Le numéro estival (si si) de Bifrost, consacré à Poul Anderson, est disponible aujourd'hui, en papier comme en numérique, dans toutes les bonnes libraires et sur belial.fr !
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Bifrost n° 75 : Spécial Poul Anderson (juillet 2014)
Re: Bifrost n° 75 : Spécial Poul Anderson (juillet 2014)
A propos du roman Le Bouclier du temps, Xavier Mauméjean a écrit :La destinée individuelle est intimement liée au devenir collectif, propos pas si éloigné de la "théorie des grands hommes" exposée par Hegel dans La Raison dans l'Histoire. Lorsqu'un homme meurt, affirme Manse Everard, un univers disparait avec lui : "Une vie, un esprit, tout un monde de savoir et de sensations oblitéré à jamais". A l'inverse, quand un être d'envergure naît, une autre réalité advient.
Frappant comme ces propos entrent en résonnance avec la (géniale) nouvelle de Fritz Leiber, L'homme qui ne rajeunissait jamais, où, le cours du temps s'étant inversé, l'Histoire de l'occident se rejoue à rebours sous l'œil témoin d'un type sur qui le temps n'a pas de prise et qui traverse ainsi inchangé la totalité de l'épopée humaine.
Extrait : "Toute notre existence est faite d'oubli et de diminution. De même que l'enfant est absorbé par sa mère, les grandes pensées sont englouties par l'esprit du génie. Au début elles sont partout. Elles nous environnent comme l'air. Puis il se produit un rétrécissement. Elles cessent d'être connues de tous les hommes. Alors survient un grand homme, et il les garde pour lui seul, et elles se changent en un secret. Seul subsiste la conviction dérangeante qu'une chose dotée de valeur a disparu".
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Re: Bifrost n° 75 : Spécial Poul Anderson (juillet 2014)
scifictif a écrit :A propos du roman Le Bouclier du temps, Xavier Mauméjean a écrit :La destinée individuelle est intimement liée au devenir collectif, propos pas si éloigné de la "théorie des grands hommes" exposée par Hegel dans La Raison dans l'Histoire. Lorsqu'un homme meurt, affirme Manse Everard, un univers disparait avec lui : "Une vie, un esprit, tout un monde de savoir et de sensations oblitéré à jamais". A l'inverse, quand un être d'envergure naît, une autre réalité advient.
Frappant comme ces propos entrent en résonnance avec la (géniale) nouvelle de Fritz Leiber, L'homme qui ne rajeunissait jamais, où, le cours du temps s'étant inversé, l'Histoire de l'occident se rejoue à rebours sous l'œil témoin d'un type sur qui le temps n'a pas de prise et qui traverse ainsi inchangé la totalité de l'épopée humaine.
Extrait : "Toute notre existence est faite d'oubli et de diminution. De même que l'enfant est absorbé par sa mère, les grandes pensées sont englouties par l'esprit du génie. Au début elles sont partout. Elles nous environnent comme l'air. Puis il se produit un rétrécissement. Elles cessent d'être connues de tous les hommes. Alors survient un grand homme, et il les garde pour lui seul, et elles se changent en un secret. Seul subsiste la conviction dérangeante qu'une chose dotée de valeur a disparu".
Très beau rapprochement !
Re: Bifrost n° 75 : Spécial Poul Anderson (juillet 2014)
C'est bizarre, j'ai cru qu'au bout de huit jours quelqu'un commenterait les deux annonces andersoniennes figurant dans le dossier. Peut-être qu'on aurait dû davantage les claironner.
JDB
JDB
"Passablement rincé", qu'il dit.
Re: Bifrost n° 75 : Spécial Poul Anderson (juillet 2014)
Les gros noobs comme moi ont dû passer à côté, car je lis pour la première fois du Anderson grâce à ce Bifrost.
Laisse tomber la claque, In Mémoriam est super bien foutue (tout ce qu'Andrevon a toujours rêvé de faire sans avoir jamais osé le demander - refoulement passif ?), et la première est vraiment super bien foutue, difficile de croire qu'elle a été écrite dans les années 50 tellement la mise en scène rappelle le mauvais cinéma SF de ces 15 dernières années.
Ken Liu comme toujours au top, classique certes, mais précis. Je ne comprends toujours pas le rapport avec Ted Chiang, si ce n'est son origine sino-américaine...
Ligny pour une nouvelle sympatoche, qui débute très très mal mais qui se ressaisit en plein milieu pour devenir immersif au possible. On croirait presque qu'elle a été écrite en deux temps, les premiers paragraphes étant franchement poussifs. Mais ce côté "romance en FPS" est sérieusement prenante.
Mes amours à Roland, bien entendu - même s'il ne s'agit que d'une redite d'un article d'un autre auteur sur le même sujet (godzilla) dans un livre qui s'appelle "Quand la science dit Impossible" ou quelque chose dans ce genre ; un livre qui devrait plaire aux amateurs de Roland (je peux t'appeler Roland ?), contenant de courts articles sur des célèbres impossible mathématiques ou scientifique (impossible de démontrer que deux droites sont parallèles, etc...).
Bref un Bifrost au top avec des nouvelles au top !
Laisse tomber la claque, In Mémoriam est super bien foutue (tout ce qu'Andrevon a toujours rêvé de faire sans avoir jamais osé le demander - refoulement passif ?), et la première est vraiment super bien foutue, difficile de croire qu'elle a été écrite dans les années 50 tellement la mise en scène rappelle le mauvais cinéma SF de ces 15 dernières années.
Ken Liu comme toujours au top, classique certes, mais précis. Je ne comprends toujours pas le rapport avec Ted Chiang, si ce n'est son origine sino-américaine...
Ligny pour une nouvelle sympatoche, qui débute très très mal mais qui se ressaisit en plein milieu pour devenir immersif au possible. On croirait presque qu'elle a été écrite en deux temps, les premiers paragraphes étant franchement poussifs. Mais ce côté "romance en FPS" est sérieusement prenante.
Mes amours à Roland, bien entendu - même s'il ne s'agit que d'une redite d'un article d'un autre auteur sur le même sujet (godzilla) dans un livre qui s'appelle "Quand la science dit Impossible" ou quelque chose dans ce genre ; un livre qui devrait plaire aux amateurs de Roland (je peux t'appeler Roland ?), contenant de courts articles sur des célèbres impossible mathématiques ou scientifique (impossible de démontrer que deux droites sont parallèles, etc...).
Bref un Bifrost au top avec des nouvelles au top !
Re: Bifrost n° 75 : Spécial Poul Anderson (juillet 2014)
jdb a écrit :C'est bizarre, j'ai cru qu'au bout de huit jours quelqu'un commenterait les deux annonces andersoniennes figurant dans le dossier. Peut-être qu'on aurait dû davantage les claironner.
JDB
Le mien est toujours coincé dans ma boîte aux lettres. Je ne sais rien du contenu du Bifrost. Vivement que je le récupère.
"Sauvez un arbre, mangez un castor"
Re: Bifrost n° 75 : Spécial Poul Anderson (juillet 2014)
jdb a écrit :C'est bizarre, j'ai cru qu'au bout de huit jours quelqu'un commenterait les deux annonces andersoniennes figurant dans le dossier. Peut-être qu'on aurait dû davantage les claironner.
JDB
Bah, c'est pour garder intact le plaisir de la surprise à ceux qui ne sont pas encore dans le secret.
Mais l'ampleur du truc (me suis demandé si le nombre de volumes annoncé n'était pas une coquille) va faire parler, c'est sûr.
Ah, j'en profite pour remercier les contributeurs de ce chouette dossier bien copieux.
Même si (parce que j'en veux toujours plus) j'aurais aimé lire un article sur la ligue psychotechnique (qui m'intrigue) et l'indispensable biblio.
saimonax a écrit :In Mémoriam est super bien foutue (tout ce qu'Andrevon a toujours rêvé de faire sans avoir jamais osé le demander - refoulement passif ?)
Pas sûr (pas la même préoccupation).
Quand Andrevon offre à l'homme une position centrale dans des récits se déployant sur une échelle historique (y compris quand il narre le crépuscule de l'Homme et donc la fin de l'Histoire), Anderson (comme Stapledon) nous balade sur une échelle géologique où l'Homme n'est qu'épiphénomène d'une notion plus vaste : la Vie (elle même matière négligeable, à l'echelle cosmique).
Re: Bifrost n° 75 : Spécial Poul Anderson (juillet 2014)
scifictif a écrit :Même si (parce que j'en veux toujours plus) j'aurais aimé lire un article sur la ligue psychotechnique (qui m'intrigue) et l'indispensable biblio.
Difficile de traiter "La Ligue psychotechnique" comme ont été traités les autres cycles, justement parce que ce cyele est inachevé, en partie raté et en partie renié par l'auteur. Cela aurait demandé de trop longs développements, notamment parce qu'une bonne partie des textes qui le composent sont inédite en français.
Pour la bibliographie, c'est vrai que la dernière publiée (dans Le Chant du barde) remonte à 2010, mais celle que je tiens à jour pour mon usage personnel fait aujourd'hui 130 000 signes, soit (à la louche) entre 20 et 30 pages de Bifrost...
D'ailleurs, je me demande si, pour les auteurs suivis par le Bélial', on ne devrait pas mettre ces biblios en ligne sur le site--cela permettrait d'en assurer la mise à jour avec plus de souplesse.
JDB
"Passablement rincé", qu'il dit.
- Olivier Girard
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Re: Bifrost n° 75 : Spécial Poul Anderson (juillet 2014)
Très bonne idée. D'ailleurs, on a déjà proposé celle de Stephen Baxter. On pourrait tout à fait mettre en ligne celle de, disons, Lucius Shepard et Poul Anderson, pour commencer...jdb a écrit :Pour la bibliographie, c'est vrai que la dernière publiée (dans Le Chant du barde) remonte à 2010, mais celle que je tiens à jour pour mon usage personnel fait aujourd'hui 130 000 signes, soit (à la louche) entre 20 et 30 pages de Bifrost...
D'ailleurs, je me demande si, pour les auteurs suivis par le Bélial', on ne devrait pas mettre ces biblios en ligne sur le site--cela permettrait d'en assurer la mise à jour avec plus de souplesse.
JDB
Re: Bifrost n° 75 : Spécial Poul Anderson (juillet 2014)
Olivier Girard a écrit :Très bonne idée. D'ailleurs, on a déjà proposé celle de Stephen Baxter. On pourrait tout à fait mettre en ligne celle de, disons, Lucius Shepard et Poul Anderson, pour commencer...jdb a écrit :D'ailleurs, je me demande si, pour les auteurs suivis par le Bélial', on ne devrait pas mettre ces biblios en ligne sur le site--cela permettrait d'en assurer la mise à jour avec plus de souplesse.
JDB
Tu me dis à qui j'envoie mes fichiers word (le temps de les mettre à jour).
JDB
"Passablement rincé", qu'il dit.
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