corps relativise le sens : qu'importe gauche ou droite pourvu que je tienne à la terre, dit-il. Mais au milieu du passage, même le sol manque, finies les appartenances. Alors le corps vole et oublie le solide, non point en attendant les retrouvailles stables, mais comme s'il s'installait pour toujours dans son étrangère vie : bras et jambes entrent dans la faible et fluide portance, la peau s'adapte à l'environnement turbulent, le vertige de la tête s'arrête parce que qu'elle ne peut plus compter sur d'autres support que le sien; sous peine de noyade, elle entre en confiance dans la brasse lente.
Un nouvel onglet : les critiques de Bifrost
Re: Un nouvel onglet : les critiques de Bifrost
Lâche prise, jeune Padawan.
Re: Un nouvel onglet : les critiques de Bifrost
And now for something completely different : les chroniques de livres du Bifrost n°34.
Re: Un nouvel onglet : les critiques de Bifrost
La critique du Da Vinci Code est rigolote, celle du machin de Sean McMullen est trop gentille avec cette purge.
- Jean-Claude Dunyach
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Re: Un nouvel onglet : les critiques de Bifrost
Certaines références sont bizarrement attribuées. Exemple : Laurent Genefort est l'auteur des anthologies Escales sur l'Horizon et Escales 2000...
Re: Un nouvel onglet : les critiques de Bifrost
Jean-Claude Dunyach a écrit :Certaines références sont bizarrement attribuées. Exemple : Laurent Genefort est l'auteur des anthologies Escales sur l'Horizon et Escales 2000...
Hypothèse 1 : ce sont des tests de vigilance ;
hypothèse 2 : Biblys est facétieux.
Par ailleurs, les chroniques de livres du Bifrost n°36 sont maintenant en ligne.
Re: Un nouvel onglet : les critiques de Bifrost
Sur l'onglet Critiques ou sur la page du Bifrost en question : toutes les chroniques de livres du numéro 37 !
Re: Un nouvel onglet : les critiques de Bifrost
Parmi les chroniques de livres du Bifrost n°38, désormais accessibles sur l'onglet Critiques, retrouvez également celle, exclusive, de Ceux de la légion de Jack Williamson, rédigée par un certain George L.
Re: Un nouvel onglet : les critiques de Bifrost
Les coupeurs de cheveux en 4³² se seront peut-être aperçus que nooSFère ne recensent pas toutes les chroniques parues dans Bifrost. Certaines y sont absentes, comme, pour ce numéro 39, celle de cette indispensable série qu'est la Trilogie du mal de Maxime Chattam. (Qui s'en plaindra ?)
Tout cela se retrouve par ici.
Tout cela se retrouve par ici.
Re: Un nouvel onglet : les critiques de Bifrost
Erwannn a écrit :Les coupeurs de cheveux en 4³² se seront peut-être aperçus que nooSFère ne recensent pas toutes les chroniques parues dans Bifrost. Certaines y sont absentes, comme, pour ce numéro 39, celle de cette indispensable série qu'est la Trilogie du mal de Maxime Chattam. (Qui s'en plaindra ?)
Tout cela se retrouve par ici.
C'est parce que le chargé-de-mise-en-ligne-des-chroniques-de-bifrost-sur-noosfere est un peu intégriste.
https://www.noosfere.org/
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