Les Derniers jours du Paradis, Robert Charles Wilson

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Aldaran
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Re: Les Derniers jours du Paradis, Robert Charles Wilson

Messagepar Aldaran » 05 septembre 2014 à 19:35

jdb a écrit :
thomasday a écrit :Tout le tirage commercial est pixélisé ; malheureusement nous n'avons pas été en mesure de "rattraper le coup".

Je compatis.

J'espère que ta compassion va vers les acheteurs.
Acheteurs qui risquent de réagir en grand nombre comme Herbefol, j'ai l'impression.
L'idée même d'un éventuel retirage semble bien compromise, du coup...

Gilles, ta remarque est un peu abrupte, je trouve.
Je comprends que l'erreur soit irrécupérable. Mais les 20€50 le sont tout autant et, vu de la fenêtre de celui qui les dépense, ta réponse sonne un peu comme « tu veux un mouchoir » ?
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Thomas Day
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Re: Les Derniers jours du Paradis, Robert Charles Wilson

Messagepar Thomas Day » 06 septembre 2014 à 06:20

Malheureusement la décision ne m'appartenait pas, mon avis a été "consultatif".

GD
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Aldaran
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Re: Les Derniers jours du Paradis, Robert Charles Wilson

Messagepar Aldaran » 06 septembre 2014 à 13:38

C'est, à mes yeux, comparable à un défaut de fabrication. Un échange est opéré, généralement, dans ces circonstances.

Ici, l'échange contre le même produit n'est pas possible. Mais contre un autre du même tarif, peut-on l'envisager ?
Si la réponse est négative, je trouve que c'est vraiment gonflé de la part des personnes à qui appartenait la décision.
Je serais curieux de lire ici les raisons de ces personnes ayant décidé que les acheteurs devaient supporter une erreur de cette taille.

Mince, Wilson est le seul auteur que je m'offre en grand format et ma déception est la hauteur de mon plaisir le jour de l'achat.
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Olivier Girard
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Re: Les Derniers jours du Paradis, Robert Charles Wilson

Messagepar Olivier Girard » 06 septembre 2014 à 14:42

Aldaran a écrit :C'est, à mes yeux, comparable à un défaut de fabrication. Un échange est opéré, généralement, dans ces circonstances.

Ici, l'échange contre le même produit n'est pas possible. Mais contre un autre du même tarif, peut-on l'envisager ?
Si la réponse est négative, je trouve que c'est vraiment gonflé de la part des personnes à qui appartenait la décision.
Je serais curieux de lire ici les raisons de ces personnes ayant décidé que les acheteurs devaient supporter une erreur de cette taille.

Mince, Wilson est le seul auteur que je m'offre en grand format et ma déception est la hauteur de mon plaisir le jour de l'achat.
Bien sûr, Aldaran a raison. Ce problème est à mon sens symptomatique de deux choses. D'une part le peu de poids des responsables éditoriaux dans les groupes, un poids qui recule d'année en année et frise désormais le rien du tout (je ne vais pas entrer ici dans les détails, mais je sais combien ce problème de couve a miné Gilles pendant des semaines, et ce qu'il a tenté de faire pour convaincre sa hiérarchie de pilonner l'ouvrage pour le ressortir avec une couve "normale", par ailleurs, ma femme ayant été éditrice pendant 11 ans dans un grand groupe (pas Gallimard), dresser une longue liste d'avanies plus ou moins semblables qu'il lui a fallu avaler au fil du temps me serait assez facile...). Et, d'autre part, l'absence totale de considération vis-à-vis du public, a fortiori quand on parle de littérature de genre (et j'insiste : cette dernière remarque ne pèse pas pour rien).
Je précise au passage que la couve des Perséides, du même Wilson, est quant à elle nickel (c'est perfide, je sais). En ce qui concerne le Bélial', que se serait-il passé si ça n'avait pas été le cas. Première option : c'est une erreur de l'imprimeur. Là, pas de souci (enfin, façon de parler) ; je pète un plomb et refuse de payer l'impression. On peut supposer que l'imprimeur accepte alors de relancer une impression du livre (avec pour conséquence un retard de sortie, mais disons que c'est un moindre mal). Si c'est une erreur interne (et j'imagine que c'est le cas concernant Denoël, sans quoi, le problème aurait été résolu), évidemment, c'est la grosse merde. On fait quoi ? (A part trancher la tête du responsable, à savoir moi, avec une probabilité d'1 sur 2). La question se pose vraiment. On réimprime le bouquin. Donc on foire l'office de sortie (pas trop grave, mais quand même). Et surtout, on raque deux fois (6000 euros environ à chaque fois, au tarif d'ici). Très franchement, c'est la seconde option que nous aurions choisi (un problème comme ça sur la couve, ça tue le livre commercialement, et ça peut aussi tuer une réputation). Mais avec un impact financier non négligeable — suffisant, en tout cas, pour annuler ou repousser un projet éditorial quelconque, par exemple. J'ai le souvenir de Mnémos qui, en son temps, avait publié un livre (de Johan Heliot) avec une énorme faute sur la couverture (un mot doublé, me semble-t-il, dans le titre en première de couve). Un problème peut-être moins crucial que sur le Wilson Denoël, mais costaud quand même... Le livre avait été commercialisé tel quel.
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Re: Les Derniers jours du Paradis, Robert Charles Wilson

Messagepar Heliot » 06 septembre 2014 à 15:42

Hello,

petite intervention rapide, à double titre, puisque je suis cité et que je suis fan de Wilson. Le cas évoqué par Olivier avec Mnémos est différent, car il n'altérait pas la magnifique couv de Manchu. En plus, peu de gens avaient remarqué le doublon du pronom "vous" d'une ligne à l'autre (et moi non plus !), et à présent on en rigole. Sans s'être formidablement vendu, le bouquin n'a pas démérité et je le signe toujours en salon, avec son aspect "collector" (ah ouais, c'est le fameux "vous vous", me dit-on régulièrement). Bref, une bêtise qui ne m'a pas desservi. Alors que pour Wilson, ça craint davantage. La question est : les fans hardcore suivront-ils les yeux fermés (si je puis dire) ? Il en a assez pour que ça ne soit pas la cata, mais bon... Je comprends la réaction de refus d'achat dans ce cas-là, le désespoir de Gilles, et je déplore avec Olivier la façon dont l'éditorial est de plus en plus négligé chez les grands groupes. Question : que se serait-il passé en cas de foirade de l'impression d'une couv de GRR Martin, par exemple ?
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Re: Les Derniers jours du Paradis, Robert Charles Wilson

Messagepar M » 06 septembre 2014 à 16:48

Pour donner un avis de lecteur, c'est vrai que ça va jouer. Il y a pas mal de sortie sur fin Août Septembre et je ne pourrai pas tout m'offrir. Et alors que Wilson est l'un de mes auteurs favoris, je risque de passer mon tour sur le Denoël alors que je vais y aller sur les Perséïdes.

Tout ça c'est triste pour Lunes d'Encre parce que je suppose que Gilles comptais pas mal sur le succès du Wilson. Sans atteindre les sommets de Spin, j'imagine qu'un Wilson est une valeur sûre en terme de vente. Là, ça craint...

Enfin, je serai curieux de connaître l'avis des libraires ? Comment on met en avant un livre avec un tel défaut ? Et comment on fait avaler la couleuvre à l'acheteur.
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Re: Les Derniers jours du Paradis, Robert Charles Wilson

Messagepar Olivier Girard » 06 septembre 2014 à 19:11

Heliot a écrit :Question : que se serait-il passé en cas de foirade de l'impression d'une couv de GRR Martin, par exemple ?
Intéressante question, en effet... Qui en sous-tend une autre : l'auteur peut-il faire jouer une espèce de droit moral pour exiger la réimpression du bouquin dans ce genre de cas ? J'avoue que j'en sais rien.
Et pour rebondir sur ce que dit Farfadet, c'est effectivement très dommageable pour Lunes d'encre, dont l'économie globale tient beaucoup à la réussite d'un titre comme celui-ci. Le choix de ne pas réimprimer un bouquin à la couve pourrie en dit quand même assez long sur l'intérêt et les attentes que l'éditeur porte, et sur le livre en question, et sur la collection qui l'abrite...
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Re: Les Derniers jours du Paradis, Robert Charles Wilson

Messagepar Razheem L'insensé » 06 septembre 2014 à 19:23

Je serais presque tenté de dire que c'est dans ce genre d'occasion que le "geste militant" peut être utile à Lunes D'encre.
Acheter le roman en passant outre sa couverture (perso, je m'en fous de la couv, c'est la qualité de l'intérieur qui prime) pour soutenir Gilles et son taf, et limiter "un peu" le dégât.
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Re: Les Derniers jours du Paradis, Robert Charles Wilson

Messagepar M » 06 septembre 2014 à 19:49

Razheem L'insensé a écrit :Je serais presque tenté de dire que c'est dans ce genre d'occasion que le "geste militant" peut être utile à Lunes D'encre.
Acheter le roman en passant outre sa couverture (perso, je m'en fous de la couv, c'est la qualité de l'intérieur qui prime) pour soutenir Gilles et son taf, et limiter "un peu" le dégât.


Je n'avais pas envisagé ça sous cet angle. Finalement je risque de me découvrir une âme de militant.
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Re: Les Derniers jours du Paradis, Robert Charles Wilson

Messagepar Gregory Drake » 06 septembre 2014 à 22:33

Razheem L'insensé a écrit :Je serais presque tenté de dire que c'est dans ce genre d'occasion que le "geste militant" peut être utile à Lunes D'encre.
Acheter le roman en passant outre sa couverture (perso, je m'en fous de la couv, c'est la qualité de l'intérieur qui prime) pour soutenir Gilles et son taf, et limiter "un peu" le dégât.


Oui. Le geste militant est de soutenir Lunes d'Encre pour tous les auteurs que son directeur de collection, Gilles Dumay, nous a fait découvrir à la force d'une volonté inébranlable. Une couverture foirée, ça peut arriver. Outre le fait que ce ne soit pas grave, tout comme cette colle de mauvaise qualité qui laisse les pages s'échapper au gré du vent et ces couvertures dont la pellicule se barre au moindre regard, il faut bien avoir conscience que le directeur de collection de Lunes d'encre n'a pas tous les pouvoirs chez Denoël.
Par contre, il fait beaucoup pour les lecteurs que nous sommes : il choisit des textes (et des auteurs) de grande qualité auxquels nous n'aurions sans doute pas accès sans lui, il les défend face à une hiérarchie uniquement soucieuse de sa propre rentabilité et les fait, au besoin, traduire dans les règles de l'art par des traducteurs compétents (pour le comprendre, achetez un Bragelonne, ou un Stephen King récent chez Albin, et la VO correspondante, vous verrez...).
Moi, je veux bien payer 20€50 pour un Wilson avec une couverture défectueuse et continuer de découvrir des auteurs comme Glen et Hal Duncan, Merjagnan, Kloetzer et ainsi de suite, j'en oublie plein et ce n'est pas juste...
J'aurai toujours l'impression que Denoël, avec la piètre qualité physique de ses livres, me prend pour un con mais j'aurais la sensation de rester fidèle au type qui me fait (très souvent) lire les bons bouquins. Et ce type, c'est Gilles Dumay. Il y a malheureusement toujours un prix à payer pour certaines choses. Je suis certain que lui, parfois, doit payer le prix fort.

Ce que j'aimerais vraiment, en fait, c'est que Gilles Dumay devienne éditeur à part entière. Mais ça, c'est une autre histoire...

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