Demain les livres

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O_o
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Re: Demain les livres

Messagepar O_o » 11 février 2010 à 17:59

filip a écrit :
mais pas un mot sur les auteurs


Ni sur les lecteurs d'ailleurs :)
tu ne suis pas

d'un coté, l'éditeur/gestionnaire de stock, de l'autre, le consommateur

enfin, c'est ce que souhaitent les libraires (c.f. le communiqué de presse disponible ici)
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Clément
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Re: Demain les livres

Messagepar Clément » 11 février 2010 à 18:52

Isa a écrit :Ce que je répondais peut s'appliquer également aux bornes de téléchargement dans les librairies. Tant qu'elles existeront pour les livres papier, pourquoi ne pourraient-elles pas offrir ce service en plus ? Cela permettrait de garder un contact humain pour les conseils.


Oui, alors là non, j'y crois pas une seconde. Je dis pas que je suis contre le contact humain, hein, mais personne n'ira acheter ses livres électroniques en librairie. L'avenir me détrompera peut-être, mais j'en doute vraiment. Aujourd'hui déjà, de plus en plus de gens trouvent beaucoup plus pratique d'acheter des livres physiques par internet qui sont disponibles chez le libraire au coin de la rue, alors qu'il faut quelques jours pour qu'ils arrivent chez eux par la Poste. Alors que le numérique, qui permet une livraison instantanée, tu parles...

Isa a écrit : De plus, si vous êtes en voyage et que vous voulez acheter un roman pour votre liseuse, ce n'est pas forcément évident de le faire par Internet. Si je ne m'abuse, cela rentrerait dans du téléchargement et donc dans les données surtaxées par les clés 3G notamment (donc un surcoût si vous êtes en déplacement et utilisez le wifi).


Ca n'a pas empêché l'AppStore de vendre des millions d'applications et l'Itunes Store de vendre des millions de chansons à des gens en déplacement, avec leur mobile. Cf. aussi le Kindle et son "Whispernet" qui permet de se connecter gratuitement à internet via le réseau GSM, sans abonnement. Et même sans ça, la clientèle de passage représente (excepté dans les aéroport) une infime partie de la clientèle de sa librairie, et il est plus que probable que les clients assez étourdis pour partir en déplacement avec leur liseuse vide ne représenteront qu'une infime partie de cette infime partie... pas de quoi créer un nouveau marché.
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Clément
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Re: Demain les livres

Messagepar Clément » 11 février 2010 à 18:58

Quatrième partie et dernière partie : Le livre électronique, bilan des premières expériences et projets pour l'avenir.

Quels projets nos éditeurs ont-ils dans le domaine du livre électronique ? Et pour ceux qui ont déjà un pied dans le numérique, quel bilan peuvent-ils faire de cette expérience ? Quelle part le numérique représente-t-il dans la vente d'un titre ? Le fait qu'un livre soit disponible en numérique a-t-il un effet, positif ou négatif, sur les ventes de la version papier ? Ressentent-ils les effets d'un éventuel piratage ?

A lire sur le blog Bifrost
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Gaëtan
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Re: Demain les livres

Messagepar Gaëtan » 11 février 2010 à 19:35

Un dossier dans l'ensemble très intéressant. Il permet d'avoir une vue assez large du rapport qu'ont les éditeurs de SF avec les livres électroniques.
Certains ont l'air de vouloir attendre de voir comment les choses évolue alors que d'autres sont près au départ.
Mais en même temps, je me suis fait une réflexion pendant la lecture de l'article: le fait pour les éditeurs d'attendre "grippe" toute la machine, parce que en gros:
pas d'offre = pas de demande = pas d'offre = pas de demande =...
C'est mon cas: je suis intéressé par l'achat d'un reader, mais le peu d'offre en SF ne me pousse pas à le faire: je vais aujourd'hui acheter une machine 300 ou 400€ pour devoir attendre 1 ou 2 ans avant de vraiment m'en servir. Alors que si j'achète le même reader à ce moment là, il ne sera qu'à 150-200€... donc j'attends, et les éditeurs attendent, etc...

Alors qu'au contraire, les premiers éditeurs qui se lanceront vraiment dedans à fond (donc avec renfort de marketing et tout) risquent de rafler la mise en fidélisant une clientèle.
D'ailleurs, le projet du Bélial' a l'air très tentant:

* des prix raisonnables, inférieurs à ceux des livres papiers, mais avec la possibilité pour le lecteur de fixer lui-même le prix du livre s'il veut donner plus pour encourager l'auteur et la maison d'édition ;

=> très bonne idée. Bien sûr, tous les lecteurs ne donneront pas forcément plus mais pour certains auteurs (et chacun à les siens) ils pourront faire l'effort.


* la possibilité d'acheter, à la pièce, des nouvelles issues d'un numéro de Bifrost ou d'un recueil édité au Bélial' ou, à un tarif avantageux, le recueil entier ;

=> Là encore très bonne idée.
Le format "nouvelle" est peut-être celui qui pourra le plus profiter du livre électronique: on achète quelques nouvelles, et on les lit quand on a quelques instants. Même chose pour le Bifrost.
C'est dans l'air du temps d'avoir tout "à la demande": regarder quand on veut une émission de télé, écouter une émission de radio. Chacun "fait son menu" et en profite quand il a le temps.

* un compte utilisateur permettant, une fois le livre numérique acheté, de télécharger le fichier dans le format désiré, mais aussi de télécharger à nouveau un fichier au besoin, voire de l'obtenir dans un autre format pour le lire sur un autre support ;

=> Même chose très bonne idée, surtout en ce moment où un format généralisé n'est pas encore trouvé.
Mais par contre une question: cela va forcément augmenter les coûts de production non? Le travail de mise en page sera différemment pour chaque format et donc en proposer plusieurs augmentent le coût?

* et surtout, enfin, des fichiers "bios" garantis sans DRM, pour permettre à nos lecteurs de lire sur le support et dans les conditions de leurs choix, sans contrainte technique.


Merci beaucoup! A bas les DRM!
(de toute façon ça ne sert à rien: dès qu'un code est crée, ça donne envie à quelqu'un de le casser. Donc c'est du boulot pour rien)
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Re: Demain les livres

Messagepar Isa » 11 février 2010 à 19:43

Clément a écrit :
Isa a écrit :Ce que je répondais peut s'appliquer également aux bornes de téléchargement dans les librairies. Tant qu'elles existeront pour les livres papier, pourquoi ne pourraient-elles pas offrir ce service en plus ? Cela permettrait de garder un contact humain pour les conseils.


Oui, alors là non, j'y crois pas une seconde. Je dis pas que je suis contre le contact humain, hein, mais personne n'ira acheter ses livres électroniques en librairie.


Avec le contact humain, difficile de savoir. Un jour on vous remplace les caissières par des caisses automatiques, le lendemain on vous remet des pompistes dans les stations services.
Pour le moment, on est dans un marché double et je peux t'assurer que si j'avais la chance d'avoir une librairie à côté de chez moi (et pas un centre Leclerc où ils ne savent pas ce qu'est un Bifrost) avec un libraire sympa, j'irai lui acheter mes livres (et mes e-books aussi si j'en achetais un jour). Juste pour le plaisir de faire vivre quelqu'un de sa passion (qui se trouve être aussi la mienne).
Par contre, je suis tout à fait d'accord que ce serait marginal comme comportement. Un peu comme les gens qui achètent encore leur pain chez le boulanger alors qu'on le trouve au supermarché. A mon avis, le concept de librairie pourrait survivre, mais il y en aurait sans aucun doute beaucoup moins.
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Re: Demain les livres

Messagepar Isa » 11 février 2010 à 19:51

Wahou !
C'est sûr que les propositions faites par le Bélial donnent envie de la vivre cette révolution numérique !
Dommage que d'autres éditeurs de bonne volonté aient les mains liées par leur hiérarchie.



Bon, me reste plus qu'à écrire un livre dans la ligne éditoriale du Bélial et à le soumettre...
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Re: Demain les livres

Messagepar Gaëtan » 11 février 2010 à 20:01

Isa a écrit : [...]
Clément a écrit :[...] Oui, alors là non, j'y crois pas une seconde. Je dis pas que je suis contre le contact humain, hein, mais personne n'ira acheter ses livres électroniques en librairie.


Avec le contact humain, difficile de savoir. Un jour on vous remplace les caissières par des caisses automatiques, le lendemain on vous remet des pompistes dans les stations services.
Pour le moment, on est dans un marché double et je peux t'assurer que si j'avais la chance d'avoir une librairie à côté de chez moi (et pas un centre Leclerc où ils ne savent pas ce qu'est un Bifrost) avec un libraire sympa, j'irai lui acheter mes livres (et mes e-books aussi si j'en achetais un jour). Juste pour le plaisir de faire vivre quelqu'un de sa passion (qui se trouve être aussi la mienne).[...]


Je serais plutôt de l'avis de Clément là. Difficile d'imaginer des libraires avec une bornes de téléchargement. C'est tellement plus simple de le faire chez soi. Ou alors pendant une période courte (transition entre livre papier/livre numérique)... mais sur le long terme je suis sceptique.
Par contre : ceci pourra peut-être aider les libraires (pris le lien chez Jules de chez Smith d'en face)
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Re: Demain les livres

Messagepar filip » 11 février 2010 à 21:51

O_o a écrit :
filip a écrit :
mais pas un mot sur les auteurs


Ni sur les lecteurs d'ailleurs :)
tu ne suis pas

d'un coté, l'éditeur/gestionnaire de stock, de l'autre, le consommateur

enfin, c'est ce que souhaitent les libraires (c.f. le communiqué de presse disponible ici)


Je parlais de l'article du monde, que j'ai lu très rapidement et dont certains passages on pu en effet m'échapper.



C'est vrai que cela fait rêver les propositions du Belial (normal me direz vous ).
Cela me fait penser un peu au fonctionnement de fictionwise à ses débuts.
Fictionwise est un des pionniers dans la vente d'ebooks, il proposait surtout à ses débuts des nouvelles à des prix très intéressants et une politique d'avantages et d'incitations à l'achat très virulente.
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Re: Demain les livres

Messagepar Don Lo » 12 février 2010 à 09:12

filip a écrit :Fictionwise est un des pionniers dans la vente d'ebooks, il proposait surtout à ses débuts des nouvelles à des prix très intéressants et une politique d'avantages et d'incitations à l'achat très virulente.
En France, il y a 5 ans à peu près, un gars avait lancé un site (Ecrivains en Ligne) qui vendait des textes courts d'auteur connu, en pdf je crois. Petits prix, textes intéressants, auteurs locomotives... ou bout d'un an je n'ai plus trouvé son site.

Et c'est dommage, parce que la nouvelle, voire la micro nouvelle, me semble être un excellent "produit numérique".
Que ce soit du point de vue de l'acheteur/lecteur, qui peut scanner rapidement des débuts de textes pour voir si le ton ou le thème lui plaît et se faire des petits plaisirs sans gros risque financier.
Ou du point de vue de l'éditeur/auteur/vendeur, qui peut les proposer à petit prix mais grosses quantités (10 nouvelles pour 5€ à choisir dans un catalogue) ou carrément comme cadeau avec l'achat d'un roman (ça se fait déjà en papier, mais là l'acheteur peut choisir son cadeau dans un catalogue)... bref, ça me paraît porteur.

L'avenir numérique est plein de pépins !
Don Lorenjy (sauf quand je m'appelle pas pareil)
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Isa
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Re: Demain les livres

Messagepar Isa » 12 février 2010 à 10:38

Don Lo a écrit :
filip a écrit :Fictionwise est un des pionniers dans la vente d'ebooks, il proposait surtout à ses débuts des nouvelles à des prix très intéressants et une politique d'avantages et d'incitations à l'achat très virulente.
En France, il y a 5 ans à peu près, un gars avait lancé un site (Ecrivains en Ligne) qui vendait des textes courts d'auteur connu, en pdf je crois. Petits prix, textes intéressants, auteurs locomotives... ou bout d'un an je n'ai plus trouvé son site.


Mais il n'y avait pas de liseuses performantes à l'époque. Donc, pour le confort de lecture, ce n'était pas au top. Espérons que les progrès techniques offriront plus de succès à ce genre d'initiatives.

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