Le billet de F. Colin sur le CC

[Don Lo]

"Sans la SF, je ne serais pas là aujourd’hui. Avec la SF, je n’irai jamais très loin ailleurs."

Il a le courage de l'avouer. Et c'est ce que je pense aussi. Et pourtant, moi aussi, j'aime profondément le genre.

Ouais, OK, mais en même temps on peut écrire de la SF juste pour le fun, en se foutant de l'avis du sérail ainsi que de l'injonction sous-jacente de faire avancer le genre chaque fois qu'on ose y toucher.

Même si on me taxe de "fleuve-noirisme", je m'amuse et c'est marre.

[T. Di R.]

[...] écrire de la SF juste pour le fun, en se foutant de l'avis du sérail ainsi que de l'injonction sous-jacente de faire avancer le genre chaque fois qu'on ose y toucher.

Je n'aurais pas mieux dit.

Quant à la dimension ludique que tu y mets (on peut se tutoyer?), elle est définitivement respectable, bien plus que l'ambition que j'ai cru vouloir insuffler dans mes propres romans, au bout du compte. Parce que c'est peut-être la seule qui vaille, d'une certaine façon, la seule qui permette de résister.

[Don Lo]

Bah, l'ambition, c'est bien, mais chacun selon ses moyens.
Si je voulais être ambitieux, je ferais encore plus rire, alors...

[Fuck You]

Moi, je retiens au moins deux choses:

"Au sein de Notre Club, en revanche, le sérieux prédomine : tel auteur est « à couper le souffle », tel éditeur est baptisé Dieu, tel roman est « inoubliable », telle nouvelle sera encore lue dans cinquante ans ou devrait être étudiée dans les écoles, il ne s’agit plus d’aimer les livres mais de les adorer, « génial » ou « fabuleux » sont devenus des adjectifs d’une tristesse banale, le désir d’immortalité n’est pas loin, celui de transcendance nous étouffe déjà."

Je crois qu'on peut dire bravo au Cafard Cosmique pour avoir publié un texte aussi critique à son encontre.

Ou alors c'est que les Cafards n'ont rien vu.

Il est malin, ce Fabrice.

Et aussi: "Depuis des années, les collections SF, avec leur identité SF, leur lexique SF et leurs fans SF, m’écrasent sous le poids de leurs références et de leurs exigences dogmatiques."

Moi aussi, ç'a fini par me fatiguer. Même si les collections n'ont pas grand-chose à voir dans l'histoire, à mon avis.

Là, par contre, c'est clairement un monde parallèle qui est décrit. J'imagine donc que Fabrice voulait parler des fans de fantasy, ou de littérature blanche.

"Sans la SF, je ne serais pas là aujourd’hui. Avec la SF, je n’irai jamais très loin ailleurs."

Il a le courage de l'avouer.

Il ne s'en est jamais caché.

[Bull]

Faisons de la Science-Fiction :

A l'issue de toute cette agitation, resteront des écrivains qui se font plaisir en écrivant, et des lecteurs contents de leurs lectures.

Sacré fondamental que beaucoup semblent avoir oublié pas mal des intervenants que je lis dans les différents forums de SF.

/HS/
Don Lo, je viens de recevoir dans mon exil étasunien Djeeb le chanceux. Possible que je sois le premier lecteur transatlantique de ce livre...
/HS/

[T. Di R.]

Moi, je retiens au moins deux choses:

"Au sein de Notre Club, en revanche, le sérieux prédomine : tel auteur est « à couper le souffle », tel éditeur est baptisé Dieu, tel roman est « inoubliable », telle nouvelle sera encore lue dans cinquante ans ou devrait être étudiée dans les écoles, il ne s’agit plus d’aimer les livres mais de les adorer, « génial » ou « fabuleux » sont devenus des adjectifs d’une tristesse banale, le désir d’immortalité n’est pas loin, celui de transcendance nous étouffe déjà."

Je crois qu'on peut dire bravo au Cafard Cosmique pour avoir publié un texte aussi critique à son encontre.

Ou alors c'est que les Cafards n'ont rien vu.

Il est malin, ce Fabrice.*

Et aussi: "Depuis des années, les collections SF, avec leur identité SF, leur lexique SF et leurs fans SF, m’écrasent sous le poids de leurs références et de leurs exigences dogmatiques."

Moi aussi, ç'a fini par me fatiguer. Même si les collections n'ont pas grand-chose à voir dans l'histoire, à mon avis.

Là, par contre, c'est clairement un monde parallèle qui est décrit. J'imagine donc que Fabrice voulait parler des fans de fantasy, ou de littérature blanche.**

"Sans la SF, je ne serais pas là aujourd’hui. Avec la SF, je n’irai jamais très loin ailleurs."

Il a le courage de l'avouer.

Il ne s'en est jamais caché.***

* Pas faux, effectivement. Mais cette propension à l'emphase n'est pas que du ressort du CC, à mon humble avis.

** Bah! c'est plus un ressenti qu'autre chose, personnel, forcément parcellaire, incomplet, et j'en passe. Mais, moi, arbitrairement, bien sûr, j'éprouve le même sentiment. Plus une "communauté" est restreinte, plus elle affirme et soutient péremptoirement ses dogmes. J'en ai un peu assez de cet élitisme de foire (euh! Roland, tu n'en fais pas partie, pour moi) - je ne m'y reconnais pas, quoi. La sf, comme toute bonne littérature, c'est la vie, point barre. J'ai simplement compris qu'elle n'est pas liée à l'enfance - un gamin de 6 ans joue au gendarme et au voleur, à se faire peur, à croire qu'il vole, mais pas au futur. Ça en restreint forcément la portée et l'intensité. C'est mon avis et je le garde.

*** Courage de l'avouer "publiquement".

[rmd]

Je lis en ce moment l'autobiographie de Ballard, le texte de fabrice n'y dépareillerait pas.

[Nébal]

Moi je le trouve plutôt bien cet article. Réjouissant, même. Comme un jeu de massacre.

Mais il va de soi que, pour avoir dit du mal du Codex du Sinaï, ce jeune homme sera tondu à la Libération.

[ubikD]

On est occupé ?
Il faut mettre le verrou comme aux toilettes.

[JDB]

Ce qui me débecte, c'est que l'auteur de ce billet fasse la démonstration éclatante de ses préjugés et de sa bêtise en démolissant Le Quatuor de Jérusalem parce qu'il a été publié sous un habillage SF -- alors que, vous en conviendrez avec moi, cet ouvrage n'a rien à voir avec la SF.
En d'autres termes, il s'est arrêté à l'emballage.
Difficile après cela de le prendre au sérieux sur le reste...

JDB

PS : message édité par son auteur, qui avait vraiment trop honte de son astuce vaseuse.