Avatar, James Cameron

[Don Lo]

Qui a dit quoi ?
Je n'ai rien vu de méchant. Donner un avis "pur daube" sur un livre ou un film n'agresse personne. Il y a même un courant "déligitimiste" qui veut que l'on clame ses goûts daubesques depuis qu'un ministre de la culture a dit que taguer c'était de l'art...

La daube c'est bon, j'en lis parfois, j'en regarde aussi, et il m'arrive d'en écrire, juste pour le plaisir gamin de touiller la gadoue. On peut me le retourner à la gueule, même avec agressivité, j'en rigolerai encore.

C'est Casse-bonbon qui a raison. Seul l'abus de daube peut nuire, voire transformer en gros con.

[T. Di R.]

Cela dit, c'est assez rare. La plupart des gens qui disent les choses sans mettre de gants n'aiment pas qu'on leur rende la pareille.

Une remarque frappée au coin du bon sens.

[PascalG]

Bon mais alors : c'est de la merde, Avatar, ou c'en est pas ? Je ne sais plus, moi, du coup...

[Don Lo]

C'est de la bonne merde, faut pas avoir honte.

[Ceir]

Oui, mais c'est de la merde sans explication, c'est nul. Dire Avatar c'est de la merde, ok, mais si tu expliques pas ça sert à rien (encore que là y a 7 pages sur le sujet dans ce post).

Le problème n'est pas forcément l'enrobage (hypocrisie ou non), c'est l'explication qui va avec.

Mes découvertes de la SF me viennent d'un ami qui était du genre provocateur et à balancer c'est de la merde à tous les films américains à succès. A force d'insister pour qu'il m'explique pourquoi il aime pas, il a fini par me raconter ses lectures. Par exemple, là où tout le monde s'extasie sur la fin de Usual Suspects, lui il me répond "ok, ça marche à peu près, c'est pas le scénar le plus merdique d'Hollywood, mais lit Fondation d'Asimov tu verras ce que c'est qu'un scénar avec des rebondissements". Et là, je découvre Asimov, et quelle découverte !!!! Il m'a fait découvrir aussi Hypérion ou encore Le Fleuve de l'Eternité. Si j'en étais resté à ses remarques sur "c'est de la merde", je serais passé à côté d'un mec qui avait une énorme culture SF/Fantastique, et je l'aurais jugé comme un gros con (ce que beaucoup pensaient de lui d'ailleurs).

Qu'on me dise les choses directement je veux bien, mais j'attends tout de même qu'on se justifie.

[PascalG]

Mouais... Et si je dis : "ah, non, zut, je viens de marcher dans la merde" ? Faut que j'explique aussi, ou ?... Y a un moment, voilà, les choses sont ce qu'elles sont. Et je ne parle pas d'Avatar, là.

[Isa]

Cela dit, c'est assez rare. La plupart des gens qui disent les choses sans mettre de gants n'aiment pas qu'on leur rende la pareille.

Une remarque frappée au coin du bon sens.

Merci.

Oui, mais c'est de la merde sans explication, c'est nul.

Quelqu'un répondait sur un forum que parfois, on n'a juste pas envie de s'expliquer. Un livre nous a gonflé, on se soulage (ça reste très digestif tout ça) en disant ça.
Donc, ce que tu dis (l'exemple que j'avais donné aussi plus tôt) c'es de l'ordre de la discussion constructive. Le "C'est de la merde" c'est de l'ordre du défoulement. Faut juste savoir ce qu'on vise en donnant son avis et ne pas s'étonner des réactions épidermiques quand on dit les choses sans vernis.

[Ceir]

Mouais... Et si je dis : "ah, non, zut, je viens de marcher dans la merde" ? Faut que j'explique aussi, ou ?... Y a un moment, voilà, les choses sont ce qu'elles sont. Et je ne parle pas d'Avatar, là.

Je comprends mais n'approuve pas. Parce que si tout le monde applique ça sans argumenter, on est pas sorti de l'auberge.

[Isa]

Mouais... Et si je dis : "ah, non, zut, je viens de marcher dans la merde" ? Faut que j'explique aussi, ou ?... Y a un moment, voilà, les choses sont ce qu'elles sont. Et je ne parle pas d'Avatar, là.

Je comprends mais n'approuve pas. Parce que si tout le monde applique ça sans argumenter, on est pas sorti de l'auberge.

Bon, je voulais tout de même répondre à cette phrase sur un plan purement rhétorique.
Quand on dit "J'ai marché dans la merde." C'est un fait, y a rien à expliquer.
Dire qu'un livre est de la merde, c'est une image (le livre n'a pas été déféqué par un chien sur le trottoir, mais on le compare à l'étron nauséabond en question). Donc on peut vouloir savoir ce qui vaut cette comparaison au livre en question.

[Don Lo]

En même temps, quelqu'un peut avoir développé son analyse quelque part (deux pages plus tôt, ou sur un autre site avec lien) et résumer en un "c'est de la merde" sans rien devoir à ceux qui n'ont pas suivi.

Comme partout, ce qu'on dit est rarement ce qu'on a voulu dire, qui n'a rien à voir avec ce que l'interlocuteur a entendu, et encore moins compris. Les précautions ne sont donc pas un luxe.

Pour moi, malgré son spectacle chatoyant et assez plaisant Avatar véhicule en profondeur un message de merde, et là j'explique pourquoi j'arrive à cette conclusion.