T. Di R. a écrit :thomasday a écrit :J'ai discuté avec un éditeur small press américain qui fait de la SF et du numérique depuis plusieurs années via amazon.com et son célébrissime kindle. La répartition de son CA c'est 98/2 après plusieurs années (98 pour le papier, 2 pour l'électronique). Il faut bien comprendre que le livre électronique en France pendant plusieurs années ça ne va être quasiment que de la communication pas du CA. Mais ce n'est pas pour ça qu'il faut se tourner les pouces, bien évidemment.
GD
Plusieurs années? Franchement, ça m'étonnerait.
*Pour en revenir à ce qui nous occupe, toi, Gilles Dumay/Thomas Day, puisque tu es sans arrêt juge et parti, 25 % du prix hors taxe, ça te convient?
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*Sur le délais de plusieurs années, évidemment pas dix ans, mais pendant quelques années les gens vont d'abord s'équiper puis télécharger avant tout ce qui est mis à disposition gratuitement (et il va y avoir très vite du "volume").
**En tant qu'auteur, je vais sans doute signer au Bélial' sur la base de 33%, quelque chose comme ça (on va prendre le temps de bien analyser le modèle économique avec Olivier G.). Ayerdhal avait l'air de dire que 40/40/20 était la meilleure solution (40 auteur, 40 éditeur, 20 diffuseur), mais il me semble qu'il sous-estime les frais de diffusion/marketing et l'effet reversion de CA dans le cadre des partenariats avec des sites critiques (il impute sans doute une partie de ces frais sur les frais d'édition, mais ce n'est pas de l'édition, et il y a fort à parier que ce soit un "diffuseur/négociateur" qui récupère une bonne partie de ces tâches à court terme ou à moyen terme).
Dans le cas du Bélial', il faut prendre en compte tout les frais que l'ebook implique (les frais sont réels, déjà Olivier paye quelqu'un pour ça, il va bien falloir les globaliser, Olivier va pas faire du sur mesure pour chaque texte, il s'en sortira jamais).
Cela dit, il faut aussi prendre en compte le fait que dans un premier temps il ne passera par aucune plateforme.
Après il faut ventiler marketing, frais techniques, salaire presse, salaire du webmestre, entre les colonnes "éditeur" et "diffuseur". Tout ça c'est rendu difficile car aucun modèle économique ne se dessine vraiment pour le moment. C'est drôle, mais celui proposé par le Bélial' est le plus pertinent, AMHA, qu'on m'ait proposé à ce jour.
Pour Denoël, je réfléchissais à 25% parce que c'est la base US sur laquelle je travaille. Si on pousse le curseur à 33 (en considérant 25%+4% du traducteur + 4% du directeur de collection non salarié), on arrive à 29% pour un auteur francophone (11 points de moins que ce que préconise Ayerdhal en attendant qu'il pousse encore plus loin sa réflexion). Mais attention c'est pour un modèle économique où le fichier est à 9,99 euros TTC (avec une TVA 19,6), pas 80-85% du prix du grand format (donc pas le modèle économique Flammarion/Gallimard/Seuil tel qu'on me l'a présenté). Les frais de structure sur Denoël sont énormes, je ne suis pas sûr de pouvoir pondre un modèle économique où je peux proposer plus de 29% sans me péter la gueule.
On discute, on réfléchit, c'est bien.
Mais la vérité est ailleurs : dans les groupes, le marketing va prendre le pouvoir à un niveau inconnu à ce jour. Je ne vois pas comment le contraire serait possible.
GD