On parlait récemment de livres électronique et de piratage en ces lieux, le MOTif (observatoire du livre et de l’écrit en Ile-de-France) vient de publier une étude à ce sujet, rendu public lundi dernier.
Quelle est la nature de l’offre illégale ? Quels sont les livres et les éditeurs les plus concernés ? Par quels circuits et comment sont piratés ces ouvrages ? De quelles quantités parle-t-on ? Le MOTif publie aujourd’hui les résultats de son étude, la première du genre en France.
Dans le palmarès des auteurs les plus piratés, Gilles Deleuze (13 titres), Bernard Werber (11 titres), Amélie Nothomb (10 titres) forment le peloton de tête. Quant aux livres les plus souvent indexés et partagés dans les différents réseaux illégaux, Le Sexe pour les nuls, la série Harry Potter de J.K. Rowling, Le Grand Livre de cuisine d’Alain Ducasse et la série Twilight de Stephenie Meyer occupent les premiers rangs.
Mais le piratage reste un phénomène mineur. Le nombre de livres français édités par des éditeurs français disponibles en téléchargement illégal est estimé, à l’été 2009, entre 4 000 et 6 000 titres différents, en grande partie de la BD. Soit moins de 1 % des titres disponibles légalement au format papier.
Le MOTif s’est appuyé sur les résultats de l’étude pour formuler plusieurs recommandations aux éditeurs : nécessité de développer leur catalogue numérique, mettre au point des alertes pour surveiller la circulation de leurs titres sur le net, réfléchir en concertation avec les autres acteurs de la chaîne du livre, à la meilleure manière de faire respecter leurs droits.
L'intégralité de l'étude est à télécharger en PDF sur le site du MOTif.
Ebookz ? l’année zéro du piratage de livres
Re: Ebookz ? l’année zéro du piratage de livres
Et si les éditeurs proposaient un fond numérique de qualité, à un prix attractif (c'est à dire moins cher que le papier) et sans DRM ?
Ce ne serait-il pas merveilleux aussi ?
Il ne faut pas oublier que les lecteurs de livres sont à mon avis beaucoup plus sujet à payer pour rémunérer les auteurs plutôt qu'à les "pirater".
Il ne reste qu'à développer l'offre légale et attractive...
Ce ne serait-il pas merveilleux aussi ?
Il ne faut pas oublier que les lecteurs de livres sont à mon avis beaucoup plus sujet à payer pour rémunérer les auteurs plutôt qu'à les "pirater".
Il ne reste qu'à développer l'offre légale et attractive...
- RaphaëlG
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Re: Ebookz ? l’année zéro du piratage de livres
filip a écrit :Il ne faut pas oublier que les lecteurs de livres sont à mon avis beaucoup plus sujet à payer pour rémunérer les auteurs plutôt qu'à les "pirater".
Il ne reste qu'à développer l'offre légale et attractive...
J'espère qu'effectivement, ils le sont plus que ceux qui écoutent des CD et ceux qui achètent des DVD, parce que sinon...
Re: Ebookz ? l’année zéro du piratage de livres
Si je prend mon cas, c'est le cas :)
Je pense que le rapport entre le lecteur et le contenu est complètement différente de celle de la musique ou des films.
Le seul problème est de trouver des livres en français/d'auteurs français.
L'offre en anglais est relativement bien fournie, mais celle en français laisse à désirée.
Je viens de me rendre compte qu'il existait aussi un autre fil sur les ebooks.
Je pense que le rapport entre le lecteur et le contenu est complètement différente de celle de la musique ou des films.
Le seul problème est de trouver des livres en français/d'auteurs français.
L'offre en anglais est relativement bien fournie, mais celle en français laisse à désirée.
Je viens de me rendre compte qu'il existait aussi un autre fil sur les ebooks.
Re: Ebookz ? l’année zéro du piratage de livres
Tout à fait d'accord.filip a écrit :Je pense que le rapport entre le lecteur et le contenu est complètement différente de celle de la musique ou des films.
Pour la musique par exemple, quelques secondes d'écoute permettent de savoir si ça plaît. Et la "consommation" piratée se fait dans les mêmes conditions que le légal (écoute au casque ou sur chaîne hi-fi).
Pour les films aussi (sauf si on compare au cinéma en salle), qui sont en plus précédés d'un buzz important (= ça fait envie, on pirate pour voir, être le premier).
Pour les livres, c'est complètement différent.
A moins d'être un éditeur expérimenté, il faut plus de quelques secondes pour savoir si ça plaît. On ne va pas pirater 1000 bouquins juste pour voir. Ou alors c'est pathologique.
Et le mode de "consommation" du livre piraté, à moins de l'imprimer et tant que les e-lecteurs ne seront pas améliorés/généralisés, n'est pas du tout aussi confortable qu'un bon livre papier... qu'on peut voler en magasin mais pas encore pirater tel quel.
Peut-être que certains livres sont piratés pour le fun, juste parce que c'est possible, ou pour se faire une idée avant d'acheter, mais j'ai l'impression que pour l'instant, ils auraient tendance à être neutre sur les ventes papiers voire à les soutenir plutôt que le contraire (c'est un peu comme si on feuilletait en librairie avant d'acheter... ou pas).
Don Lorenjy (sauf quand je m'appelle pas pareil)
Re: Ebookz ? l’année zéro du piratage de livres
Don Lo a écrit :
Et le mode de "consommation" du livre piraté, à moins de l'imprimer et tant que les e-lecteurs ne seront pas améliorés/généralisés, n'est pas du tout aussi confortable qu'un bon livre papier... qu'on peut voler en magasin mais pas encore pirater tel quel.
Il faut surtout le généraliser et le rendre moins cher en tant qu'objet, parce qu'en terme de confort, c'est pratiquement l'équivalent du papier.
Don Lo a écrit :Peut-être que certains livres sont piratés pour le fun, juste parce que c'est possible, ou pour se faire une idée avant d'acheter, mais j'ai l'impression que pour l'instant, ils auraient tendance à être neutre sur les ventes papiers voire à les soutenir plutôt que le contraire (c'est un peu comme si on feuilletait en librairie avant d'acheter... ou pas).
Non, certains livres se font pirater parce qu'il y a une vraie demande des lecteurs d'avoir des livres électroniques et que le marché est (était en anglophonie) très en retard par rapport à la demande.
En fait en regardant à nouveau la liste, je pense même que ces fichiers qui sont au top du téléchargement illégal sont aussi surement les seuls disponibles en français...
Je ne parle pas du livre de cuisine et du second livre de cuisine, qui sont téléchargés mais surement jamais lus (c'est l'équivalent d'un feuilletage en magasin pour moi).
A propos de la tendance à soutenir les ventes papiers des ebooks, si on écoute ce qu'en disent certains auteurs anglophones, c'est le cas (notamment Doctorow et l'éditeur Baen) puisqu'ils voient leur vente papier augmenter avec la diffusion à bas prix ou gratuitement en ebook de leurs œuvres.
- RaphaëlG
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Re: Ebookz ? l’année zéro du piratage de livres
Don Lo a écrit :Pour les livres, c'est complètement différent.
A moins d'être un éditeur expérimenté, il faut plus de quelques secondes pour savoir si ça plaît. On ne va pas pirater 1000 bouquins juste pour voir. Ou alors c'est pathologique.
Certains piratent des albums de musique, des films, des séries par dizaines, en sachant très bien qu'ils ne pourront jamais ni les écouter, ni les regarder, mais, effectivement, par un besoin pathologique de profiter de cette "offre" : tant que ça marche, tant que c'est gratuit (ils oublient bien sûr le risque), on prend !
Re: Ebookz ? l’année zéro du piratage de livres
Il est plus facile d'écouter de la musique piratée que de lire des livres piratés. Le support papier est - pour le moment - un support bien plus confortable que les livres électroniques. J'en ai testé plusieurs (dont le Cybook et Stanza sur l'iPod) c'est encore bien moins pratique que le livre papier ; sans parler du contraste pas terrible dès qu'on passe de l'ombre au soleil. Seul avantage non contestable des ebooks : ça prend moins de place et dans les appartements modernes (et parisiens) c'est un grand avantage.
De plus, coté livre papier, quel bonheur que les couvertures, des tranches et des flâneries le long des étagères des bibliothèques. Je pense que le livre électronique détrônera un jour le livre papier mais pas à court terme. A moyen terme par contre....
d4
De plus, coté livre papier, quel bonheur que les couvertures, des tranches et des flâneries le long des étagères des bibliothèques. Je pense que le livre électronique détrônera un jour le livre papier mais pas à court terme. A moyen terme par contre....
d4
Re: Ebookz ? l’année zéro du piratage de livres
Raphaël a écrit :Certains piratent des albums de musique, des films, des séries par dizaines, en sachant très bien qu'ils ne pourront jamais ni les écouter, ni les regarder, mais, effectivement, par un besoin pathologique de profiter de cette "offre" : tant que ça marche, tant que c'est gratuit (ils oublient bien sûr le risque), on prend !
Et ces gens là n'auraient jamais acheté ce qu'ils ont piraté.
Je ne sais pas si le lien a été donné ici, une étude montrant que les livres les plus piratés sont aussi ceux qui se vendent le mieux (ici dans le domaine de l'infiormatique, donc en présence de consommateurs habitués à lire sur écran) :
http://www.numerama.com/magazine/14232- ... atage.html
Pour ceux qui ont la flemme de cliquer, un extrait
les ouvrages qui ne sont pas piratés ont une baisse continue de leur niveau de ventes, tandis que les ouvrages piratés se vendent mieux. Et pas seulement parce qu'ils sont plus connus, donc plus susceptibles d'être à la fois achetés et piratés, mais bien parce qu'ils sont piratés
Tremblay les chaussettes ville super chouette
Re: Ebookz ? l’année zéro du piratage de livres
Ceci vient d'une étude sérieuse quelconque ?Raphaël a écrit :Certains piratent des albums de musique, des films, des séries par dizaines, en sachant très bien qu'ils ne pourront jamais ni les écouter, ni les regarder, mais, effectivement, par un besoin pathologique de profiter de cette "offre" : tant que ça marche, tant que c'est gratuit (ils oublient bien sûr le risque), on prend !
Parce que les grandes certitudes au sujet des motivations des pirates par des personnes qui certifient haut et fort qu'elles n'en sont pas me fait penser que le seul besoin pathologique est celui de résumer à la louche les habitudes d'une tranche de la population dont on ne sait rien.
Aldaran, pirate.
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