J'ai parfois la nostalgie des romans courts et denses, et j'ai rédigé ce roman en ce sens.
Dans ce cas, je te rassure, tu y es parvenu. Si je réclame des pages supplémentaires, c'est seulement parce que j'ai apprécié la lecture.
J'espère tout de même ne pas avoir donné dans le misérabilisme. Mon point de vue au moment de la rédaction était le suivant : je suggère qu'il existe tous les types de comportements possibles chez les ET, l'agressivité y compris. Je mentionne deux ou trois espèces dangereuses. Mais le choix de ne pas décrire d'agression ne procède pas de l'angélisme ou du misérabilisme ; c'est un message en creux, qui dit : si vous voulez des aliens qui cassent de l'humain, allez voir la production ordinaire sur le sujet, elle est pléthorique. Moi, je vais faire autre chose.
J'ai peut-être été un peu fort en parlant de misérabilisme ; je me suis certainement mal exprimé en énonçant la violence des aliens. Ton fil directeur est tout-à-fait louable et fait la force de l'ouvrage. Décrire les institutions de nos sociétés s'imposer avec plus ou moins de vigueur sur différentes espèces E.T. est très intéressant, et leur massacre par des humains s'apparente à une forme de dénonciation - je pense. Au moins, cela invite à la réflexion.
La remarque que je voulais faire était initialement la suivante : c'est un peu dommage de ne pas montrer plus d'aliens déjouer les plans des humains et, par là, faire preuve de plus d'intelligence. On les voit rarement négocier leur passage, par exemple. Ils traversent les territoires sans se soucier des frontières locales. Or, tu les présentes comme des nomades qui voyagent déjà depuis longtemps de mondes en mondes. N'ont-ils jamais rencontré d'autres espèces sédentaires défendant farouchement leurs terres lorsqu'elles se sentent menacées ? Ils savent bien qu'un monde peut-être plus dangereux qu'un autre, si bien qu'ils doivent développer des techniques pour survivre, effectuer des enquêtes pour jauger la dangerosité de l'environnement, juger les comportements humains, négocier ou communiquer avec les "indigènes", comprendre ce qu'ils peuvent faire et ce que nous leur interdisons...
Encore une fois, il s'agit d'une remarque faite rétrospectivement, en aucun cas d'un reproche. J'ai beaucoup apprécié la lecture et la façon dont l'ouvrage rafraîchit un thème classique.