D'un côté la relance de la totalité ou presque de l'univers de papier de DC Comics sous le titre évocateur de Rebirth et de l'autre, un cliffhangeur dans le plus pur style le la "leçon d'anatomie" d'Alan Moore (Cf. The Saga of Swamp Thing #21) (Pour en savoir +) dans le numéro 1 d'une nouvelle série (mais qui met en scène un personnage bien connu et plutôt ancien).
Deux manières de faire aussi, d'un côté des fuites (dont je soupçonne qu'elles aient été orchestrées par l'éditeur lui-même) pour Rebirth, et de l'autre le secret absolu sur le contenu de ce premier numéro et surtout sur le retournement de situation qu'il contient.
Un secret qui contre toute attente, à l'ère des "réseaux sociaux" de des wikileaks, a tenu bon.
Mais Rebirth qu'est-ce que c'est ?
ATTENTION RISQUE DE SPOiLERS !
Le scénariste Geoff Johns et ses collaborateurs réguliers ont restaureré l'univers DC Comics cette semaine dans un one-shot de 80 pages DC Universe : Rebirth.
Le principe de continuité se caractérise par un univers fictif commun où les personnages des divers titres d'un même éditeurs se rencontrent, s'affrontent, se réunissent, et où les événements peuvent avoir des effets et des répercussions à travers des comic books différents. Dans une certaine mesure tous les récits publiés par un éditeur tendent à former un seul grand récit, et théoriquement les protagonistes portent sur leurs épaules le poids de leurs actions passées. Pour le meilleur et le pire.
Ce principe de continuité est facilité par la politique éditoriale qui contractuellement n'envisage que le work for hire, c'est-à-dire le travail de commande dont le résultat devient la propriété de l'éditeur et pas celle des scénaristes et des artistes qui l'ont réalisé. Cependant c'est un peu moins vrai de nos jours, où le creator-owned (une série où le créateur en possède les droits) se fait une place dans le maquis éditorial étasunien.
Ils en profitent pour faire le tri dans la "continuité", récupérant ce qui est pertinent de ce qui ne l'est plus et cela depuis la parution de Action Comics #1 (1938) ce qui ne rajeunit personne, après quoi, tout le catalogue de l'éditeur sera relancé à partir de juin à l'exception des titres phares Action Comics et Detective Comics qui retrouveront leur numérotation d’antan.
Certains titres majeurs seront dorénavant bimensuels ; et le prix de toutes les séries revient à $2.99.
Si ça ressemble à du "gloubiboulga" ça en a aussi le goût. [-_ô]
En gros DC Universe : Rebirth c'est une enquête de Batman concernant le Joker, c'est la mort mystérieuse d'un héros,le retour d'au moins trois héros connus, cet "événement" comme on dit là-bas : event en V.O) lève le voile sur l'origine du New 52 (l'univers précédent) et pourquoi l'univers DC est tel qu'il est.
Ce dernier point est le plus spécieux.
SPOILER
En effet, Geoff Johns, apparemment traumatisé par l'influence de Watchmen (influence qu'il pense être négative compte tenu de ce qui suit) sur le sense of wonder et l'optimisme (disparu) des comics, a décidé de faire du Docteur Manhattan (l'un des protagonistes de la Maxi-série Watchmen écrite il y a plus de 30 ans quand même), le seul et unique responsable de l'ambiance grim'n gritty (sinistre et sordide) de ce qu'on appelle chez DC le New 52.
Le New 52 C'est l'univers dans lequel s'ébrouait le cheptel de personnages super-héroïques de DC Comics avant la relance de Rebirth.
Vous suivez encore ?
Ceux qui connaissent Watchmen d'Alan Moore & Dave Gibbons se souviennent que ce personnage quittait la scène à la fin du dernier épisode, non sans promettre de s'essayer un jour à la création de la vie.
Eh bien Geoff Johns lui en a donné la possibilité, pour ensuite l’accuser d'avoir sagouiné si j'ose dire, le boulot.
Pour ma part entre les deux événements mon choix est fait.
Toutefois peut-être puis-je vous proposer tant que j'y suis de répondre à une question que vous vous posez peut-être mais qui n'a rien à voir avec Rebirth : Pourquoi le Dr Manhattan est-il bleu ?
Eh bien la réponse est sur mon blog (Pour en savoir +) et a à voir avec un artiste français.
Sans rire.