Mars One, un projet mortel ?
- Olivier Girard
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Mars One, un projet mortel ?
Ça s'annonce assez compliqué pour les heureux pionniers qui s'embarqueront sur Mars One, un aller simple sans retour, rappelons-le, et dont l'aventure pourrait tourner court après 68 jours... Le Monde nous dit pourquoi.
Re: Mars One, un projet mortel ?
Ce qu'on ne nous dit pas, c'est si on peut inscrire des gens sans qu'ils le sachent. Parce que, j'ai une liste toute prête, sinon...
Re: Mars One, un projet mortel ?
Olivier Girard a écrit :Ça s'annonce assez compliqué pour les heureux pionniers qui s'embarqueront sur Mars One,
un aller simple sans retour, rappelons-le, et dont l'aventure pourrait tourner court après 68 jours...
Je ne sais pas qui a intérêt à ce genre de propagande du côté du Monde, mais je la
trouve d'assez mauvais goût.
Il y a un énorme non-dit dans pratiquement tous ces projets : la source d'énergie.
Concrètement, dans un futur prévisible, ce n'est même pas la peine d'envisager
une installation durable sur Mars sans un petit réacteur nucléaire sur place.
L'électricité conditionne la production d'oxygène, d'eau, la mobilité, tout !
Or personne n'aime l'idée du lancement de ce genre d'engin dans une fusée pas
forcément 100 % fiable. Donc on n'en parle pas.
Or :
Several key systems were beyond the scope of this analysis. (...)
Specifically, the communications and power subsystems were not considered.
Ben voyons.
Dans ces conditions, pour eux, le problème majeur semble être :
some form of oxygen removal system is required – a technology that has not yet been
developed for spaceflight.
Ben voyons.
Dans un vaisseau isolé dans l'espace et sans moyen de se réapprovisionner en oxygène,
ça pourrait en effet devenir un problème. Mais sur une planète dotée de réserves
quasi-illimitées d'oxygène (du moins si l'on dispose d'assez d'énergie pour l'extraire
de l'atmosphère de CO2 ou du sol) — si on a trop, on dégaze, et c'est réglé !
Bref : cette étude, par ailleurs intéressante, ne me frappe pas par son honnêteté
intellectuelle, même si je suis prêt à croire qu'ils ont effectivement repris
à la lettre le plan Mars One, en se gardant bien de prendre en compte ce qui
peut y être laissé au bon sens du lecteur. Dans un congrès d'astronautique, adressé
à des pros qui ne s'en laissent pas conter, ça relève du jeu de rôle, ou du paradoxe
délibéré pour forcer l'élucidation des non-dits, et c'est plutôt bienvenu. Mais sa
reprise dans la grande presse internationale relève de la désinformation pure et simple.