Razheem L'insensé a écrit :Et, au passage si ça intéresse quelqu'un ici, la série The Twelve du même auteur, sortie à l'époque en 2 volumes chez Panini, m'avait laissé un excellent souvenir dans le genre humanisme des super-héros, sauf que là c'est avec des héros "rétro".
Je plussoie fortement,
The Twelve est une excellente mini-série, un genre de subtil mélange entre
Captain America et
Les plus belles années de notre vie, une histoire d'après-guerre et de reconversion avec une jolie brochette de personnages hauts en couleur.
Toujours du même auteur, je vous suggère également
Supreme Power, une réécriture moderne et sombre de l'Escadron Suprême, une version Marvel de la Ligue de Justice.
Et à celles et ceux qui cherchent des récits post-Watchmen de réflexion sur les super-héros, je conseille aussi de jeter un œil au
Powers (récemment adapté à la télévision par Sony pour la Playstation Network) de Brian Michael Bendis, les enquêtes d'un ancien super-héros reconverti en flic. J'en extrais cette délicieuse tirade sortie de la bouche du génial Warren Ellis, guest-star inoubliable d'un numéro :
«
J’emmerde les super-héros en fait. La notion que ces choses dominent une culture entière est absurde. Ce serait comme si toutes les librairies n’étaient pleines que de romans à l’eau de rose sur les infirmières. Vous imaginez ? Vous allez vous acheter un bouquin et il vous faut fouiller dans des piles de bouquins parlant d’amours hospitalières avant de trouver un autre genre. Un médium où les histoires d’infirmières domineraient la littérature de base dans un ratio de cent contre un. Les comics de super-héros sont comme une moisissure qui étoufferait tout le reste. Alors qu’il y a la place pour le bon travail, quel que soit son genre. Et mon boulot, c’est de faire en sorte que l’on retire toutes ces merdes et qu’on y foute le feu. Quelqu’un qui lit trois cents comics de super-héros tous les mois est un malade qui a besoin d’un médecin. J’arracherai à son cadavre encore fumant toutes les choses qui ont conduit les super-héros à dominer les comics. L’énergie démesurée, les visuels épatants, le fétichisme et tout ça, pour l’appliquer à d’autres histoires et d’autres genres. »
Mais si vous préférez quelque chose de plus "léger", je recommande
La Pro, super-héroïne et péripatéticienne, un comics de Garth Ennis et Amanda Conner avec une énième et savoureuse version de la Ligue de Justice. D'ailleurs, je ne résiste pas à un petit extrait :