[quote="JDB"]J'ai lu ce roman en préalable à l'animation de table ronde que je devais assurer au Festival America avec Ken Liu, Emily St John Mandel et Peter Heller, table ronde où j'ai perdu tous mes moyens en comprenant que les trois invités ne considéraient l'aspect SF de leur oeuvre que comme une métaphore ou une toile de fond commode pour développer leur intrigue et leurs personnages.
c'est exactement la réflexion que je m'étais faites. Ce n'est pas non plus un hasard si tous ces livres paraissent dans des éditions de littératures générales alors que la plupart de ces mêmes éditeurs ont une collection S.F.
On a l'impression en effet que la thématique S.F. n'est qu'un prétexte. En même temps on peut voir ça d'une manière positive comme une percée du genre jusque dans les collections dites blanches et pouvant atteindre alors un large public.
On peut aussi se désoler que cette approche se fasse avec des romans dont le domaine purement S.F. reste secondaire voire superficiel et que les auteurs ne font qu'une excursion sans lendemain dans le genre.
Le roman de peter Heller, la constellation du chien est même symptomatique. J'ai apprécié le roman mais tout au long de la lecture je n’arrêtais pas de me faire la réflexion de lire quelque chose qui au final restait superficiel, un mélange de La route de Cormac McCarthy et d'Au milieu coule une rivière.
Station Eleven, Emily St. John Mandel
Re: Station Eleven, Emily St. John Mandel
Je ne crois pas que les tables rondes soient enregistrées à America. (en fait ca semble être la norme de ne pas enregistrer les confs des festivals, remercions actuSF de le faire dans les festivals de SF).
La remarque de JDB sur le microsome est intéressante : ESJM explique que pour que le roman ait une cohérence, le seul truc qui lui a paru possible était de tout centrer sur l'entourage de Leander, d'où cette uniformité. Elle explique aussi que son sujet de départ n'était pas de faire un roman post-apo, donc l'aspect purement "technique" de l'évolution du monde ne fait pas partie du projet.
Vous pouvez écouter la rencontre chez charybde où elle détaille pas mal tout ca :
http://www.charybde.fr/blog/emily-st-john-mandel
(hors-sujet : personnellement j'ai arrêté de lire les chroniques de Di filippo depuis que je l'ai vu couvrir de louanges un livre effroyablement mauvais et totalement non crédible au niveau SF)
La remarque de JDB sur le microsome est intéressante : ESJM explique que pour que le roman ait une cohérence, le seul truc qui lui a paru possible était de tout centrer sur l'entourage de Leander, d'où cette uniformité. Elle explique aussi que son sujet de départ n'était pas de faire un roman post-apo, donc l'aspect purement "technique" de l'évolution du monde ne fait pas partie du projet.
Vous pouvez écouter la rencontre chez charybde où elle détaille pas mal tout ca :
http://www.charybde.fr/blog/emily-st-john-mandel
(hors-sujet : personnellement j'ai arrêté de lire les chroniques de Di filippo depuis que je l'ai vu couvrir de louanges un livre effroyablement mauvais et totalement non crédible au niveau SF)
https://www.noosfere.org/
Re: Station Eleven, Emily St. John Mandel
Pour ma part j'ai adoré le roman mais il ne faut pas le prendre pour ce qu'il n'est pas, de la SF. L'intérêt de ce roman n'est surtout pas "l'après cataclysme", je pense que l'auteur s'en fout, mais bien de lire sa quatrième tentative d'écrire sur la fuite, la disparition et, ici, les trajectoires. Ses trois premiers romans portaient déjà sur ce thème, le premier un peu bancal, le second proprement admirable et le troisième plutôt banal (sans être honteux) mais toujours écrit très délicatement. Je rapprocherais plus E.St John Mandell de Donna Tartt par exemple dont elle pourrait être la petite sœur... Bref! Un roman construit à la règle et au rotring le plus fin mais avec des mots sur les lignes.
Re: Station Eleven, Emily St. John Mandel
C'est un peu facile de situer un roman dans un contexte post apo et après venir dire que cela n'a pas d'importance...
Que les éditeurs marquent en 4 ème de couverture, attention malgré les apparences ceci n'est pas un livre sur un monde après une pandémie...
A ce moment là si le contexte n'est qu'un prétexte, elle aurait pu tout à fait placer son roman dans un contexte contemporain si on développe les analyses de la disparition ou de la fuite, il y a pléthore de drames et de situations récentes propre à développer ses obsessions littéraires ( la crise des migrants par exemple) ou même dans un contexte historique (de multiples périodes ne serait-ce par exemple que dans son pays le génocide des indiens.)
La référence au contexte post apo est ce qui m'a fait acheter ce livre. Je connaissais déjà dernière nuit à Montréal que j'avais apprécié (je n'ai pas lu les deux suivants), j'attendais mieux pensant Emily st john mandel capable de bouger les lignes et de proposer quelque chose d'original. Il n'en est rien.
Que les éditeurs marquent en 4 ème de couverture, attention malgré les apparences ceci n'est pas un livre sur un monde après une pandémie...
A ce moment là si le contexte n'est qu'un prétexte, elle aurait pu tout à fait placer son roman dans un contexte contemporain si on développe les analyses de la disparition ou de la fuite, il y a pléthore de drames et de situations récentes propre à développer ses obsessions littéraires ( la crise des migrants par exemple) ou même dans un contexte historique (de multiples périodes ne serait-ce par exemple que dans son pays le génocide des indiens.)
La référence au contexte post apo est ce qui m'a fait acheter ce livre. Je connaissais déjà dernière nuit à Montréal que j'avais apprécié (je n'ai pas lu les deux suivants), j'attendais mieux pensant Emily st john mandel capable de bouger les lignes et de proposer quelque chose d'original. Il n'en est rien.
Re: Station Eleven, Emily St. John Mandel
lonesome a écrit :Que les éditeurs marquent en 4 ème de couverture, attention malgré les apparences ceci n'est pas un livre sur un monde après une pandémie...
Mais c'en est un !
lonesome a écrit :C'est un peu facile de situer un roman dans un contexte post apo et après venir dire que cela n'a pas d'importance...
Ceci n'est pas dit par l'auteur, hein ? C'est hrolf, qui le dit. D'ailleurs, il a bien pris soin de préciser « je pense que ».
Cela dit, il me semble que le contexte post-apo, même s'il est venu dans un second temps à l'auteur, a un sens puisque son intention était d'écrire sur « la disparition de la technologie aujourd'hui omniprésente », de parler « du monde moderne sous l'angle de son absence ».
Tout ceci est dit par l'auteur dans l'entretien qui a eu lieu chez charybde et que l'ami rmd a gentiment mis en lien deux messages plus haut. (Pour ceux qui aiment croiser les infos, le propos est abordé/traduit à partir de 18'33'' et le lien est toujours valide.)
Du coup, le contexte me semble important et je ne comprends pas les deux messages précédents.
Ensuite, je ne discute pas le fait que le plat n'a pas plu à certains mais, à mon sens, la recette était bonne.
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Re: Station Eleven, Emily St. John Mandel
Et mon avis sur la question sur Just A Word.
- Esperluette
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Re: Station Eleven, Emily St. John Mandel
Bonjour
En ce qui me concerne, ce roman m'est tombé des mains et je n'ai pas pu aller au delà du premier quart !
Bien cordialement
En ce qui me concerne, ce roman m'est tombé des mains et je n'ai pas pu aller au delà du premier quart !
Bien cordialement
Re: Station Eleven, Emily St. John Mandel
Esperluette a écrit :En ce qui me concerne, ce roman m'est tombé des mains et je n'ai pas pu aller au delà du premier quart !
C'est un peu court, jeune homme.
- Esperluette
- Vandale du vide
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Re: Station Eleven, Emily St. John Mandel
re-
Je sais, je me suis accroché, mais pas moyen de trouver quelque intérêt au récit
J'ai trouvé cela ennuyeux et nombriliste avec un coté "people" pour les souvenirs relatifs au comédien
Bien cordialement
Je sais, je me suis accroché, mais pas moyen de trouver quelque intérêt au récit
J'ai trouvé cela ennuyeux et nombriliste avec un coté "people" pour les souvenirs relatifs au comédien
Bien cordialement
Re: Station Eleven, Emily St. John Mandel
OK.
Nombrisliste et people. Deux des angles de vue voulus par l'auteur, donc.
(HS : Le « bien cordialement » me dit quelque chose... Donnes-tu ton avis sur d'autres forums et sous quel pseudo ? Ça m'aiderait à savoir si j'ai envie de poursuivre la discussion...)
Nombrisliste et people. Deux des angles de vue voulus par l'auteur, donc.
(HS : Le « bien cordialement » me dit quelque chose... Donnes-tu ton avis sur d'autres forums et sous quel pseudo ? Ça m'aiderait à savoir si j'ai envie de poursuivre la discussion...)
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