Nymphomaniac, Lars Von Trier (2013)

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Julien Wacquez
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Re: Nymphomaniac, Lars Von Trier (2013)

Messagepar Julien Wacquez » 10 février 2014 à 22:16

Par contre, que je sache, sur la question de l'hétérosexualité ou de l'homosexualité, la thèse qui est la plus reconnue pour l'instant est celle disant que l'homosexualité n'est pas un choix ni une construction culturelle mais bien une sorte de "nature intrinsèque" qui n'est pas pour autant inscrite dans les gênes mais qui est là, en nous. On ne devient pas hétéro ou homo (ou bi, ne pas oublier qu'un petit 80% de la population est censé être bi selon le rapport de Kinsey), on l'est.


alors là j'aimerais bien savoir qui défend ce genre de thèse : des homophobes sans doute ?

De même, il ne faut pas faire dire à Simone de Beauvoir ce qu'elle n'a pas dit. "On ne naît pas femme, on le devient", ça ne veut pas dire qu'on naît totalement assexué et sans personnalité comme un tableau vierge, ça veut dire qu'on ne naît pas forcément avec les goûts et les spécificités que la société s'amuse à accoler à notre sexe.


Je n'ai jamais dit ça. Ça veut dire que pour être reconnue en tant que femme dans la société, il faut réaliser un travail sur soi de tous les jours (voir par exemple le cas d'Agnès dans les Recherches en ethnométhodologie de Harold Garfinkel) ; tout comme pour être reconnue comme homo ou hétéro, trans, queer, etc. (prenons le cas, par ex, de garçons hétéro qui sont "efféminés" et dont certains peuvent se moquer en les qualifiant de "pédé").

Et plus largement, la sociologie montre que l'on ne nait pas individu, mais on le devient. Dans une société individualiste comme la notre, on oublie souvent que la catégorie d'individu n'existait pas sous l'ancien régime (on était des sujets et donc assujetti par un seigneur) ; à l'époque, l'idée que l'individu soit l'atome de la société était bien loin. Aujourd'hui, pour devenir un individu à part entière, nous avons besoin que les autres nous reconnaisse en tant qu'individu.

Ce film crache à la figure de tous ces travaux et balance des théories honteuses à la place. Je ne vois pas pourquoi je m'acharne, d'ailleurs. Ça n'en vaut pas la peine. La discussion que nous avons là est d'un niveau bien plus élevé que ne mérite ce film.
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Re: Nymphomaniac, Lars Von Trier (2013)

Messagepar Cachou » 10 février 2014 à 22:59

Jensen a écrit :
Par contre, que je sache, sur la question de l'hétérosexualité ou de l'homosexualité, la thèse qui est la plus reconnue pour l'instant est celle disant que l'homosexualité n'est pas un choix ni une construction culturelle mais bien une sorte de "nature intrinsèque" qui n'est pas pour autant inscrite dans les gênes mais qui est là, en nous. On ne devient pas hétéro ou homo (ou bi, ne pas oublier qu'un petit 80% de la population est censé être bi selon le rapport de Kinsey), on l'est.


alors là j'aimerais bien savoir qui défend ce genre de thèse : des homophobes sans doute ?


Mais enfin, c'est la thèse généralement admise dans les sociétés ayant accepté et reconnu l'homosexualité (comme la Belgique plus que la France d'ailleurs). Même Wikipédia est au courant (je ne dis pas que Wikipédia a toujours raison, mais dans ce cas la théorie est suffisamment répandue pour que des millions d'utilisateurs de Wikipédia - notamment des homosexuels je suppose - aient été d'accord pour laisser tel quel le passage suivant):


Wikipedia a écrit :Au contraire, tout essai de changement d'orientation sexuelle est aujourd'hui souvent dénoncé fermement comme étant dangereux, non nécessaire ou inefficace. Le consensus dans la communauté psychiatrique et psychologique est que l'homosexualité est soit innée alors qu'il n'y a aucune preuve de la présence d'un gène déterminant l'orientation sexuelle, soit apparaît très tôt dans la vie (sans pour autant être sûr de l'origine précise de l'orientation sexuelle), et est immuable (bien que la compréhension de son orientation sexuelle puisse évoluer au cours de sa vie).


Et je ne vois pas en quoi dire qu'une personne est telle qu'elle est est homophobe O_O.


Jensen a écrit :Je n'ai jamais dit ça. Ça veut dire que pour être reconnue en tant que femme dans la société, il faut réaliser un travail sur soi de tous les jours (voir par exemple le cas d'Agnès dans les Recherches en ethnométhodologie de Harold Garfinkel) ; tout comme pour être reconnue comme homo ou hétéro, trans, queer, etc. (prenons le cas, par ex, de garçons hétéro qui sont "efféminés" et dont certains peuvent se moquer en les qualifiant de "pédé").

Oui, c'est donc une autre manière de dire ce que j'ai dit je suppose bien que ce que tu veuilles dire par rapport à ce "travail sur soi" ne me semble pas clair (on le fait sciemment et consciemment ou il nous est imposé par la société?). Par contre, je ne vois pas le rapport entre savoir si l'homosexualité est innée ou acquise et le fait d'être reconnu (encore une fois, reconnu dans quel sens: accepté ou catalogué comme?) comme homosexuel.

Jensen a écrit :Et plus largement, la sociologie montre que l'on ne nait pas individu, mais on le devient. Dans une société individualiste comme la notre, on oublie souvent que la catégorie d'individu n'existait pas sous l'ancien régime (on était des sujets et donc assujetti par un seigneur) ; à l'époque, l'idée que l'individu soit l'atome de la société était bien loin. Aujourd'hui, pour devenir un individu à part entière, nous avons besoin que les autres nous reconnaisse en tant qu'individu.


Là encore, la sociologie n'a pas qu'une seule théorie, qu'une seule manière d'expliquer les choses, il y a différents courants et, si je me souviens bien de mes cours (ça date quand même), il y a 12 ans, on discutait encore sur la manière dont un individu se construisait sans avoir de réponse définitive mais en ayant tous une théorie (mais là, de toute manière, si on en vient à savoir si un individu est féminin ou homosexuel à la naissance, ce n'est plus de la sociologie, qui elle s'intéresse à l'individu dans la société en général et non à l'individu face à lui-même en particulier).


Jensen a écrit :Ce film crache à la figure de tous ces travaux et balance des théories honteuses à la place. Je ne vois pas pourquoi je m'acharne, d'ailleurs. Ça n'en vaut pas la peine. La discussion que nous avons là est d'un niveau bien plus élevé que ne mérite ce film.


Ce film ne crache pas à la figure de ces travaux, au contraire, il est parfaitement en accord avec tout ce qui est à la mode comme théories (je ne dis pas ça péjorativement parce que j'apprécie cette mode de revendication de la construction de soi avant la construction de la norme sexuelle et cette autre demandant la liberté d'"être" tant qu'on ne nuit pas aux autres) et a le mérite, comme on peut d'ailleurs le constater ici, de faire naître le débat et de porter à réfléchir sur ces sujets. Combien de films as-tu vus dernièrement qui ont réussi à te porter à discuter ouvertement de la chose? Combien de films t'ont amené à réfléchir à ta conception de la sexualité de l'individu, de sa définition, de sa construction psychologique et dans la société. Rien que ça prouve que "Nymphomaniac" est bien plus intéressant que tous ces "Dallas Buyers Club" et autres "Amercian Hustle" (j'écris justement un billet sur ce film ce soir) qui ne font que nous frotter dans le sens du poil sans faire naître une réflexion différente, sans nous amener dans nos retranchements pour réellement comprendre comment on voit les choses et pour nous amener à avoir un autre regard sur le monde.
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Re: Nymphomaniac, Lars Von Trier (2013)

Messagepar Julien Wacquez » 10 février 2014 à 23:58

Oui, c'est donc une autre manière de dire ce que j'ai dit je suppose bien que ce que tu veuilles dire par rapport à ce "travail sur soi" ne me semble pas clair (on le fait sciemment et consciemment ou il nous est imposé par la société?). Par contre, je ne vois pas le rapport entre savoir si l'homosexualité est innée ou acquise et le fait d'être reconnu (encore une fois, reconnu dans quel sens: accepté ou catalogué comme?) comme homosexuel.


Je ne veux pas faire le sociologue sorti de derrière les fagots, mais depuis quand les mots "hétérosexuel" et "homosexuel" existent ? Les grecs anciens utilisaient-ils se genre de catégories pour décrire leur comportement sexuel ? Non. Alors est-ce qu'ils étaient hétéro ou homo de naissance ? Si tu conviens que chacun est homo ou hétéro à la naissance, ça veut dire que tu as intériorisé plus que tu ne le penses les catégories usées par notre société. Et si nous sommes hétéro ou homo à la naissance, tu refuses l'existence à toute forme de sciences sociales, qui elles expliquent les comportements de façon non-mentaliste ou, plus précisément, de façon "relationnelle".
Je n'ai jamais eu de relation homosexuelle et n'en ai jamais cherché, mais peut-être que, si je fréquente des homo régulièrement (par exemple si beaucoup de collègues au travail se revendique comme tel) ou si je rencontre une personne du même sexe qui me séduit et m'attire, j'aviserai ma façon de concevoir ma propre sexualité. Peut-être aussi que, simplement si j'en avais l'occasion, je pratiquerai un rapport homosexuel et là aussi ça pourrait changer ma façon de vivre ma sexualité.

Ce film ne me fait pas réfléchir à ces idées, encore une fois, il les réfute pour nous verser un discours provocateur, voire réac' ; et je suis choqué de voir que quelqu'un de féministe le défende.

Un film comme la Vérité de Clouzot, qui a quoi ? 40 ans, dénonce bien plus le poids des préjugés et des "bonnes moeurs" que sont censés respecter les femmes.

(édit 1 : plus récemment, sur les addictions sexuelles, il y a le film de McQueen, Shame. Beaucoup plus intelligent, bien mieux réalisé. L'enfance des personnages n'est pas du tout évoqué, ce qui exclue toute explication psychologisante et/ou naturalisante. Et le film ne comporte pas de "grands discours qui cherchent à dire la vérité sur le monde" comme dans nymphomaniac. Dans ce film, on ne fait que suivre les personnages pendant une semaine, je crois. Très peu de paroles, on observe les actes du point de vue du narrateur.)

(édit 2 : en tout cas, nous sommes définitivement pas d'accord. mais je suis content de pouvoir parler avec quelqu'un qui a un avis complètement différent sur la question)
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Re: Nymphomaniac, Lars Von Trier (2013)

Messagepar Cachou » 11 février 2014 à 10:10

Pour "La vérité", je dois te croire sur parole, je ne l'ai pas vu (Brigitte Bardot et moi, on ne s'aime pas trop)(je tenterai peut-être de le voir).

Pour "Shame", je suis d'accord. Je parlais de films contemporains dans ma question, ça c'en est un qui nous amène à réfléchir sur le sujet. Du point de vue masculin. Combien d'autres pourrait-on citer encore? Je pense que leur nombre tiendrait sur les doigts de la main. Et j'inclue "Nymphomaniac" dans le tas.

Pour l'homosexualité, ce que tu dis n'est pas en contradiction avec mon propos mais me dérange un peu. On peut être bisexuel sans le savoir avant de rencontrer une personne du même sexe qui nous plaît. Mais on ne peut changer d'orientation sexuelle juste par "contact" (un film faussement léger parle très bien de cela, "La tentation de Jessica"/"Kissing Jessica Stein", sur une femme qui ne supporte plus les hommes qu'elle rencontre et qui tente d'avoir une aventure homosexuelle)(je le conseille). Sous cette forme, ta formulation (peut-être est-elle seulement maladroite?)(et disant qu'un être entièrement hétéro peut devenir bi en "fréquentant" des homos) semble rejoindre alors cette croyance répandue en Amérique (et qui commence à être présente en France) selon laquelle l'homosexualité est une chose qu'on devient et qu'on n'est pas, et si on le devient, on peut le "dédevenir", d'où existence de camps, de traitements pour déshomosexualiser les personnes, revendication de ne pas fréquenter des personnes homosexuelles qui sont rejetées, etc. Traiter l'homosexualité comme un fait sociétal, c'est aller vers la voie d'une possible manipulation de cette homosexualité, d'une "correction" de la chose.

Maintenant, une autre chose me gêne dans ton explication: ce n'est pas parce qu'une chose n'a pas été nommée qu'elle n'existe pas. L'homosexualité a existé de tous temps (pas uniquement en Grèce). Je ne sais plus si c'est dans l'histoire de la sexualité de Foucault que j'avais lu que ce n'était que dans les derniers siècles qu'elle avait été autant condamnée (avant, elle était volontairement ignorée quand elle n'était pas affichée, là elle a été persécutée). De même pour la transsexualité, qui a été admise ou réprimée mais qui n'est pas un "fait de société" actuel et donc une donnée uniquement sociologique, tout au plus anthropologique. Sans oublier que l'homosexualité n'est pas du seul fait de l'homme, on retrouve différentes espèces animales chez qui elle existe également. Tout ça pour dire que l'homosexualité n'est pas un comportement induit par la société, c'est une nature donc. Inné, acquis, tout ça. Et que si tu tombes amoureux d'un homme dans un groupe d'homosexuels (ou de bisexuels) que tu fréquentes, c'est peut-être simplement qu'à la base, tu devais être bisexuel mais tu ne l'avais pas réalisé parce que tu n'avais pas rencontré un homme t'attirant avant. La théorie en cours ne dit pas qu'on naît avec un gêne qui déterminera notre sexualité, juste que notre sexualité, comme certaines autres de nos caractéristiques en tant qu'individus qui ne viennent pas de notre éducation mais de nous, est une part intrinsèque qu'on ne peut pas changer et qui est là en nous. Maintenant, on ne perçoit pas tous notre sexualité de la même manière, on nous éduque à ne voir que d'une seule manière et la donnée sociologique serait plutôt d'étudier combien d'homosexuels ont été "refoulés" par leur éducation et leur parents et n'ont compris ou admis que bien plus tard, adultes, qu'ils étaient attirés par les hommes (quitte à être peut-être asexuels avant ou à jouer un jeu exagéré de la sexualité hétérosexuelle). Là, oui, on entre dans l'influence de la société. Mais quelle influence la société aurait sur les canards ou les manchots, animaux parmi tant d'autres où l'on rencontre de nombreux comportement homosexuels (ou bi, je ne sais plus)?


EDIT: Mais ce que tout ça nous dit, c'est que nous sommes tous deux convaincus par une théorie différente (et que nous la défendons bec et ongles ^_^). Bien la preuve que LA "theorie du genre" n'existe pas d'ailleurs. Comme nous avons adopté une vision des choses différente, nous ne pourrons pas voir le film de la même manière. Et donc, voilà la preuve que le sens est aussi (beaucoup) dans l’œil de celui qui regarde, même si l'auteur a voulu dire autre chose ;-p (je sais que ça agace les auteurs quand on dit ça).
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Re: Nymphomaniac, Lars Von Trier (2013)

Messagepar Julien Wacquez » 11 février 2014 à 10:59

Lorsqu'un hétéro est en contact avec un groupe d'homo, il peut vivre la situation comme problématique au niveau de sa sexualité (ou pas), dans ce cas, soit il pratique de nouvelles formes de sexualités qu'il ne connaissait pas jusqu'alors, soit il renforce son appartenance à la catégorie d'"hétérosexuel". Ce qui est tout à fait différent que d'affirmer, comme ces lobbies homophobes américains que "l'homosexualité est une maladie contagieuse" ; ces gens là oublient que les situations de contact avec des homosexuels engendre sans doute plus de haine que d'empathie.

Et non, on ne peut pas être bi ou gay sans le savoir. Sinon ça voudrait dire que tu pourrais affirmer à la place des gens qu'elle est leur sexualité, ce qui me semble bien présomptueux. Joe, elle est quoi, lorsqu'elle tombe amoureuse de la gamine ? Elle était lesbienne depuis le départ ? Elle était bi depuis la naissance tout en l'ignorant ? Non. Elle ne s'était même pas posée la question. Ce n'était pas problématique pour elle.

Si maintenant quelqu'un ne connaît pas sa sexualité, ça veut justement dire qu'il se trouve dans une situation problématique dans laquelle il peut la redéfinir. C'est a posteriori, une fois que sa sexualité aura été "stabilisée" par ce travail sur soi de tous les jours, que la personne affirmera qu'elle aura été ainsi depuis la naissance, c'est ce que Bourdieu appelle "l'illusion biographique" : quand on raconte notre histoire, on cherche à la rendre cohérente et à gommer les moments, les événements, les faits qui pourraient nous contredire.

Quand quelqu'un refoule sa bisexualité ou homosexualité, c'est a) qu'il la connaît, mais b) refuse de la reconnaître de lui-même, parce qu'il a intériorisé le fait qu'il vit dans une société hétéronormée et qu'il a fait sienne cette norme, bien qu'elle lui empêche de vivre pleinement sa sexualité.

Après on est d'accord, l'homosexualité comme pratique a toujours existé, là n'est pas le problème ; moi je parle des catégories normatives "hétéro" et "homo" qui nous oblige à ne voir nos pratiques sexuelles qu'à travers elles, alors que d'autres sociétés et d'autres époques s'en passaient très bien.
Alors quand tu affirmes avec véhémence que les gens naissent hétéro ou homo, tu ne fais qu'appliquer les schémas imposés par notre société hétéronormée : tu enfermes les gens dans des boites à chaussures. Les gender studies ont pour point commun d'affirmer qu'il convient de s'affranchir de ces boites à chaussures si nous souhaitons plus de liberté sexuelle. Discours très éloigné du film sur lequel nous sommes censé débattre initialement.
Modifié en dernier par Julien Wacquez le 11 février 2014 à 11:09, modifié 1 fois.
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Re: Nymphomaniac, Lars Von Trier (2013)

Messagepar Cachou » 11 février 2014 à 11:08

Jensen a écrit :Après on est d'accord, l'homosexualité comme pratique a toujours existé, là n'est pas le problème ; moi je parle des catégories normatives "hétéro" et "homo" qui nous oblige à ne voir nos pratiques sexuelles qu'à travers elles, alors que d'autres sociétés et d'autres époques s'en passaient très bien.


Je crois que ça tient à la place prépondérante que la sexualité tout court occupe dans notre société. Ca et le fait que tout doit être défini, compris et classé (encore autre chose abordé par le film ^_^).

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