Sur ActuSF, deux critiques de la novella de Ken Liu :
L'avis de Bastien Roche…
… et celui de Sylvain Bonnet
Plus une interview par Tony Sanchez.
L'Homme qui mit fin à l'histoire, Ken Liu (août 2016)
- Thomas Day
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Re: L'Homme qui mit fin à l'histoire, Ken Liu (août 2016)
Dans l'itw, malgré des questions régulièrement à côté de la plaque, on notera quand même ceci :
Actusf : Votre novella tourne autour de l’histoire et de la mémoire, pouvez-vous nous donner votre définition de l’histoire, et ce qui différencie histoire et mémoire ?
Ken Liu : Je n’ai pas de définition à donner, et en trouver une ne présente pas vraiment d’intérêt pour moi. Je suis d’abord fasciné par la pratique de l’historiographie et la façon dont l’histoire anglaise se construit. On réfléchit globalement assez peu sur notre manière de construire l’histoire et de l’utiliser. C’est assez incroyable de voir quels témoignages on va considérer comme valables ou non historiquement, et quels points de vue on va privilégier ou non. Par exemple, on a plutôt tendance à privilégier les documents officiels rédigés par certains types de gouvernement, et pas d’autres... c’est le cas pour la conquête espagnole, où on se base sur les documents de l’administration coloniale hispanique, et pas sur ce que pouvait en penser les rois mayas. Pourquoi devrions-nous faire plus confiance aux conquérants qu’aux populations qu’ils ont massacrées ? Même chose en Chine ou au Japon, où on privilégie les témoignages des missionnaires occidentaux au détriment de ceux des populations ou officiels locaux. Pourquoi privilégier le point de vue de personnes blanches, qui viennent de l’Occident ?
Et L’homme qui mit fin à l’histoire est une réflexion sur ces sujets, la façon dont on considère l’histoire et les histoires qu’on veut mettre en avant et qu’on considère comme vraies, au détriment d’autres. Dans ma novella, il y a une multiplicité de points de vue dont la moitié, voire plus, avec lesquels je ne suis pas d’accord ; je pense que si j’ai bien fait mon travail, il est impossible pour le lecteur de connaître le fond de ma pensée, et j’espère y être parvenu. En tant qu’avocat, je tire une certaine fierté à défendre des points de vue avec lesquels je suis en désaccord, avec autant de passion et de conviction que possible. C’est dans cet état d’esprit que j’ai écrit cette novella, je souhaitais présenter tous ces points de vue sur un pied d’égalité.
- Pierre-Paul Durastanti
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Re: L'Homme qui mit fin à l'histoire, Ken Liu (août 2016)
Critique dans l'Obs par Philippe Hupp (qui m'a aussi fourni le scan, merci doublement à lui) :
Re: L'Homme qui mit fin à l'histoire, Ken Liu (août 2016)
Et toujours pas de « H » à Histoire...
Tout fout l'camp, ma bonne dame !
Arf... Hupp me donne tort ! Enfin !
Tout fout l'camp, ma bonne dame !
Arf... Hupp me donne tort ! Enfin !
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