Svetlana Aleksievich, prix Nobel de littérature

[Thomas Day]

"Svetlana Alexievitch est née en 1948 en Ukraine. Elle a fait des études de journalisme en Biélorussie, où ses parents étaient instituteurs. Sa première publication, La guerre n'a pas un visage de femme, en 1985, sur la Seconde Guerre mondiale, dénoncée comme "antipatriotique, naturaliste, dégradante" mais soutenue par Gorbatchev est un best-seller. Chaque nouveau livre est un événement et un scandale : Les Cercueils de zinc, en 1989, sur la guerre d'Afghanistan, qui la fait connaître en France et sera adapté pour le théâtre par Didier-Georges Gabily ; Ensorcelés par la mort, en 1993, sur les suicides qui ont suivi la chute de l'URSS ; et La Supplication, en 1997, sur Tchernobyl. Elle vit de nouveau à Minsk, après un long séjour à Berlin." (Présentation de son éditeur français.)

On rappellera que La Supplication est un livre important, très dur, mais aussi humaniste et incandescent.

TD

[M]

La Supplication est roman formidable mais très dur. Sûrement le meilleur texte qu'il existe sur Tchernobyl et ses conséquences humaines.

[Razheem L'insensé]

Tout à fait d'accord avec M.
Je suis extrêmement heureux que cette immense dame soit enfin reconnue. Je la trouve, personnellement, formidable.

[ubikD]

Sans oublier son dernier opus, La Fin de l'homme rouge ou le temps du désenchantement.

Et pour accompagner La supplication, je recommande ceci :

[M]

Sans oublier son dernier opus, La Fin de l'homme rouge ou le temps du désenchantement.

Et pour accompagner La supplication, je recommande ceci :

J'ai eu le parcours inverse. D'abord le Igor Kostine et en même temps un Printemps à Tchernobyl de Lepage. Et au début de celui-ci, il y a un extrait de La Supplication. Ce qui de fil en aiguille m'a amené à la lecture de celui-ci.

Avec Si c'est un homme de Primo Levi, je pense que ça fait partie des livres que j'ai lu qui m'ont le plus retourné et marqué.

Je n'ai rien lu d'autres de Svetlana Aleksievich. Vous conseilleriez quoi ?

[Razheem L'insensé]

Tout. Pour faire simple.

[M]

Tout. Pour faire simple.

A ce point la. Tu as des préférences quand même ?

[Razheem L'insensé]

Je garde un très bon souvenir de son dernier, La Fin de l'Homme Rouge.

[lonesome]

Il faut tout lire évidemment mais je déconseille de tout lire d'un coup au risque de déprimer sévère tant les témoignages dans ses livres sont d'une tristesse ou d'une noirceur terrible.
Je me souviens par exemple dans la supplication de ce gamin qui portait fièrement le calot de son père soldat envoyé à Tchernobyl et en est mort d'une tumeur au cerveau.
Svetlana Aleksievich témoigne dans ses écrits de ce sens du sacrifice dont ont fait preuve les russes depuis la seconde guerre mondiale parfois jusqu'à l'absurde et le tragique.