Personne n'a encore vu le film, pas même le réalisateur...
5h30 de film... ça me laisse rêveur.
4h00 remonté par les producteurs, ça me laisse rêveur aussi.
Une fois encore, je fais partie de la minorité qui aimerait bien avoir accès (sur le blu-ray, par exemple) à la version du réalisateur, même si elle est trop longue, même si elle est mal branlée (oups).
TD
Nymphomaniac, Lars Von Trier (2013)
- Thomas Day
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Re: Nymphomaniac, Lars Von Trier (2013)
On ne peut pas faire un film qui coûte 60 millions de couronnes (6,7 millions d'euros, NDLR) et qui dure aussi longtemps. Cinq heures et demie, c'est si extrême, ça réduit si dramatiquement le marché potentiel que les investisseurs auraient eu l'impression de s'être faits rouler.»
C'est sûr que 4 heures, c'est vachement vendeur...
Finalement, une seule version sortira, la plus crue, mais chaque distributeur national pourra décider de masquer les éléments qu'il considére inaproppriés pour son pays.
À mon avis, il doit mal dormir, Von Trier, en ce moment.
- Thomas Day
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Re: Nymphomaniac, Lars Von Trier (2013)
thomasday a écrit :Bande-annonce non censurée - aucune sécrétion ne manque à l'appel.
TD
Je suis un peu déçu : pas de vomi ?
La bande-son a l'air sympa aussi : Mozart, Wagner, Rammstein...
Jean-François.
Re: Nymphomaniac, Lars Von Trier (2013)
Dans le premier volume de Nymphomaniac, Seligman (Stellan Skarskard) recueille Joe (Charlotte Gainsbourg) et écoute sa confession de "nymphomane". Le film alterne les scènes dans l'appartement de Seligman avec des flashbacks sur la vie sexuelle de la jeune Joe (Stacy Martin).
J'ai été un peu déçu par cette première partie plombée par un dispositif lourdingue : les discussions entre les deux protagonistes sont peu intéressantes, entre Joe qui semble rongée par la culpabilité sans qu'on comprenne trop pourquoi (en dehors d'un appétit sexuel hors du commun, son comportement n'a rien de vraiment choquant) et Seligman qui commente son récit par des comparaisons assez WTF sur la pêche à la ligne, Bach et autres sujets palpitants ; la mise en scène et les dialogues sont souvent redondants.
Mais la vie sexuelle de la jeune Joe est assez rythmée et produit souvent des scènes très drôles, limite surréalistes (l'irruption d'une femme trompée avec ses enfants au domicile de Joe donne lieu à l'un des sommets du films). Bref, si on s'ennuie ferme dans les discusssions Joe/Seligman, on rit beaucoup durant les aventures de la jeune Joe.
Ce n'est certes pas le meilleur film de Lars von Trier, et de loin, mais c'est suffisamment drôle et intrigant pour donner envie d'aller voir la deuxième partie.
J'ai été un peu déçu par cette première partie plombée par un dispositif lourdingue : les discussions entre les deux protagonistes sont peu intéressantes, entre Joe qui semble rongée par la culpabilité sans qu'on comprenne trop pourquoi (en dehors d'un appétit sexuel hors du commun, son comportement n'a rien de vraiment choquant) et Seligman qui commente son récit par des comparaisons assez WTF sur la pêche à la ligne, Bach et autres sujets palpitants ; la mise en scène et les dialogues sont souvent redondants.
Mais la vie sexuelle de la jeune Joe est assez rythmée et produit souvent des scènes très drôles, limite surréalistes (l'irruption d'une femme trompée avec ses enfants au domicile de Joe donne lieu à l'un des sommets du films). Bref, si on s'ennuie ferme dans les discusssions Joe/Seligman, on rit beaucoup durant les aventures de la jeune Joe.
Ce n'est certes pas le meilleur film de Lars von Trier, et de loin, mais c'est suffisamment drôle et intrigant pour donner envie d'aller voir la deuxième partie.
Jean-François.
Re: Nymphomaniac, Lars Von Trier (2013)
De mon côté, j'ai adoré. J'ai été aspirée de bout en bout dans les deux films vus à la suite. L'ensemble ne ressemblait pas du tout à l'idée que j'avais pu m'en faire, la première partie est même par moment assez légère, il y a plus d'humour que dans les deux autres films du réalisateur que j'ai vus (les deux précédents) et j'ai apprécié ces conversations entrecoupant les souvenirs et nous permettant de les comprendre autrement, avec une mention spéciale au chapitre consacré à Bach, qui dissèque musique et amants.
La jeune actrice principale, Stacy Martin, était là et, après la projection, nous avons pu lui poser des questions. Elle est en tournée de promotion, donc forcément il faut prendre ses propos avec des pincettes, mais selon elle, la version de 5h30 est plus dynamique et paraît moins longue que celle de 4h qui a un rythme différent mais qui reste apparemment fidèle à la vision du réalisateur. On a coupé beaucoup de sexe mais également pas mal de conversations, surtout dans la seconde partie. Et je suis désolée de le dire, ça se voit trop parfois. Surtout dans le montage, où un personnage est dans une position dans une phrase et l'image saute, il est légèrement plus à gauche ou à droite lors de la suivante. Le découpage a parfois été fait à la hache, je trouve ça râlant.
Mais à part ça, j'ai eu un gros coup de cœur pour ce film et son pré-final féministe, sa vision sans jugement (ou qui nous apprend à moins juger) et sa conversation qui m'a semblé beaucoup plus stimulante que n'importe quelle scène sexuelle du film. Si on rajoute à ça de belles trouvailles visuelles, une musique surprenante, des acteurs vraiment très bons (et plein de "surprises" via des guests comme Uma Thurman, Christian Slater ou l'acteur qui interprétait Billy Elliot et qui casse enfin son image un peu plus naïve) et une histoire qui avance sans qu'on ne voit vers où elle va, il y a vraiment de quoi se mettre sous la dent.
Mon avis plus détaillé ici.
La jeune actrice principale, Stacy Martin, était là et, après la projection, nous avons pu lui poser des questions. Elle est en tournée de promotion, donc forcément il faut prendre ses propos avec des pincettes, mais selon elle, la version de 5h30 est plus dynamique et paraît moins longue que celle de 4h qui a un rythme différent mais qui reste apparemment fidèle à la vision du réalisateur. On a coupé beaucoup de sexe mais également pas mal de conversations, surtout dans la seconde partie. Et je suis désolée de le dire, ça se voit trop parfois. Surtout dans le montage, où un personnage est dans une position dans une phrase et l'image saute, il est légèrement plus à gauche ou à droite lors de la suivante. Le découpage a parfois été fait à la hache, je trouve ça râlant.
Mais à part ça, j'ai eu un gros coup de cœur pour ce film et son pré-final féministe, sa vision sans jugement (ou qui nous apprend à moins juger) et sa conversation qui m'a semblé beaucoup plus stimulante que n'importe quelle scène sexuelle du film. Si on rajoute à ça de belles trouvailles visuelles, une musique surprenante, des acteurs vraiment très bons (et plein de "surprises" via des guests comme Uma Thurman, Christian Slater ou l'acteur qui interprétait Billy Elliot et qui casse enfin son image un peu plus naïve) et une histoire qui avance sans qu'on ne voit vers où elle va, il y a vraiment de quoi se mettre sous la dent.
Mon avis plus détaillé ici.
- Julien Wacquez
- L'équipe du Bélial'
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Re: Nymphomaniac, Lars Von Trier (2013)
Pour le moment je n'ai vu que la première partie.
C'est pas mal. Mais plombé par des préjugés ultra-lourdingues. Genre le seul mec dont elle est amoureuse c'est son père...(oulah)... Genre elle n'est pas libre de vivre sa vie sexuelle comme elle l'entend et elle veut se repentir...
Il faut absolument voir la seconde partie ?
C'est pas mal. Mais plombé par des préjugés ultra-lourdingues. Genre le seul mec dont elle est amoureuse c'est son père...(oulah)... Genre elle n'est pas libre de vivre sa vie sexuelle comme elle l'entend et elle veut se repentir...
Il faut absolument voir la seconde partie ?
Re: Nymphomaniac, Lars Von Trier (2013)
Jensen a écrit :Pour le moment je n'ai vu que la première partie.
C'est pas mal. Mais plombé par des préjugés ultra-lourdingues. Genre le seul mec dont elle est amoureuse c'est son père...(oulah)... Genre elle n'est pas libre de vivre sa vie sexuelle comme elle l'entend et elle veut se repentir...
Il faut absolument voir la seconde partie ?
Euh, tu es sûr qu'on a vu le même film? Il me semble pourtant bien que l'on y parle du seul homme dont elle soit tombée amoureuse et qu'il est loin d'être son père, avec lequel elle a eu une relation certes proche mais absolument pas incestueuse d'un côté comme de l'autre. Et ce qui fait qu'elle ne se sent pas libre d'être comme elle est, c'est la société et ses diktats, et c'est bien ce que ce film dénonce haut et fort...
Et de quels préjugés parles-tu?
Pour une fois qu'on nous offre un film où une femme à la sexualité différente n'a pas été victime d'abus et ne subit pas de viols ou de tentatives de domination qu'elle ne peut contrer d'emblée... C'est déjà arrivé combien de fois dans l'histoire du cinéma (ou de la littérature d'ailleurs)?
Re: Nymphomaniac, Lars Von Trier (2013)
Cachou a écrit :Euh, tu es sûr qu'on a vu le même film? Il me semble pourtant bien que l'on y parle du seul homme dont elle soit tombée amoureuse
Plutôt d'accord.
Cachou a écrit :et qu'il est loin d'être son père, avec lequel elle a eu une relation certes proche mais absolument pas incestueuse
Plutôt pas d'accord. Si par incestueuse tu entends "sexuelle", alors, OK. Si par incestueuse tu entends "œdipienne", désolé, mais...
Re: Nymphomaniac, Lars Von Trier (2013)
pascal a écrit :Plutôt pas d'accord. Si par incestueuse tu entends "sexuelle", alors, OK. Si par incestueuse tu entends "œdipienne", désolé, mais...
Plutôt pas d'accord ^_^.
Bon, déjà, je ne suis pas une fanatique de Freud et j'avoue que je ne pense pas du bien de sa théorie oedipienne. Je ne nie pas l'existence du phénomène, mais je trouve qu'on réduit un peu trop souvent et facilement un amour filial sans rien de plus à une lutte oedipienne. Posons la chose autrement: réimagine toutes les scènes en mettant une mère à la place du père (et en gardant la petite fille donc). Perçois-tu encore un caractère oedipien? Bon, je ne connais pas la réponse que tu feras à cette question, mais de mon côté, pas une fois je n'ai vu une attirance quelconque de la part d'une fille qui admire son père, qui partage sa passion mais qui n'a pas une attirance déplacée envers le personnage. C'est une simple complicité parent-enfant, qui prend d'ailleurs du sens dans la fin du second volume.
Certes, Joe aime moins sa mère. Mais une lutte oedipienne n'est aucunement utilisée pour expliquer la chose, sa mère est une personne qui semble être (je dis semble parce qu'après tout, ce n'est que la version de Joe qui nous est donnée) peu appréciable et moins attentive que son père. Là encore, si la situation avait été inversée, aurait-on évoqué Oedipe?
Petite question: j'ai tendance à ne plus voir où se trouvait la coupure: y a-t-il déjà eu une histoire à l'hôpital dans le premier volume?
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