En même temps, on peut lire des livres numériques et des livres. L'un n'empêche pas l'autre. Et puis, les libraires s'adapteront. Certains le font très bien en créant des événements autour d'auteurs ou de livres.
Quant à l'argument du développement durable... C'est surtout le développement du râble.
Le marché du livre électronique en panne ?
- Jean-Claude Dunyach
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- Enregistré le : 20 avril 2009 à 16:34
- Localisation : Blagnac
Re: Le marché du livre électronique en panne ?
Je viens de tester la lecture numérique en vacances, trois grosses semaines sur les routes, et le résultat est très positif, avec quelques remarques et bémols :
1) on peut lire partout, comme avec un livre - même le soir au lit en lumière tamisée sans réveiller l'autre. Même vitesse de lecture.
2) Une bonne partie des livres numériques sont de qualité très suffisantes (bravo le Bélial, encore une fois). Par contre, on a des déceptions réalles (machins illisibles). J'en avais emporté plus de mille, donc pas d'inquiétude au final, mais quand même.
Le maniaque que je suis a même corrigé des coquilles dans ses ouvrages numériques (merci Sigil et Calibre)
3) On ne lit pas de la même façon... Je me suis surpris à musarder, à ouvrir une demi-douzaine d'ouvrages en même temps, à lire un chapitre de l'un suivi d'une nouvelle de l'autre.
4) Au total, j'ai sensiblement plus lu que d'habitude.
L'interface est maladroite (j'ai un Kindle touch) mais on s'y habitue. Il reste des progrès à faire, cela dit.
Bref, la révolution est en marche.
Et je peux vous dire qu'au Canada, côté Vancouver, les liseuses sont partout. En particulier chez les gens âgés, c'est presque drôle de voir toutes ces mamies penchées sur leur écran...
Je vous poutoune
1) on peut lire partout, comme avec un livre - même le soir au lit en lumière tamisée sans réveiller l'autre. Même vitesse de lecture.
2) Une bonne partie des livres numériques sont de qualité très suffisantes (bravo le Bélial, encore une fois). Par contre, on a des déceptions réalles (machins illisibles). J'en avais emporté plus de mille, donc pas d'inquiétude au final, mais quand même.
Le maniaque que je suis a même corrigé des coquilles dans ses ouvrages numériques (merci Sigil et Calibre)
3) On ne lit pas de la même façon... Je me suis surpris à musarder, à ouvrir une demi-douzaine d'ouvrages en même temps, à lire un chapitre de l'un suivi d'une nouvelle de l'autre.
4) Au total, j'ai sensiblement plus lu que d'habitude.
L'interface est maladroite (j'ai un Kindle touch) mais on s'y habitue. Il reste des progrès à faire, cela dit.
Bref, la révolution est en marche.
Et je peux vous dire qu'au Canada, côté Vancouver, les liseuses sont partout. En particulier chez les gens âgés, c'est presque drôle de voir toutes ces mamies penchées sur leur écran...
Je vous poutoune
Re: Le marché du livre électronique en panne ?
Pour ma part, je songe sérieusement à me prendre une liseuse.
Mais pour le moment, ce serait surtout pour pouvoir lire certains gros bouquins que j'ai déjà sans devoir me les trimbaler. Sauf que quand je regarde les prix des e-book... 15 euros pour un bouquin que j'ai déjà alors même que le livre de poche du même bouquin coûte 2 fois moins cher, c'est sans moi.
Du coup, l'intérêt de la liseuse...
Mais pour le moment, ce serait surtout pour pouvoir lire certains gros bouquins que j'ai déjà sans devoir me les trimbaler. Sauf que quand je regarde les prix des e-book... 15 euros pour un bouquin que j'ai déjà alors même que le livre de poche du même bouquin coûte 2 fois moins cher, c'est sans moi.
Du coup, l'intérêt de la liseuse...
Re: Le marché du livre électronique en panne ?
Drimchal a écrit :Pour ma part, je songe sérieusement à me prendre une liseuse.
Mais pour le moment, ce serait surtout pour pouvoir lire certains gros bouquins que j'ai déjà sans devoir me les trimbaler. Sauf que quand je regarde les prix des e-book... 15 euros pour un bouquin que j'ai déjà alors même que le livre de poche du même bouquin coûte 2 fois moins cher, c'est sans moi.
Du coup, l'intérêt de la liseuse...
Se pose alors le problème du piratage. Je l'avoue sans complexe j'ai récupéré des bouquins. Et pour la plupart, je les possède déjà en version papier (mais ça prend bien moins de place quand on part en vacances). Donc je n'ai pas de scrupules. J'estime que je ne lèse personne puisque j'ai déjà payé le livre. Je rêve du jour où quand on achètera un bouquin, on aura le droit au fichier numérique gratuitement.
Le Bélial' est déjà un très bon exemple avec la possibilité de le faire moyennant une petite participation (dans les 2€ je crois)
"Sauvez un arbre, mangez un castor"
Re: Le marché du livre électronique en panne ?
yogo a écrit :Les libraires sont comme les disquaires, en voie de disparition.
yogo a écrit :[...] en espérant qu'avec cette transition tout le monde puisse s'y retrouver.
yogo a écrit :Nous sommes vraiment schizophrènes !
Re: Le marché du livre électronique en panne ?
Farfadet a écrit :Se pose alors le problème du piratage. Je l'avoue sans complexe j'ai récupéré des bouquins. Et pour la plupart, je les possède déjà en version papier (mais ça prend bien moins de place quand on part en vacances). Donc je n'ai pas de scrupules. J'estime que je ne lèse personne puisque j'ai déjà payé le livre. Je rêve du jour où quand on achètera un bouquin, on aura le droit au fichier numérique gratuitement.
Le Bélial' est déjà un très bon exemple avec la possibilité de le faire moyennant une petite participation (dans les 2€ je crois)
Franchement, le piratage, j'y ai pensé aussi. Mais bon, déjà c'est pas trop ma tasse de thé, et puis acheter une liseuse grosso-modo juste pour lire des livres piratés... Ca me semble assez malhonnête.
Pour le moment, j'ai encore pas mal de bouquins à lire avant d'arriver aux gros tomes de 1000 pages auxquels je pensais pour la liseuse, alors pour le moment je vais garder mes sous pour acheter les livres papier que je veux, et l'achat de la liseuse se fera plus tard.
Mais juste un petit chiffre, comme ça: j'ai regardé ma collection de Robin Hobb. Je les ai acheté à l'époque en "intégrale" ("cathédrale des ombres" et "arche des ombres"). Cela me fait 7 bouquins pour lesquels j'ai déboursé dans les 190 euros.
Retranscris en numérique, cela me fait 22 livres à 14-15 euros le livre, soit plus de 300 euros! Franchement, il n'y a pas un GROS problème, là??? Ne devrait-il pas y avoir un minimum de corrélation entre le prix de l'édition numérique et celui de l'édition papier la moins chère disponible? Surtout pour des "vieux" livres qui, à la base, n'ont pas eu l'édition numérique incluse dans l'étude de rentabilité...
Autant je comprends le prix du livre papier (prix du papier, transport, etc, etc), autant là je ne comprends pas du tout. Heureusement, certains éditeurs comme le Belial font des prix que j'estime raisonnables et si j'avais une liseuse (ou QUAND j'aurais une liseuse) je passerais surement du papier seul au combo papier+numérique quand c'est possible.
Re: Le marché du livre électronique en panne ?
Drimchal a écrit :Franchement, le piratage, j'y ai pensé aussi. Mais bon, déjà c'est pas trop ma tasse de thé, et puis acheter une liseuse grosso-modo juste pour lire des livres piratés... Ca me semble assez malhonnête.
Les livres piratés ne représentent que la minorité du contenu de ma liseuse. Le plus gros c'est le Bélial'/Bragelonne et livres libres de droits.
"Sauvez un arbre, mangez un castor"
Re: Le marché du livre électronique en panne ?
Je ne comprends pas ton calcul, comment tu passes de 7 livres papier à 22 livres numériques ?
Une liseuse coutant 100€, les livres numériques 30 à 50% du prix d'un livre papier, 15-20 livres plus tard ta liseuse est rentabiliser.
Pour le prix, j'ai plutôt l'impression que c'est raisonnable (excepté chez Pocket où le numerique est 130-150% plus cher que le papier ! Eux ils ont tout compris)
Et tous les éditeurs ne peuvent pas faire des opérations à 1€ comme Bragelonne.
Mais entre les 2, le Belial et l'Atalante font des offres correctes.
Une liseuse coutant 100€, les livres numériques 30 à 50% du prix d'un livre papier, 15-20 livres plus tard ta liseuse est rentabiliser.
Pour le prix, j'ai plutôt l'impression que c'est raisonnable (excepté chez Pocket où le numerique est 130-150% plus cher que le papier ! Eux ils ont tout compris)
Et tous les éditeurs ne peuvent pas faire des opérations à 1€ comme Bragelonne.
Mais entre les 2, le Belial et l'Atalante font des offres correctes.
Re: Le marché du livre électronique en panne ?
yogo a écrit :Et tous les éditeurs ne peuvent pas faire des opérations à 1€ comme Bragelonne.
Faudra un jour que quelqu'un m'explique sérieusement ça. Si Brag, qui n'est pas un grand groupe, peut le faire pourquoi, au hasard, Gallimaflammarion ne le pourrait pas ?
Ou alors c'est illégal ?
- Thomas Day
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- Enregistré le : 22 avril 2009 à 14:40
Re: Le marché du livre électronique en panne ?
christian a écrit :yogo a écrit :Et tous les éditeurs ne peuvent pas faire des opérations à 1€ comme Bragelonne.
Faudra un jour que quelqu'un m'explique sérieusement ça. Si Brag, qui n'est pas un grand groupe, peut le faire pourquoi, au hasard, Gallimaflammarion ne le pourrait pas ?
Ou alors c'est illégal ?
Gallimard ne veut pas descendre au-delà de 80% du prix du papier ; l'explication est simple. Et quand je dis Gallimard, c'est Antoine Gallimard.
Là où ça devient compliqué, c'est d'expliquer pourquoi A. Gallimard ne veut pas ça.
Il y a tout un faisceau de raisons/verrous, certaines vont tomber, on parle de peut-être 50% du prix du papier sur les nouveautés des littératures de genre, d'autres ne sont pas prêtes de tomber.
En tant qu'auteur, je ne voudrais pas qu'un de mes livres, une nouveauté en outre, soit à 1 euro, c-à-d que je touche de 15 à 25 cents du prix hT. Chaque auteur détermine la part de droits d'auteur qu'il veut recevoir pour son travail. J'ai eu cette discussion avec Jérôme Vincent pour Women in chains et j'ai fait remonter le prix du fichier numérique. Il baissera un jour, mais là pour les 12 premiers mois d'exploitations c'est 5,99 euros.
Beaucoup d'agents continuent à refuser de céder les droits numériques ; c'est le cas pour un nombre certain d'auteurs du catalogue Lunes d'encre.
Tout ça se met en place, la position de Gallimard va forcément changer, s'adapter au marché, mais elle a une vertu qu'on ne peut pas lui enlever, c'est qu'elle protège la librairie indépendante d'un effondrement brutal du CA du livre. L'effondrement a lieu, - 30% pour certains éditeurs, mais ça pourrait être encore pire.
TD
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