Bragelonne change de diffusion/distribution

[Olivier Girard]

On mesure aussi le succès d’un éditeur à son impact médiatique. Quand le Bélial’ a quitté Les Belles Lettres pour la Sodis en mai 2008, Livres Hebdo n’a pas consacré une ligne à cette information. Quand Bragelonne quitte Harmonia Mundi pour DDL (Dupuis-Dargaud-Lombard, propriété du groupe catho Média Participation, qui possède aussi et entre autres Fleurus, Mango ou Rustica), rejoignant ainsi sa branche Milady, le même Livres Hebdo consacre à l’événement une quasi pleine page. Dans laquelle on apprend que l’éditeur compte désormais 36 salariés, qu’il rend service aux autres diffusés d’Hamonia en quittant cette structure (ce qui est sans doute vrai, tant Bragelonne prenait de la place en pesant à lui seul 30 % du CA d’Harmonia), et qu’à l’occasion du 10e anniversaire de Brag (autour du 1er avril prochain), l’éditeur devrait annoncer les nouvelles lignes de son développement futur…

[M]

l’éditeur devrait annoncer les nouvelles lignes de son développement futur…

Encore plus de livres sur le marché ?! Est ce possible.

[Bruno78]

Encore plus de livres sur le marché ?! Est ce possible.

Peut-être pas. Mais d'autres marchés ? Sans aucun doute : il n'y a qu'à voir la création récente de Milady Graphics. pourquoi pas le manga, à l'avenir ?

[Casse-bonbon]

Moins de Fantasy surtout. A mon avis. On commence à caler sur la ligne.


Par contre, DDL, je n'avais jamais tilté que c'était Médiaparticipation. (oui, je sais, quand ça ne me concerne pas directement, je m'en fous un peu)

Faut pas être dégoûté, quand même.

Qu'on perdure dans une direction de collection du groupe à certaines conditions, c'est une chose que je peux comprendre. Et encore, ils sont nombreux à être partis pour ne pas cautionner, justement. Mais les choix individuels sont toujours complexes, et je les respecte.

Par contre, apporter sur un plateau autant de fric à un groupe pareil, moi, j'avoue je coince. Et du coup, j'ai pas envie d'acheter. (déjà que j'ai arrêté l'abonnement à Spirou quand ils sont passés du côté obscur de la force...)

[Bruno78]

Moins de Fantasy surtout. A mon avis. On commence à caler sur la ligne.

Tu crois ? Avec l'arrivée d'Orbit (qui, dans sa note d'attention, évoque aussi la SF, mais dont les premiers titres sont tous de la fantasy) et, si j'ai bien compris, la volonté de Mnémos d'augmenter la cadence, j'ai du mal à croire que les éditeurs pensent qu'on commence à caler.

PS : par contre, en tant que lecteur, je m'interroge. Mais ça fait longtemps. Et je devais avoir tort, puisque quand y'en n'a plus, y'en a encore.

[Olivier Girard]

j'ai du mal à croire que les éditeurs pensent qu'on commence à caler.

Ben si... moi je pense qu'on cale sérieusement. Et depuis un bon moment.
Concernant les pistes de développement de Bragelonne, je ne sais pas ce qu’ils prévoient mais la logique voudrait qu’ils lancent une vraie ligne/gamme/label/machin jeunesse. Quelque chose de dédié, d’identifié et de travaillé en rayon jeunesse. Et puis il y a aussi le thriller, naturellement.

[ubikD]

Peut-être une émission de télé-achat présentée par Pierre Bellemare, histoire de capter la ménagère de moins de 60 ans (elle vieillit la pauvre).

[Bruno78]

Ben si... moi je pense qu'on cale sérieusement. Et depuis un bon moment.

Ben, à titre perso, comme je l'ai dit, je suis entièrement d'accord avec ça. Mais du coup je ne m'explique pas le déferlement de parutions. Ça fait maintenant 7 ans que je chapeaute la base de données bouquins pour nooSFere, le nombre de livres de fantasy augmente de manière très importante depuis plusieurs années (disons 3 ans). Si on est proche de l'implosion, comment les études de marché faites par les éditeurs qui se lancent dans le genre peuvent-elles prouver que le genre est viable ? Est-ce parce que le lectorat estimé est beaucoup plus large que celui actuel ? ou alors les éditeurs tablent-ils sur le fait que quelques uns des livres publiés vont cartonner et que ça suffit pour rendre une collec' viable ? Ou, plus cyniquement, que la fantasy, c'est du tout cuit en ce moment, qu'il faut en publier pour gagner des pépettes, même si cette situation ne durera que quelques mois/années ?

Sinon, effectivement, la jeunesse, c'est aussi un très bon créneau. Pour Bragelonne ou pour tout autre éditeur, du reste.

[RaphaëlG]

Sinon, effectivement, la jeunesse, c'est aussi un très bon créneau. Pour Bragelonne ou pour tout autre éditeur, du reste.

Ce n'est pas encore saturé ? Ce créneau offre encore des opportunités ?

[Casse-bonbon]

Sinon, effectivement, la jeunesse, c'est aussi un très bon créneau. Pour Bragelonne ou pour tout autre éditeur, du reste.

Ce n'est pas encore saturé ? Ce créneau offre encore des opportunités ?

La jeunesse est foutue.
Je veux dire, s'y lancer maintenant, me parait une folie furieuse. On a saturation du marché.
Et Bragelonne va souffrir de sa mauvaise image auprès des prescripteurs à moins de :
1) prendre quelqu'un qui est déjà connu et reconnu et célébré pour la qualité de son travail (genre Xavier, ou même Denis dans un autre contexte)
2) publier en format poche pour faire compète avec les grosses boîtes en ces temps de disettes.

Ce qui veut dire que, soit ils ont les moyens de faire ça et ils passeront à l'as, soit si les moyens manquent, faut oublier.

Mon point de vue.