Apophis a écrit :
Et personnellement, je rejette catégoriquement cette qualification de SF "intelligente", car elle relève pour moi d'un mépris latent de cette catégorie du lectorat SF qui ne la lirait ou ne l'apprécierait pas. Pour moi, il n'y a pas de SF intelligente ou conne, il y a d'un côté celle qui me fait m'évader du quotidien (but premier de tout roman pour moi), dont la lecture me procure du plaisir, m'émerveille par son sense of wonder ou son audace, et de l'autre côté celle qui ne le fait pas.
C'est une conception que je partage entièrement. Et s'il est possible d'associer sense of wonder, thèmes intéressants et perspectives... C'est un livre à ne pas louper.
Généralement, les romans qui ne sont que purement spéculatifs, qui sont proches d'un essai, me barbent, autant lire un document spécialisé.
O_o a écrit :je ne sais pas si il y a une SF intelligente et une SF conne
je crois qu'il y a une SF qui pose des questions et une autre qui donne des réponses
et comme disait DNA, question et réponse sont mutuellement exclusives dans le même univers
Je ne suis pas certaine de partager cette opposition entre une SF qui pose des questions et l'autre qui donne des réponses, ni le fait qu'elles soient par nature exclusives l'une de l'autre. Personnellement, je vois les positions en terme d'ambition de l'auteur, de vocation initiale du roman/nouvelle/novella... Certains ne cherchent qu'à divertirsans prise de tête, un moment pour souffler et s'évader, d'autres vont tenter de procurer aux lecteurs une dimension supplémentaire, faire part de points de vue plus ou moins novateurs. Aussi, dans un cas comme dans l'autre, l'auteur qui se plante, trouve rarement son public, et la critique descend le bouquin.
Ensuite, n'est ce pas un condescendant, "d'écarter" des livres dont l'ambition n'atteint pas les standards thématiques de quelques maisons d'édition ?
Après je comprends que certaines idées ne fassent pas l'unanimité, et j'ai déjà lu des critiques qui descendent un bouquin en raison des thèmes exposés ou mal compris ( je me souviens avoir lu une édition du début des années 70 de La Guerre Éternelle ou l'auteur de la préface traitait Haldeman de fasciste... et descendait le roman qu'il préfaçait, nous n'en sommes pas à une contradiction près).
Finalement, c'est comme si les critiques/éditeurs cherchaient à comparer des films du style Starwars à Another Earth, qui n'ont pas les mêmes objectifs, mais qui peuvent partager un même public.
PS: il me semble qu'Heinlein pose des questions et donne parfois des réponses.