Olivier Girard a écrit :christian a écrit :Jean-Claude Dunyach a écrit :
Ladite promotion n'a duré qu'une journée...
Mais cette journée m'a suffi pour récupérer les trois tomes à 3 x 0,99 (et si j'en crois le blog de Brag', je ne dois pas être le seul).
C'est sûr. Et je doute que ce type d'opération, en plein travail d'implantation de l'édition poche, ait beaucoup aidé cette dernière...
Désolé d'intervenir, mais ce type d'analyse me semble paradoxale.
Sauf erreur, le livre numérique ne vend pas autant que le livre imprimé en France. Les volumes ne sont pas équivalents. Prétendre que les ventes numériques du Pevel vont impacter celles du poche, alors que ça va se jouer à trois ou quatre cent unités, c'est quand même abusé (ou alors, l'économie du poche va TRES mal). Et je rejoins là-dessus l'analyse d'Herbefol concernant le fait que certains acquéreurs de la version numérique ont sans doute déjà l'édition papier.
Ensuite, il semble que le numérique chez Bragelonne fonctionne mieux que chez les autres éditeurs. En plus, les opés numériques de Bragelonne étaient radicales et très limitées dans le temps (sans compter qu'elles ont favorisé les petits libraires faisant du numérique, ce qui n'est pas rien). Ca fait partie de la souplesse du système, et c'est la grande différence avec le livre imprimé.
Au final, cela fait + de lecteurs pour Pevel. Croire que l'opé Bragelonne a empêché des ventes du poche, ça me paraît aberrant. C'est du même ordre que de croire que tout ouvrage piraté = une vente en moins. Certains ont ACHETE (pas volé) la version numérique des Lames au prix de 0,99, mais ne l'auraient jamais acheté en poche. Et s'ils ont aimé, peut-être qu'ils s'intéresseront au reste de la production de Pevel, et ce sera tout bénéfice pour ses éditeurs. Au long terme, ce n'est pas négligeable.
Sans compter que sur le plan des droits d'auteur, en poche, cela doit être globalement équivalent (vu le différentiel de pourcentage entre le poche et le numérique). Cette bataille pour "sauver le soldat poche" contre le numérique me paraît très contreproductive. Elle part d'une hypothèse invérifiée (et peu vérifiable) selon laquelle une vente numérique cannibalise une vente poche. En oubliant que le numérique, ce n'est pas seulement un prix plus bas, mais aussi un aspect pratique, et que toutes les plateformes de vente ne se valent pas.
Et en plus, quel message envoyé aux lecteurs ! "Vous allez payer plus cher le numérique parce que nous voulons préserver nos revenus !" Les réactions qu'on peut voir ici ou là montrent que ce discours n'est pas admis. De deux choses l'une, soit le numérique vend peu, et dans ce cas, le fait que son prix soit inférieur au poche n'a pas d'importance, soit le numérique vend beaucoup, et ce prix artificiel n'est là que pour gonfler les résultats financiers en attendant la fin du poche. Dans tous les cas, le lecteur se fait un peu avoir dans la manoeuvre.