Elbrön (Bankgreen - 2), de Thierry Di Rollo (septembre 2012)

[T. Di R.]

Je le finis à l'instant. C'est effectivement une suite à la hauteur du premier. Cette plongée dans un Univers fascinant et surprenant est toujours aussi agréable.

Les déchainements de violence contrastent énormément avec les passages plus contemplatifs (à la lecture, j'ai plusieurs fois songé à Drive à cause de ses décalages).

La narration est efficace, fluide et maîtrisée. Les descriptions sont ciselées. Rien à redire, j'aime la plume de Thierry Di Rollo et j'en reprendrai volontiers.

Enfin Mordred... Déroutant dans le premier tome car différent des figures emblématiques de la fantasy. Sûrement plus proche dans cet épisode car dans un rôle plus "classique". Et pourtant, il fera date dans parmi ces figures. Parce que le dernier/premier des varaniers, il a quand même une gueule et une classe d'enfer.

Au final, un très bon livre qui boucle la boucle. Une fantasy résolument différente de ce qu'on trouve fréquemment sur les étals des libraires. Je ne lis quasiment plus de fantasy mais là, ça fait du bien. J'en redemande.

Une déception. Thierry, pourquoi tu ne veux pas revenir dans cet univers :-)

Ah! mon Farfadet! Fidèle parmi les fidèles.

Merci pour ce retour qui me fait très chaud au coeur.

Pour Mordred, tu ne peux pas savoir le plaisir que j'ai eu à le faire vivre. C'a été purement, extrêmement jouissif. C'est ce qui me fait regretter le plus ma décision de ne pas y revenir.

Pourquoi arrêter là? Je pourrais te répondre, dans le simple but d'alimenter la légende de l'auteur pur et dur: pour éviter la facilité. Mais on va tâcher d'être sincère :-) La raison première (même si elle n'est pas forcément ultime, d'ailleurs) est bassement matérielle. Si les ventes avaient approché le compteur des meilleures ventes du Bélial, la question ne se serait même pas posée, je pense. Cela dit, malgré tout, il faut savoir partir à temps. Dans ce cas, sur une suite qui paraît, d'après les premières réactions, au moins digne du premier volet du dyptique. Peut-être qu'un troisième ou quatrième roman aurait été de trop, même si les ventes avaient dépassé les attentes.
Pourtant, peut-on dire jamais, humainement? Je n'en sais rien.

[Delenn]

En tout cas, au vu de tous les commentaires qui précèdent j'ai acheté les deux tomes hier, et je compte les lire bientôt (bon j'ai une PAL énorme, mais c'est posé sur le dessus ;) ).

[M]

Pourquoi arrêter là? Je pourrais te répondre, dans le simple but d'alimenter la légende de l'auteur pur et dur: pour éviter la facilité. Mais on va tâcher d'être sincère :-) La raison première (même si elle n'est pas forcément ultime, d'ailleurs) est bassement matérielle. Si les ventes avaient approché le compteur des meilleures ventes du Bélial, la question ne se serait même pas posée, je pense. Cela dit, malgré tout, il faut savoir partir à temps. Dans ce cas, sur une suite qui paraît, d'après les premières réactions, au moins digne du premier volet du dyptique. Peut-être qu'un troisième ou quatrième roman aurait été de trop, même si les ventes avaient dépassé les attentes.
Pourtant, peut-on dire jamais, humainement? Je n'en sais rien.

Tes raisons sont compréhensibles. En même temps c'est aussi ce qui rend Bankgreen encore plus attrayant. Tu n'as pas cédé à la facilité de la trilogie de fantasy en 5 tomes... Je préfère un solide dyptique qu'une trilogie moyenne.
Au moins on à l'impression de défricher Bankgreen avec les personnages, de ne pas toujours tout comprendre (mais sur Bankgreen tout à une raison...) et il n'y a pas de lassitude. Au contraire, une véritable soif de découverte.

[T. Di R.]

Au moins on à l'impression de défricher Bankgreen avec les personnages, [...]

Ca, c'est un propos qui me fait très plaisir, Farfadet.

En tout cas, au vu de tous les commentaires qui précèdent j'ai acheté les deux tomes hier, et je compte les lire bientôt (bon j'ai une PAL énorme, mais c'est posé sur le dessus ;) ).

Bonne lecture à vous, Delenn, dans ce cas. Enfin, je l'espère.

[arsenie]

Voilà terminée la lecture d'Elbrön !
Magnificence et frustration alternent et se partagent mes sentiments.
Frustration déjà, pour le temps de lecture et la mémoire défaillante : autrefois, il aurait été dévoré en une soirée, mais je suis heureuse d'avoir renoncé à renoncer à lire .
Au début, je devais refermer le livre après quelques pages, assommée par la fatigue et les images magnifiques que suscite chez moi, la très belle écriture de m'sieur Di Rollo .
Ce qui suit n'est certainement pas généralisable, mes trous de mémoires ne me permettent pas de prétendre à une analyse objective, juste mes sentiments, j'ai toujours dit qu'on lit avec ce qu'on est !
On ne comprend que ce qu'on peut comprendre … et encore que ….

Mais de la fantasy, j'en ai lu « à la benne » et c'est un exploit de réussir une création originale – avec une écriture remarquable par sa densité et son pouvoir évocateur – ça, je jure que c'est objectif !
Mais sortir des sentiers battus, lâcher le lecteur dans une trame stroboscopique d'interrogations, sûr que c'est pas gagné pour faire best seller !
Alors, je remercie « Le Belial » d'avoir osé publier ces romans – Bankgreen fut « le choc » de lecture en 2011 – inclassable !
Je me suis approprié Bankgreen, j'ai peuplé les brumes de l'Okar de mes propres fantômes, Bankgreen est mienne! ( ne criez- pas au voleur, m'sieur Di Rollo, pas une seconde je n'oublie que c'est vous qui me l'avez donnée)
mais juste pour le jeu de l'écriture d'un post, je m'écrie : - «  au menteur! »
« tout s'explique, hein, c' est ça ? » mais oui, mais non!
Et c'est tant mieux, je ne voudrais pas croire que c'en est fini de Bankgreen?
Mog et Kwar ont à peine commencé à parler!
Et chacun sait que c'est « casse-gueule » de jouer à l'équilibriste, alors ….
j' aimerais tant des nouvelles de Bankgreen !

[T. Di R.]

Voilà terminée la lecture d'Elbrön !
Magnificence et frustration alternent et se partagent mes sentiments.
Frustration déjà, pour le temps de lecture et la mémoire défaillante : autrefois, il aurait été dévoré en une soirée, mais je suis heureuse d'avoir renoncé à renoncer à lire .
Au début, je devais refermer le livre après quelques pages, assommée par la fatigue et les images magnifiques que suscite chez moi, la très belle écriture de m'sieur Di Rollo .
Ce qui suit n'est certainement pas généralisable, mes trous de mémoires ne me permettent pas de prétendre à une analyse objective, juste mes sentiments, j'ai toujours dit qu'on lit avec ce qu'on est !
On ne comprend que ce qu'on peut comprendre … et encore que ….

Mais de la fantasy, j'en ai lu « à la benne » et c'est un exploit de réussir une création originale – avec une écriture remarquable par sa densité et son pouvoir évocateur – ça, je jure que c'est objectif !
Mais sortir des sentiers battus, lâcher le lecteur dans une trame stroboscopique d'interrogations, sûr que c'est pas gagné pour faire best seller !
Alors, je remercie « Le Belial » d'avoir osé publier ces romans – Bankgreen fut « le choc » de lecture en 2011 – inclassable !
Je me suis approprié Bankgreen, j'ai peuplé les brumes de l'Okar de mes propres fantômes, Bankgreen est mienne! ( ne criez- pas au voleur, m'sieur Di Rollo, pas une seconde je n'oublie que c'est vous qui me l'avez donnée)
mais juste pour le jeu de l'écriture d'un post, je m'écrie : - «  au menteur! »
« tout s'explique, hein, c' est ça ? » mais oui, mais non!
Et c'est tant mieux, je ne voudrais pas croire que c'en est fini de Bankgreen?
Mog et Kwar ont à peine commencé à parler!
Et chacun sait que c'est « casse-gueule » de jouer à l'équilibriste, alors ….
j' aimerais tant des nouvelles de Bankgreen !

Grand merci, Arsenie, pour ce retour.

Tout ce que vous me dites concernant mon écriture, le pouvoir évocateur, me touche énormément. Vous ne pouvez pas savoir à quel point...

Normal que vous vous soyez appropriée le roman. La littérature, ça sert à ça ;-)

Pour "C'en est fini/pas fini de Bankgreen", j'ai répondu au-dessus, je crois (à Farfadet).

Pour les zones d'ombre, il en y a (j'avais de toute façon averti plus haut dans ce fil), mais le principal est expliqué, quand même (c'est ce que dit d'ailleurs Gillossen dans sa critique sur Elbakin). Votre sentiment de frustration vient peut-être du fait que vous en voudriez encore plus, parce que l'univers vous a vraiment plu et que vous rêveriez, souhaiteriez y revenir, et y revenir toujours; mais avez-vous pensé au livre de trop? Moi, oui, parce que c'est ma hantise, et votre déception serait alors plus cruciale que la mienne. La réalité, Arsenie, finit toujours par nous rattraper tous. Et les auteurs - avec leurs éditeurs - en premier.

Cela posé, apparemment, ceux qui ont vraiment aimé le premier volet ont aussi apprécié Elbrön. Et pour moi, c'est déjà une victoire.
Enfin, ce que je pense à la lecture de votre ressenti - et de celui de Farfadet - c'est d'avoir évoqué un monde finalement assez "vivant". A ce point peut-être parce qu'il résiste un peu à une prévisibilité entière - je hais la dictature du prévisible. Un univers plus fragile mais autrement vibrant.
Peut-être.

[arsenie]

Grand merci, Arsenie, pour ce retour.

Tout ce que vous me dites concernant mon écriture, le pouvoir évocateur, me touche énormément. Vous ne pouvez pas savoir à quel point...

Normal que vous vous soyez appropriée le roman. La littérature, ça sert à ça ;-)

Pour "C'en est fini/pas fini de Bankgreen", j'ai répondu au-dessus, je crois (à Farfadet).

Pour les zones d'ombre, il en y a (j'avais de toute façon averti plus haut dans ce fil), mais le principal est expliqué, quand même (c'est ce que dit d'ailleurs Gillossen dans sa critique sur Elbakin). Votre sentiment de frustration vient peut-être du fait que vous en voudriez encore plus, parce que l'univers vous a vraiment plu et que vous rêveriez, souhaiteriez y revenir, et y revenir toujours; mais avez-vous pensé au livre de trop? Moi, oui, parce que c'est ma hantise, et votre déception serait alors plus cruciale que la mienne. La réalité, Arsenie, finit toujours par nous rattraper tous. Et les auteurs - avec leurs éditeurs - en premier.

Cela posé, apparemment, ceux qui ont vraiment aimé le premier volet ont aussi apprécié Elbrön. Et pour moi, c'est déjà une victoire.
Enfin, ce que je pense à la lecture de votre ressenti - et de celui de Farfadet - c'est d'avoir évoqué un monde finalement assez "vivant". A ce point peut-être parce qu'il résiste un peu à une prévisibilité entière - je hais la dictature du prévisible. Un univers plus fragile mais autrement vibrant.
Peut-être.

Merci de votre réponse !
Votre hantise du "livre de trop" vous honore ... d'autant plus que vous ne lisez pas de fantasy "à la benne" (- je pense qu'il n'y a aucun risque que vous approchiez des sommets de resucées existants)
La part de mystère est un charme de plus - tellement, que les explications ( - je confirme ! elles y sont ) me deviennent de plus en plus interrogations - c'est ça que je voulais dire
L'antienne"Sur Bankgreen, tout à une raison!" rythme superbement le récit, mais pour moi, au quart de tour, ça déclenche la rébellion ! ( enfant enragée des - pourquoi? -c'est comme ça !)
J'ai fais des analogies qui n'ont lieu d'être que pour moi, sans doute ?
un peu beaucoup caricatural, je sais (spoiler) :
"sur Bankgreen, tout à une raison" devient pour moi la trouvaille des - du manipulateur / exploiteur - et Mordred, l'incarnation de "valet de l'oppression" avec son bras au combien armé et sa dilution dans la fonction ....
Eh oui, je ne veux pas en finir avec Bankgreen ! alors, peut-être, j'ai trouvé "l'équilibre" bien "ostentatoire" dans sa symétrie cataclysmique et numérique et je suppose " autre chose" ? quelles émanations? peut-être que Mog et Kwar en savent plus? ...
Car Bankgreen à bon dos, je trouve ! je la défendrai bec et ongles, moi !
J'espère de tout coeur que vous aurez l'envie d'y retourner en écriture pour des nouvelles ? ( ça vaudrai bien un abonnement Bifrost, ça!-mode chantage off)
et pas de roman de trop comme ça!

[T. Di R.]

Votre hantise du "livre de trop" vous honore ... d'autant plus que vous ne lisez pas de fantasy "à la benne" (- je pense qu'il n'y a aucun risque que vous approchiez des sommets de resucées existants)

M'approcher, peut-être pas, mais commettre un livre décevant, sûrement.

La part de mystère est un charme de plus - tellement, que les explications ( - je confirme ! elles y sont )

Il me semblait aussi (c'est moi qui souligne).

J'espère de tout coeur que vous aurez l'envie d'y retourner en écriture pour des nouvelles ? ( ça vaudrai bien un abonnement Bifrost, ça!-mode chantage off)

Le monde de Bankgreen serait probablement trop à l'étroit dans le cadre d'une nouvelle pure. Désolé pour Olivier qui en perd un abonnement à sa revue, du coup...
Mais bon. Un jour, quand le temps aura passé. Comme je l'ai confié à Farfadet, qui peut savoir?

Je suis heureux que cette suite vous ait plu autant que le premier volet.

[ansset2]

Voilà, Elbrön commandé sur le site aujourd'hui.

J' ai un peu tardé... des difficultés à "entrer dans les livres" en ce moment, surtout pour les livres de pur divertissement (ce que n'est pas le diptyque Bankgreen/Elbrön).

J'ai toute confiance en la critique de Gillossen et aux avis publiés ici - d'ors et déjà bravo Thierry pour ce 9/10 sur Elbakin (une note que peu obtiennent). J'espère que cette fois-ci les Imaginales ne t'oublieront pas.

Et donc à dans deux/trois semaines pour ma petite bafouille ici même.

[John Shooter]

Cela dit, malgré tout, il faut savoir partir à temps. Dans ce cas, sur une suite qui paraît, d'après les premières réactions, au moins digne du premier volet du dyptique. Peut-être qu'un troisième ou quatrième roman aurait été de trop, même si les ventes avaient dépassé les attentes.

J'admire et je respecte...
... même si ça me navre en tant que lecteur! ;)