Bifrost n° 76 : Spécial J. R. R. Tolkien
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Re: Bifrost n° 76 : Spécial J. R. R. Tolkien
Bien reçu, merci !
Re: Bifrost n° 76 : Spécial J. R. R. Tolkien
Le Bifrost n° 76, consacré à J.R.R. Tolkien, est disponible aujourd'hui, en papier comme en numérique, dans toutes les bonnes libraires et sur belial.fr !
- Olivier Girard
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Re: Bifrost n° 76 : Spécial J. R. R. Tolkien
"Un très bon numéro de « Bifrost », ce qui devient une habitude." C'est en tout cas l'avis (détaillé) de François Schnebelen sur la Yozone.
- Emanuelo
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Re: Bifrost n° 76 : Spécial J. R. R. Tolkien
Bonjour et merci d'avoir validé mon compte !
J'ai fini il y a quelques jours mon premier numéro de Bifrost, que j'avais trouvé chez mon libraire habituel, et que j'avais acheté pour son sujet (même si je ne suis pas un grand amateur de fantasy, j'aime beaucoup Tolkien). Je voulais partager ma lecture, mais comme je n'ai pas de blog où je puisse publier ça, je le fais ici :-).
Je dois commencer par dire que je l'ai vraiment apprécié ! Je pense m'acheter les prochains. Malgré quelques défauts, aux rangs desquels se tiennent, par exemple, la non-accentuation des majuscules (je suis peut-être un psychopathe, mais je trouve vraiment ça gênant ; que je sache, Bifrost n'est pas édité en Suisse, qui ont d'ailleurs tort d'écrire comme ça, et le tort tue), ou les grands titres (Ballades sur l'Arc, Au Travers du Prisme, ...) dont le dégradé rend probablement bien en couleurs, mais pas vraiment en noir et blanc, malgré quelques défauts bien mineurs donc, la qualité et l'intérêt sont vraiment au rendez-vous (slow burn!). Bravo !
J'avais un peu peur de lire les nouvelles qui commencent le numéro, et je dois avouer les avoir lues en dernier. D'une part, parce que, comme je l'ai déjà dit, je ne suis pas fan de fantasy, et d'autre part, parce que je craignais qu'elles ne soient ennuyeuses... Finalement, aucune des trois ne l'a été, j'ai beaucoup aimé les trois, même si la première a ma préférence. Le Récit du changelin a exactement eu l'effet que je cherche en lisant une nouvelle : elle en raconte suffisamment pour camper un monde et une histoire, mais suffisamment peu pour que mon imagination en construise la majorité (la seule chose que je n'ai pas comprise, c'est le titre : le héros n'est pas un changelin, puisque rien n'est mis à sa place). Beau choix éditorial de la rédaction ! La deuxième, assez courte, est bien décrite par la présentation : elle est en effet « étrange et fascinant[e] » (et peut-être plus étrange que fascinante). Xavier Mauméjean m'a donné envie de lire Fictions de Borges, que j'avais acheté d'occasion il y a quelques temps déjà, sans avoir eu le temps de le lire, Lovecraft aussi (mais là c'est facile, j'ai toujours envie de lire Lovecraft), et sans doute encore Xavier Mauméjean... Mention spéciale aussi pour l'illustration. Quant à Noc-kerrigan, la dernière, et la plus longue des trois, elle m'a accroché, même si ça reste de la fantasy, et son petit côté érotique n'était pas déplaisant (j'aurais peut-être juste attendu un peu plus sur l'idée intéressante que monsieur accouche). J'ai donc vraiment apprécié ces nouvelles, même si c'est peut-être, paradoxalement, ma méconnaissance de la fantasy qui m'a permis d'apprécier des choses peut-être peu originales (je ne dis pas qu'elles ne sont pas originales, attention, je dis juste que je ne peux pas en juger). J'attends donc d'acheter quelques numéros de plus de Bifrost, et son retour sur la SF (genre que je connais certes très mal, mais bien mieux que la fantasy) pour juger du niveau général des nouvelles (et à lire Thomas Day p. 107, par ailleurs auteur de la troisième nouvelle, j'ai raison de me méfier).
J'ai découvert la section critique. Ma foi, c'est un excellent outil (je suis abonné à une revue universitaire de mon champ disciplinaire, et je porte peut-être plus d'attention à la revue des livres qu'aux articles proprement dits...) pour s'en sortir dans les publications. J'aime beaucoup la SF, mais mis à part les grands classiques, je n'ose jamais en acheter, de peur de mal tomber. Or en lisant les critiques publiées, j'ai pu ajouter deux trois lignes à ma liste au Père Noël (notamment les deux premiers et Notre île sombre). C'est enfin une très bonne chose de lire les autres revues et, le cas échéant, d'en faire la pub (même si cette fois-ci, ça n'a pas vraiment été le cas).
Ensuite, vient la raison pour laquelle j'ai acheté ce Bifrost : le dossier sur Tolkien. Je craignais un peu (voyez comme je suis peureux !) les redites, car comme cela a été dit dans ce fil, on a déjà tellement écrit sur Tolkien ces derniers temps ! D'autant que je suis abonné au Magazine littéraire, et que le numéro de janvier 2013 était consacré à Tolkien. Je ne vais pas comparer les deux dossiers (le public n'est pas le même, et le temps me séparant de sa lecture est trop grand pour me permettre de le faire avec cohérence), mais une chose est sûre : Bifrost n'a pas à rougir. Le dossier est intéressant, bien rédigé, et si certaines redites sont bien là (et complètement justifiées, il faut s'adresser à tout le monde), le contenu inédit (pour moi) est présent aussi. Étant moi-même idéolinguiste (créateur de langue, quand je vous dit que je suis psychopathe), particulièrement intéressant et exigeant me fut l'article de Damien Bador, qui traite pourtant l'un des thèmes les plus travaillés (en tout cas par moi, encore une fois). L'idée de présenter en conclusion l'Histoire de la Terre du milieu est aussi excellente, et m'a soulagé, moi qui n'ai jamais réussi à lire in extenso Le Livre des contes perdus. La place manquait, j'en suis conscient, mais la qualité est telle qu'on a envie de voir ce qu'aurait fait la revue avec des thèmes comme la pensée politique et/ou religieuse chez Tolkien, ou bien encore une critique diachronique du Silmarillion. Ni capé ni néophyte, comme l'est je pense en majorité le lectorat de la revue, le vœu d'être accessible aux seconds tout en étant intéressant pour les premiers présenté dans l'éditorial d'Olivier Girard me semble réalisé.
Pour terminer ce petit résumé de lecture, je vais parler d'une chronique que je suivrai de près dans les prochains numéros : « ScientiFiction ». Je suis en effet amateur peu éclairé, mais amateur quand même, de hard science fiction ; j'aime quand la SF, sans forcément se faire récit d'anticipation, se fait tout autant science que fiction (pas plus non plus, faut pas déconner). L'article m'a beaucoup plu, mais selon moi les auteurs vont vite en besogne quand ils rejettent l'idée de la création d'une langue artificielle qui faciliterait le dialogue humain-machine, d'autant que l'une de celles qui sont citées, le loglan (utilisée dans Révolte sur la Lune de Robert Heinlein), existe vraiment, sans avoir eu pour but premier de dialoguer avec les machines (mais dans le but de tester l'hypothèse linguistique Sapir-Whorf, plus ou moins abandonnée aujourd'hui, qui soutient que la langue informe les structures mentales, jetez un coup d'œil à Wikipédia). Cette langue, sous une forme un peu modifiée, nommée lojban, existe toujours et est vraiment parlée par quelques dizaines de personnes, surtout aux USA (jetez aussi un coup d'œil à Wikipédia, et à lojban.org). J'ai essayé de l'apprendre, mais ce fut pour moi un échec retentissant. Ces deux langues tentent d'être des langues parfaitement logiques, ce qui sied à la machine, et faciliterait quelques étapes des douze présentées par les auteurs, je ne vois pas ce qui fait doute là-dedans. L'utilisation de l'espéranto (autre langue artificielle, qui n'est pas logique comme le lojban, mais beaucoup plus régulière que toute langue naturelle) comme langue pont dans la recherche sur les traductions automatiques se montre plutôt convaincante, et laisse à voir un champ de recherche plein de promesses pour aplanir quelques difficultés, sans pour autant bien entendu les supprimer ex opere operato, par le fait même qu'une telle langue artificielle soit utilisée.
Pour conclure comme j'ai commencé, ce Bifrost est un excellent numéro qui a un goût de reviens-y.
J'ai fini il y a quelques jours mon premier numéro de Bifrost, que j'avais trouvé chez mon libraire habituel, et que j'avais acheté pour son sujet (même si je ne suis pas un grand amateur de fantasy, j'aime beaucoup Tolkien). Je voulais partager ma lecture, mais comme je n'ai pas de blog où je puisse publier ça, je le fais ici :-).
Je dois commencer par dire que je l'ai vraiment apprécié ! Je pense m'acheter les prochains. Malgré quelques défauts, aux rangs desquels se tiennent, par exemple, la non-accentuation des majuscules (je suis peut-être un psychopathe, mais je trouve vraiment ça gênant ; que je sache, Bifrost n'est pas édité en Suisse, qui ont d'ailleurs tort d'écrire comme ça, et le tort tue), ou les grands titres (Ballades sur l'Arc, Au Travers du Prisme, ...) dont le dégradé rend probablement bien en couleurs, mais pas vraiment en noir et blanc, malgré quelques défauts bien mineurs donc, la qualité et l'intérêt sont vraiment au rendez-vous (slow burn!). Bravo !
J'avais un peu peur de lire les nouvelles qui commencent le numéro, et je dois avouer les avoir lues en dernier. D'une part, parce que, comme je l'ai déjà dit, je ne suis pas fan de fantasy, et d'autre part, parce que je craignais qu'elles ne soient ennuyeuses... Finalement, aucune des trois ne l'a été, j'ai beaucoup aimé les trois, même si la première a ma préférence. Le Récit du changelin a exactement eu l'effet que je cherche en lisant une nouvelle : elle en raconte suffisamment pour camper un monde et une histoire, mais suffisamment peu pour que mon imagination en construise la majorité (la seule chose que je n'ai pas comprise, c'est le titre : le héros n'est pas un changelin, puisque rien n'est mis à sa place). Beau choix éditorial de la rédaction ! La deuxième, assez courte, est bien décrite par la présentation : elle est en effet « étrange et fascinant[e] » (et peut-être plus étrange que fascinante). Xavier Mauméjean m'a donné envie de lire Fictions de Borges, que j'avais acheté d'occasion il y a quelques temps déjà, sans avoir eu le temps de le lire, Lovecraft aussi (mais là c'est facile, j'ai toujours envie de lire Lovecraft), et sans doute encore Xavier Mauméjean... Mention spéciale aussi pour l'illustration. Quant à Noc-kerrigan, la dernière, et la plus longue des trois, elle m'a accroché, même si ça reste de la fantasy, et son petit côté érotique n'était pas déplaisant (j'aurais peut-être juste attendu un peu plus sur l'idée intéressante que monsieur accouche). J'ai donc vraiment apprécié ces nouvelles, même si c'est peut-être, paradoxalement, ma méconnaissance de la fantasy qui m'a permis d'apprécier des choses peut-être peu originales (je ne dis pas qu'elles ne sont pas originales, attention, je dis juste que je ne peux pas en juger). J'attends donc d'acheter quelques numéros de plus de Bifrost, et son retour sur la SF (genre que je connais certes très mal, mais bien mieux que la fantasy) pour juger du niveau général des nouvelles (et à lire Thomas Day p. 107, par ailleurs auteur de la troisième nouvelle, j'ai raison de me méfier).
J'ai découvert la section critique. Ma foi, c'est un excellent outil (je suis abonné à une revue universitaire de mon champ disciplinaire, et je porte peut-être plus d'attention à la revue des livres qu'aux articles proprement dits...) pour s'en sortir dans les publications. J'aime beaucoup la SF, mais mis à part les grands classiques, je n'ose jamais en acheter, de peur de mal tomber. Or en lisant les critiques publiées, j'ai pu ajouter deux trois lignes à ma liste au Père Noël (notamment les deux premiers et Notre île sombre). C'est enfin une très bonne chose de lire les autres revues et, le cas échéant, d'en faire la pub (même si cette fois-ci, ça n'a pas vraiment été le cas).
Ensuite, vient la raison pour laquelle j'ai acheté ce Bifrost : le dossier sur Tolkien. Je craignais un peu (voyez comme je suis peureux !) les redites, car comme cela a été dit dans ce fil, on a déjà tellement écrit sur Tolkien ces derniers temps ! D'autant que je suis abonné au Magazine littéraire, et que le numéro de janvier 2013 était consacré à Tolkien. Je ne vais pas comparer les deux dossiers (le public n'est pas le même, et le temps me séparant de sa lecture est trop grand pour me permettre de le faire avec cohérence), mais une chose est sûre : Bifrost n'a pas à rougir. Le dossier est intéressant, bien rédigé, et si certaines redites sont bien là (et complètement justifiées, il faut s'adresser à tout le monde), le contenu inédit (pour moi) est présent aussi. Étant moi-même idéolinguiste (créateur de langue, quand je vous dit que je suis psychopathe), particulièrement intéressant et exigeant me fut l'article de Damien Bador, qui traite pourtant l'un des thèmes les plus travaillés (en tout cas par moi, encore une fois). L'idée de présenter en conclusion l'Histoire de la Terre du milieu est aussi excellente, et m'a soulagé, moi qui n'ai jamais réussi à lire in extenso Le Livre des contes perdus. La place manquait, j'en suis conscient, mais la qualité est telle qu'on a envie de voir ce qu'aurait fait la revue avec des thèmes comme la pensée politique et/ou religieuse chez Tolkien, ou bien encore une critique diachronique du Silmarillion. Ni capé ni néophyte, comme l'est je pense en majorité le lectorat de la revue, le vœu d'être accessible aux seconds tout en étant intéressant pour les premiers présenté dans l'éditorial d'Olivier Girard me semble réalisé.
Pour terminer ce petit résumé de lecture, je vais parler d'une chronique que je suivrai de près dans les prochains numéros : « ScientiFiction ». Je suis en effet amateur peu éclairé, mais amateur quand même, de hard science fiction ; j'aime quand la SF, sans forcément se faire récit d'anticipation, se fait tout autant science que fiction (pas plus non plus, faut pas déconner). L'article m'a beaucoup plu, mais selon moi les auteurs vont vite en besogne quand ils rejettent l'idée de la création d'une langue artificielle qui faciliterait le dialogue humain-machine, d'autant que l'une de celles qui sont citées, le loglan (utilisée dans Révolte sur la Lune de Robert Heinlein), existe vraiment, sans avoir eu pour but premier de dialoguer avec les machines (mais dans le but de tester l'hypothèse linguistique Sapir-Whorf, plus ou moins abandonnée aujourd'hui, qui soutient que la langue informe les structures mentales, jetez un coup d'œil à Wikipédia). Cette langue, sous une forme un peu modifiée, nommée lojban, existe toujours et est vraiment parlée par quelques dizaines de personnes, surtout aux USA (jetez aussi un coup d'œil à Wikipédia, et à lojban.org). J'ai essayé de l'apprendre, mais ce fut pour moi un échec retentissant. Ces deux langues tentent d'être des langues parfaitement logiques, ce qui sied à la machine, et faciliterait quelques étapes des douze présentées par les auteurs, je ne vois pas ce qui fait doute là-dedans. L'utilisation de l'espéranto (autre langue artificielle, qui n'est pas logique comme le lojban, mais beaucoup plus régulière que toute langue naturelle) comme langue pont dans la recherche sur les traductions automatiques se montre plutôt convaincante, et laisse à voir un champ de recherche plein de promesses pour aplanir quelques difficultés, sans pour autant bien entendu les supprimer ex opere operato, par le fait même qu'une telle langue artificielle soit utilisée.
Pour conclure comme j'ai commencé, ce Bifrost est un excellent numéro qui a un goût de reviens-y.
"N'envions point à nos deſcendans les découvertes qu'ils pourront faire , jouiſſons des vérités que nous connoiſſons"
(Sénèque, cité par A.-P. DIONIS DU SÉJOUR, Essai sur les comètes, MDCCLXXV, p. ij)
(Sénèque, cité par A.-P. DIONIS DU SÉJOUR, Essai sur les comètes, MDCCLXXV, p. ij)
- Olivier Girard
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Re: Bifrost n° 76 : Spécial J. R. R. Tolkien
Merci pour le compte-rendu, Emanuelo, et bienvenue parmi nous.
Re: Bifrost n° 76 : Spécial J. R. R. Tolkien
Emanuelo a écrit :l'une de celles qui sont citées, le loglan (utilisée dans Révolte sur la Lune de Robert Heinlein),
existe vraiment, sans avoir eu pour but premier de dialoguer avec les machines (mais dans
le but de tester l'hypothèse linguistique Sapir-Whorf
Assurément. Heinlein fut l'élève de Korzybski (qu'on oublie trop souvent dans ce contexte),
et cette problématique est centrale dans plusieurs de ses textes, comme « Gulf » (1950).
Re: Bifrost n° 76 : Spécial J. R. R. Tolkien
L'hebdo "La Vie" publie un dossier Tolkien dans son édition du 27 novembre.
En kiosque comme en numérique.
Amen.
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Amen.
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