L'Homme qui mit fin à l'histoire, Ken Liu (août 2016)

[Algernon]

Trouvé ce commentaire imbécile, mesquin et surtout, surtout, totalement injuste et à côté de la plaque.

Ah bon.

Eh bien moi j'ai trouvé ce commentaire très intéssant justement parce qu'il perturbe et pousse à réfléchir. Dans ce but, je le trouve plus pertinent que les dix milles opinions dithyrambiques qui l'ont précédé. Je constate d'ailleurs que pour la première fois plusieurs lecteurs avancent une réflexion poussée sur le sujet du livre au lieu de se perdre dans d'interminables éloges.

Enfin, bon, chacun sa lecture.

[Aldaran]

Algernon, du calme.

Regardons tout d'abord si les critiques élogieuses n'ont pas été écrites avant le commentaire de M Di Rollo.
Pour le coup, ton message revient un peu à traiter les gens d'abrutis avant que M Di Rollo ne les pousse à réfléchir.
(Je ne dis pas que c'est cela, je dis qu'il peut être vu comme cela. Et... je peux me tromper.)

Cela dit, je regrette souvent, comme tu le fais, qu'il n'y ait pas davantage de discussions intéressantes sur les bouquins pour lesquels des posts ont été créés. On reste souvent dans un listing de critiques où l'on trouve un peu de tout mais personne ne commente. Probablement pour éviter les grincements de dents et autres claquements de portes...

[Algernon]

Aldaran, je m'exprime vraisemblablement très mal car

Petit a : je n'étais pas agressif. J'apprécie beaucoup Scifictif dont je trouve la présence trop rare sur le forum. Mais je suis déçu par sa réaction de rejet qui est devenue tellement ordinaire dans toutes les discussions sur internet. Quel fascinant paradoxe que le plus grand outil de communication inventé par l'Homme sert plus à renforcer nos certitudes qu'à les ébranler.

Petit b : je ne traitais personne d'imbécile. Il est très vraisemblable que beaucoup ont réfléchi en lisant le livre mais je remarque que c'est seulement après le commentaire de Thierry Di Rollo qu'ils font part du fruit de leur réflexion sur le forum.

Et si je ne partage pas mes propres réflexions, c'est simplement parce que je n'ai pas encore lu ce livre (mais ça ne tardera pas, je rattrappe mon retard, hier le choix, ce soir le pont et demain la fin de l'Histoire) mais ça ne m'empêche pas de profiter de vos échanges.

[Aldaran]

Mais je suis déçu par sa réaction de rejet qui est devenue tellement ordinaire dans toutes les discussions sur internet. Quel fascinant paradoxe que le plus grand outil de communication inventé par l'Homme sert plus à renforcer nos certitudes qu'à les ébranler.

Je partage ton avis. Mais comme il m'est arrivé de tomber violemment sur des personnes ici, j'estime que je ne dois pas réagir. Tu l'as fait, très bien.

Il est très vraisemblable que beaucoup ont réfléchi en lisant le livre mais je remarque que c'est seulement après le commentaire de Thierry Di Rollo qu'ils font part du fruit de leur réflexion sur le forum.

Sur le forum, oui. Et, comme dit dans mon message pécédent, je le regrette autant que toi.
Mais certaines critiques, pour ceux qui sont allés les lire, démontrent clairement que leurs auteurs n'ont pas attendu le commentaire de M Di Rollo.
(Pour tout dire, il m'a fallu un violent effort pour transformer ma réaction première à son commentaire en une question euh... lisse. Ce qui m'a valu d'ailleurs de me planter dans la formulation de la question, et pas qu'un peu !)

Et si je ne partage pas mes propres réflexions, c'est simplement parce que je n'ai pas encore lu ce livre (mais ça ne tardera pas, je rattrappe mon retard, hier le choix, ce soir le pont et demain la fin de l'Histoire) mais ça ne m'empêche pas de profiter de vos échanges.

Curieux de savoir ce que tu penses de ces deux derniers titres.

[Soleilvert]

"je pense aussi que les inventeurs n'avaient pas prévu la mauvaise foi, la persistance du mensonge malgré les preuves mises au jour et l'incapacité à reconnaître et assumer une chose avérée quand elle est trop horrible."
... et le fait que la preuve étant détruite par l'observateur, elle se réduit à un témoignage.

[Aldaran]

Si Liu avait décidé de faire choisir les observateurs par les pays concernés, on aurait eu un roman... énorme (en taille) !

[Algernon]

Il intéressera peut-être le lecteur de savoir que le livre The Devil's Gluttony de Seiichi Morimura dont il est fait référence à la page 40 a été traduit aux éditions du Rocher en 1985 sous le titre Section 731 : Expérimentations japonaises sur des cobayes humains (mais bonne chance pour le trouver à bon prix).

[Apophis]

Je me suis servi des deux chapitres consacrés à l'Unité 731 dans Histoire secrète des guerres biologiques, de Patrick Berche, pour rédiger le résumé sur l'organisation présent dans ma critique de la novella de Ken Liu. Et celui-là se trouve facilement sous forme électronique. La seule différence est qu'il n'est pas consacré exclusivement à l'unité japonaise.

[ubikD]

Drôle de drame

En revanche, je suis largué pour ce qui concerne « le risque de jurisprudence induit par la juridiction du passé ».
Tu ne voudrais pas repartir réfléchir un moment et nous revenir avec une explication aussi claire là-dessus ?
Sitoplé...

La question de la juridiction du passé, évoquée un peu rapidement par Ken Liu (format oblige), découle de la volonté des victimes d'obtenir le repentir du gouvernement du pays oppresseur. En reconnaissant des torts qu'il a commis par le passé, ce pays peut s'exposer à des poursuites juridiques, si les victimes et leurs descendants souhaitent obtenir réparation. Il me semble que ce scénario n'est plus de l'ordre de la simple spéculation (cf les biens spoliés des Juifs et l'esclavage). Dans un même ordre d'idée, le roman de Lorris Murail, Nuigrave, abordait la question des vestiges archéologiques pillés par les pays européens au XIXe siècle.

Algernon >> Ne généralisons pas à partir d'une réaction épidermique. J'attends ta note dissonante (ou pas) sur ce forum ou sur mon blog dithyrambique ^^ (qui après tout est aussi un espace d'échanges), avec les armes qui te conviendront ^^.

[ubikD]

Aldaran !! J'allais oublier. "L'Histoire est un sport de combat".